INTERVIEW D’EXPERT : MAX YME, YOUTUBEUR & COMPOSITEUR

Bonjour à tous !

Aujourd’hui, j’ai dĂ©cidĂ© de vous proposer mon Interview avec le cĂ©lĂšbre YouTubeur Max Yme !Â đŸ€—

Vous en apprendrez plus sur son mĂ©tier de compositeur, sur les coulisses de sa chaĂźne YouTube ainsi que sur ses quelques opinions Ă  propos de la vie des artistes musiciens et sur… plein d’autres choses ! 😅

Bon visionnage ! 🙂

Antoine : Bonjour Ă  tous, je suis actuellement chez Max Yme pour la petite interview en tant que toi. Je suis ravi d’ĂȘtre ici, merci Ă  toi de m’accueillir chez toi, dans tes locaux.

 

Max : Je t’en prie, c’est un plaisir.

 

Antoine : Du coup, je voudrais commencer trÚs simplement, est-ce que tu pourrais te présenter : qui tu es, ce que tu fais ?

 

Max : Je m’appelle Max Yme, je suis musicien professionnel, c’est-Ă -dire que mon travail c’est faire la zik. On pourra rentrer plus dans les dĂ©tails plus tard. Et je suis YouTubeur Ă©galement, j’ai une chaĂźne YouTube depuis 4 ans qui fait un peu partie de ma sphĂšre professionnelle en fait. Ça fait un peu Ă  la fois vitrine, ça fait aussi un peu catharsis quand j’ai envie de parler d’un truc qui me tient Ă  cƓur. Et Ă  cĂŽtĂ© de ça, je suis aussi musicien dans des groupes, j’ai plusieurs projets, on pourra peut-ĂȘtre en parler si tu veux


 

Antoine : Carrément !

 

Max : Grosso modo c’est ma vie.

 

Antoine : D’accord, ça marche. Donc du coup, musicien professionnel, qui dit musicien, dit une formation peut-ĂȘtre en musique
 ?

 

Max : Absolument pas.

 

Antoine : Absolument pas ?

 

Max : J’ai eu une Ă©cole quand j’étais gamin. MĂȘme pas un conservatoire, vraiment une Ă©cole lambda Ă  la con dans un bled pommĂ© de Franche-Comté 

 

Antoine : École d’éveil musicale en fait


 

Max : Non quand mĂȘme. J’apprenais du Fernando Sor, des trucs comme ça. Ce n’était pas des trucs de trou du cul, mais on va dire assez Ă©loignĂ©s de ce qu’au final j’avais envie de faire. Et j’ai eu un prof de guitare pendant deux ans, de mes 13 Ă  15 ans qui est ensuite devenu limite un pĂšre de substitution, enfin on a eu un lien trĂšs fort. Il est dĂ©cĂ©dĂ© l’annĂ©e derniĂšre, j’ai fait une vidĂ©o en son honneur sur le mĂ©tal progressif français. Et ensuite depuis mes 15 ans en fait, tout ce que je sais, je l’ai appris moi-mĂȘme. On va dire, c’est 80% de l’autodidacte. C’est moi avec des vidĂ©os, avec des artistes que j’aimais, des techniques que j’ai essayĂ© d’apprendre moi-mĂȘme, que je pense avoir plus ou moins rĂ©ussi Ă  maĂźtriser. Et du coup voilĂ , ça fait partie de mon niveau.

 

Antoine : Tu penses quand mĂȘme que tu aurais eu une autre formation, peut-ĂȘtre un meilleur niveau si tu avais fait genre, un DEM, un MIMA
 ?

 

Max : Non, je pense que je me serais suicidĂ© si j’avais fait ça.

 

Antoine : Ce n’est pas pour toi quoi.

 

Max : Non. En fait, moi ce que j’aimais bien avec ce prof-lĂ , c’est qu’il me donnait les impulsions qui me donnaient envie ensuite d’apprendre par moi-mĂȘme. Et moi c’est tout ce qu’il me fallait. Il ne me fallait pas des cours oĂč je reste assis pendant 12 heures Ă  apprendre les harmonies de mon cul, avec des armures qui sont totalement imbectables. Je n’avais pas absolument pas envie d’ĂȘtre dĂ©goutĂ© par la musique et la thĂ©orie musicale. Et en fait la thĂ©orie musicale, j’ai eu envie de l’apprendre par moi-mĂȘme, du coup je pense avoir un bagage thĂ©orique qui est


 

Antoine : Solide.

 

Max : PlutĂŽt solide pour un guitariste. Je sais lire des partitions, je connais mes modes, je connais les harmonies, les trucs comme ça. Pour un guitariste, c’est dĂ©jĂ  trĂšs bien.

 

Antoine : C’est dĂ©jĂ  pas mal.

 

Max : Ouais, ouais. Non mais les guitaristes c’est un peu les teubĂ© de la musique


 

Antoine : Les feignants tu veux dire


 

Max : Non, les teubés !

 

Antoine : Il faut aller Ă  l’essentiel quand mĂȘme. On ne va pas se faire chier avec tout le solfĂšge, c’est directement tablature, on a un morceau, on veut l’apprendre.

 

Max : Oui, mais en gĂ©nĂ©ral ils n’ont pas les neurones suffisants pour apprendre. Enfin, bref


 

Antoine : Du coup, si je viens te rencontrer aujourd’hui, c’est pour te parler d’un thùme en particulier, c’est comment devenir libre financiùrement grñce à la musique. Et donc, toi dans ton cas, c’est que tu es compositeur.

 

Max : Oui.

 

Antoine : Est-ce que tu pourrais nous en dire plus, nous expliquer comment tu as mis ça en place, quels sont tes clients types, etc. ?

 

Max : En fait, moi si tu veux au dĂ©part, je n’avais aucune idĂ©e de comment faire, tout ce que je savais c’est que
 J’ai fait des Ă©tudes d’ingĂ©nieur. Tout ce que je savais c’est que ça ne me plaisait absolument pas et je voulais faire musicien, c’est vraiment parti de ça quoi. Ça ne s’est pas fait, jusqu’à ce que j’ai Ă  peu prĂšs 25 ans. Parce qu’en fait au dĂ©part, financiĂšrement, ça n’allait pas trop. Et en fait, le truc c’est qu’à 25 ans, tu peux avoir des aides Ă  l’auto entreprenariat et si tu veux, c’est ça qui m’a donnĂ© envie de commencer la musique.

Parce que forcĂ©ment quand tu commences, tu n’as pas de clients, c’est hyper dur et tout. Et donc, quand tu as 25 ans, l’Etat te file une aide quand tu commences Ă  crĂ©er ton entreprise. Donc, moi je me suis dit « bon bah, je vais faire ça, comme ça, pendant les 3 premiers mois  » je ne sais plus, c’est les 3-4 premiers moi oĂč j’ai mon entreprise, « l’Etat va me donner des sous pour que je puisse ĂȘtre un peu tranquille et que j’ai le temps de me faire un petit carnet, de trouver des clients et tout ça ». J’ai fait vraiment tout ce que je pouvais. J’ai fait de la pub sur ma chaĂźne, j’ai commencĂ© Ă  m’inscrire sur des sites de commandes client, des sites qui te payent au lance-pierre, on ne va pas se mentir. Je te prends par exemple le site Fiver, alors ils sont trĂšs sympa chez Fiver, tu peux avoir plein de clients qui viennent du monde entier, donc ça c’est vachement bien aussi. Mais alors, c’est un peu des rats quand mĂȘme. Ils te prennent 20%. Pas de souci, c’est un peu Ă©levĂ© mais ok, mais ils te prennent aussi 20% sur tes pourboires.

 

Antoine : Ah bon, d’accord !

 

Max : Les gens te filent des pourboires et ils te prennent 20% dessus, donc c’est un peu abusĂ© quand mĂȘme. C’est un peu abusĂ©, mais bon voilĂ , je veux dire Fiver, ça m’a quand mĂȘme permis de dĂ©coller donc, c’était plutĂŽt chouette pour moi.

 

Antoine : C’est dĂ©diĂ© qu’à la composition oĂč tu as plein de choses dessus ?

 

Max : Non, tu as plein de choses, c’est une plateforme de Freelance.

 

Antoine : Ah oui d’accord.

 

Max : C’était plutĂŽt chouette, mais aprĂšs c’est vrai que le gros inconvĂ©nient de Fiver et vraiment ce que moi je reprocherai Ă  cette plateforme, c’est qu’il y a toutes les nationalitĂ©s qui peuvent aller sur ce site. C’est-Ă -dire que toi, tu vas proposer tes compos, mais Ă  cĂŽtĂ© il y a une chinois qui va te proposer la mĂȘme chose pour 5 fois moins, parce que le niveau de vie ne va pas ĂȘtre le mĂȘme tu vois. Donc pendant que tu es la, tu fais « hum hum d’accord, bon bah qu’est-ce qui me diffĂ©rencie ? ». J’étais obligĂ© de ne pas faire mes compos trop cher, ce qui m’emmerde parce que clairement, je ne faisais pas payer ces compos-lĂ  Ă  leur juste valeur, ça m’emmerdait Ă©normĂ©ment.

Et puis pour le niveau de vie dans un pays comme la France, ce n’est pas suffisant quoi. Ça m’a permis de dĂ©coller, c’était cool, j’ai pu faire ma pub, grĂące Ă  ça j’ai pu avoir un Portfolio. J’ai quand mĂȘme
 je dois avoir presque une centaine de clients sur Fiver. Donc, quand tu as une centaine de clients qui t’ont mis 5 Ă©toiles, bon tu peux envoyer ça Ă  d’autres clients et ça les met en confiance. Regardez, j’ai quand mĂȘme 100 personnes qui m’ont dit juste avant que ce n’était pas mal ce que je faisais, donc peut-ĂȘtre que mes services vous intĂ©resseront.

Et du coup aprĂšs Fiver en fait, vu que ça m’a permis de me lancer, aprĂšs j’ai parlĂ© sur ma chaĂźne de mes clients, des clients que j’avais dĂ©jĂ  en fait. Et si tu veux, quand j’ai commencĂ© Ă  parler de clients, j’avais fait un Raw Talk sur mes clients, et en fait c’est Ă  partir de lĂ  que les gens se sont dit : « Ah ben c’est vrai il compose lui ! » Et du coup, il y a de plus en plus de gens, rĂ©guliĂšrement qui viennent me demander mes services pour des compos. Des fois c’est des professionnels, des fois c’est des particuliers, ça dĂ©pend en fait. Mais du coup, ça a vraiment boostĂ© ma carriĂšre qui Ă©tait dĂ©jĂ  plus ou moins lancĂ©e.

 

Antoine : D’accord. Quels sont les principales demandes de tes clients en fait ? Je pense que c’est divers et variĂ©, mais


 

Max : Ouais, c’est assez divers et variĂ©. La plupart du temps, c’est des gens qui viennent me demander un morceau original. Ils sont lĂ , ils font : « Ouais j’aimerais un truc un peu heavy mĂ©tal s’il te plait, tu peux me faire ça ? » Moi je leur dis « Ok, je ne fais pas de chant. » De base, je ne fais pas de chant. La plupart des gens qui me demandent ça, c’est soit des gens qui sont dans des groupes, qui sont absolument nuls en termes de composition et qui veulent que quelqu’un compose leur truc. Je n’ai jamais compris ce concept, mais apparemment il y en a qui adorent ça, donc pourquoi pas, allez-y, moi j’adore faire ça de toute façon. Et puis, des fois c’est des chanteurs qui ont envie de chanter, qui ont envie de compos originales pour chanter dessus et je leur fais ça. Et des fois aussi c’est des gens qui ont les idĂ©es, mais qui n’ont pas les moyens ou qui n’ont pas le talent. Alors, ils me demandent de refaire proprement, une compo enregistrĂ©e totalement de maniĂšre dĂ©gueulasse, qu’ils ont faite il y a 15 ans dans leur garage. Il me dit : « Ah j’aimerai bien que tu me refasses ça. » Moi je lui dis : « Ouais ok, pas de problĂšme. » Ça m’est dĂ©jĂ  arrivĂ©, de temps en temps.

Et j’ai aussi des entreprises qui viennent me contacter pour des jingles, des trucs un peu Metal ou des fois des trucs un peu Funky ou Electro, ça m’arrive de voguer dans ces styles-lĂ . En fait si tu veux, quand tu es compositeur, forcĂ©ment il y a des gens qui vont te demander des trucs, qui vont te faire sortir de ta zone de confort. Je fais du Metal, moi Ă  la base Heavy Metal, Hard Rock, annĂ©es 80-90, ça c’est ce que je prĂ©fĂšre. Je fais aussi du Prog, puisque j’aime beaucoup explorer les trucs au sein du Metal. Mais clairement, quand tu as un turc qui arrive et qui te dis : « Ouais excuse moi j’aimerai bien que tu me fasses une espĂšce de morceau pseudo Ă©lectro, Ă  partir d’une note de synthé  »

 

Antoine : Tu relÚves le défi.

 

Max : Bah ouais. Parce qu’à un moment donnĂ©, il faut manger Ă  la fin du mois, donc, tu te dis « Ok, je vais essayer ça. » Alors, tu essayes et tu t’entraĂźnes et au final, Ă  force de bosser lĂ -dessus, tu y arrives. J’ai fait des choix, il y a des trucs que j’ai choisi de ne pas faire, en musique, mais j’ai aussi dĂ©cidĂ© d’élargir mon domaine de compĂ©tence, donc musique Ă©lectronique en utilisant tous les trucs du genre Ableton, etc. Je me suis auto-formĂ© Ă  Ableton. Et puis, le blues, le Funk, ces trucs-lĂ , un peu de la Soul, j’essaye de me former Ă  tous ces niveaux, mĂȘme un peu Ă  la musique orchestrale.

Mais aprĂšs je sais que mon domaine de prĂ©dilection c’est les musiques « extrĂȘmes » et c’est plus ça ma branche quoi. Les gens viennent me voir aussi parce que j’ai un style qui est finalement assez Hard Rock, Heavy Metal, et c’est vrai qu’aujourd’hui, les styles qui sont proposĂ©s chez les compositeurs Metal, c’est plus du Metal du front de merde, genre Nu Metal mes couilles ou alors, des trucs trop extrĂȘmes genre Death, Black et au final tu n’as quasiment plus personne qui va te proposer des compos Heavy Metal. Alors que c’est ça que les gens recherchent le plus. C’est vraiment ĂȘtre con sans dĂ©conner.

Non, mais du coup, moi je suis un peu dans ma zone de confort mĂȘme si j’essaye de m’élargir pour justement ne pas ĂȘtre trop monomaniaque et en mĂȘme temps j’ai un style qui plaĂźt. Enfin, j’évolue dans un style, qui se trouve ĂȘtre un style qui plaĂźt pas mal aux gens en gĂ©nĂ©ral, donc c’est plutĂŽt pas mal pour les compos.

 

Antoine : Oui effectivement quand tu es musicien, il faut essayer de t’intĂ©resser
 pas que Ă  ce que t’aime.

 

Max : Tu es obligĂ©. De toutes façons, je ne vais pas te mentir, Ă  peu prĂšs un tiers, voire un peu plus de mes clients, c’est des gens qui ne vont pas du tout me demander du Hard Rock ou du Metal. Donc, tu es obligĂ© de t’adapter un peu quand mĂȘme.

 

Antoine : Ouais. Et donc du coup grĂące Ă  tout ça, combien de temps tu estimerais que tu as mis pour ĂȘtre financiĂšrement indĂ©pendant grĂące Ă  ton activité ?

 

Max : Bah justement j’ai Ă©tĂ© financiĂšrement indĂ©pendant Ă  peu prĂšs Ă  partir du moment oĂč je l’ai commencĂ©e cette activitĂ©. Mais du coup, pour la mettre en place, il m’a fallu 2 ans.

 

Antoine : Ah quand mĂȘme ! Et dans ces 2 ans, il y avait quoi en fait ?

 

Max : De la dĂ©prime. Non mais en fait, j’avais dĂ©jĂ  des groupes, je composais surtout pour moi, mais bon globalement je ne gagnais pas d’argent, du coup je n’étais pas indĂ©pendant et ça me rendait triste, je n’aimais pas ça, je n’ai jamais aimĂ© cette situation. Je voulais absolument ĂȘtre indĂ©pendant mais en mĂȘme temps, je ne voulais pas avoir un taf d’esclave. Je voulais quand mĂȘme
 C’est un concept, mais je voulais avoir un travail qui me plaise. C’est ouf. AprĂšs je me suis dit « Mais tiens, et si ma passion j’en faisais mon travail ? » Ce que j’ai trouvĂ© plutĂŽt judicieux et du coup j’en suis lĂ .

 

Antoine : Ce n’est pas une mauvaise idĂ©e effectivement. La plupart des gens ne font pas un mĂ©tier qui les passionne.

 

Max : Ouais, la plupart des gens vont te dire : « Oui moi tu vois, je me lĂšve tous les matins pour aller Ă  un travail, moi j’ai un travail et tout. » Ouais tu as perdu 45 ans de ta vie connard va. Il arrive Ă  65 ans, « J’aurais dĂ» profiter. » Bah oui, tu aurais dĂ» profiter. Moi je veux dire, je suis plutĂŽt encore jeune, et je te garantis qu’en 3 ans de ma vie, j’ai certainement plus profitĂ© que la plupart des gens en 40 ans.

 

Antoine : C’est possible.

 

Max : Parce que si tu veux mon mĂ©tier me permet de travailler Ă  distance, donc si j’emmĂšne mon matos pour aller ailleurs en fait, c’est possible. Donc, finalement, je voyage pas mal dans la France, je rencontre plein de gens, j’ai le temps de faire plein de choses parce que j’arrive à
 Parce qu’en fait si tu veux quand tu es auto-entrepreneur, tu travailles un peu quand tu veux. Tu n’es pas obligĂ© de mettre un pantalon le matin, tu peux travailler en slip devant ton bureau chez toi


 

Antoine : Ça c’est top.

 

Max : Et en fait si tu veux, tu as tout ce temps qui a Ă©tĂ© gagnĂ©. Tu ne te fais pas chier Ă  dĂ©primer dans un bureau, tu es chez toi, tu as ton environnement, tu es confort
 AprĂšs il y en qui ont besoin d’ĂȘtre concentrĂ©s donc, ça ne leur va pas d’ĂȘtre chez eux. Moi ça me va trĂšs bien puis qu’en plus je vis seul. Donc c’est vraiment gĂ©nial pour moi.

 

Antoine : Oui je suis d’accord. Moi je donne des cours de musique, si j’étais en slip, ben avec mes Ă©lĂšves ce ne serait pas la mĂȘme chose.

 

Max : Je le suis des fois, parce que je fais des cours Skype !

 

Antoine : Il n’existe pas que compositeur, comme je viens de te le dire, professeur de musique j’en suis, mais tu peux ĂȘtre aussi intermittent en tant que musicien professionnel, bien sĂ»r.

 

Max : Ouais bien sûr.

 

Antoine : Tu connais un peu ce statut, tu t’es un petit peu intĂ©ressé ?

 

Max : Oui, oui. Je connais le statut d’intermittent, mais en fait, il y a plusieurs trucs pour lesquels j’ai choisi de ne pas le faire. DĂ©jĂ  parce que moi ça me stress de ouf, de devoir attendre l’aumĂŽne tous les ans pour espĂ©rer combler mes heures de chĂŽmage parce que c’est comme ça que ça marche le mĂ©tier d’intermittent.

Il faut que tu aies un contrat, soit 43 contrats, soit 507 heures par an, un truc comme ça.

 

Antoine : La premiÚre année en tout cas


 

Max : Ouais, soit l’un soit l’autre. Mais c’est quand mĂȘme vachement compliquĂ© Ă  rassembler. D’autant plus que moi, ce n’est pas l’art du spectacle que je fais, je vends des compos Ă  des gens. C’est-Ă -dire il y a quelqu’un qui a besoin d’une compo, je la lui vends. C’est ça en fait. C’est un peu compliquĂ© de faire ce genre de truc. Et puis, surtout, moi comme je vends un service, je me suis dit « Bon, pourquoi je ne mettrais pas ça en profession libĂ©rale, parce que ça rentre totalement, et donc en fait, moi maintenant, je suis un profession libĂ©rale. » Donc, le statut des professions libĂ©rales, si tu veux j’ai presque envie de dire c’est comme l’intermittence mais par mois. C’est-Ă -dire que si tu n’arrives pas Ă  avoir un salaire correct (et ça c’est pour toutes les professions libĂ©rales), tu as ce qu’on appelle une aide Ă  l’auto-entreprenariat, je crois que c’est l’équivalent d’une RSA par exemple.

Mettons, les mois oĂč tu fais genre, pas du tout de client, eh ben tu as quand mĂȘme cette aide-lĂ  qui vient combler pour que tu aies un petit revenu d’appoint, pour ne pas que tu te retrouves sans rien pendant un mois. Mais ça c’est vraiment toutes les professions libĂ©rales : mĂ©decin, avocat
 mais aprĂšs, mĂ©decin ou avocat, il y a moyen que tu gagnes plus d’un RSA par mois. Mais des fois, musicien, tu vas faire un trĂšs, trĂšs bon mois, et puis il y a des mois oĂč tu ne vas pas faire de clients. Genre avant NoĂ«l, tu vas faire plein de clients, et juste aprĂšs NoĂ«l, le  mois de janvier oĂč plus personne n’a de thune, lĂ  ça va ĂȘtre un petit peu la dĂšche. Mais aprĂšs c’est 1 ou 2 mois dans l’annĂ©e, ce n’est pas tout le temps. Donc tu t’en sors quand mĂȘme. Normalement je n’ai pas une micro entreprise, je crois que c’est un statut particulier au sein de l’entreprenariat, je ne me rappelle plus exactement. Mais profession libĂ©rale, tu es auto entrepreneur.

 

Antoine : Bien sĂ»r, tu es Ă  ton compte bien sĂ»r. Mais je ne crois pas que ce soit exactement le mĂȘme rĂ©gime. Je crois que tu es plus taxĂ© en profession libĂ©rale


 

Max : On va partir du principe qu’on s’en branle, si ça te va


 

Antoine : VoilĂ  c’était juste pour expliquer vite fait. Mais effectivement, on peut faire les 2 de toutes façons. AprĂšs Ă  vous de calculer pour les taxes et pour les machins.

 

Max : En fait quand tu commences, tu as ce qu’on appelle l’ACRE, c’est une aide Ă  la crĂ©ation d’entreprise, et si tu veux au dĂ©part tu n’es taxĂ© qu’à 5.5%… C’est trĂšs peu, c’est vraiment super bien et puis ça
 alors la premiĂšre annĂ©e, ensuite c’est progressif, c’est-Ă -dire tous les 9 mois, tu regagnes 5.5 et Ă  la fin au bout de 3 ans je crois, peut-ĂȘtre un peu plus, tu arrives Ă  22 %, qui est le taux maximum.  

 

Antoine : Du coup est-ce que tu peux nous faire écouter un ou quelques extraits de compositions que tu aurais faites ? De genres différents quoi.

 

Max : Ouais bien sĂ»r. Je peux mĂȘme carrĂ©ment te partager le projet principal sur lequel je suis entrain de plancher en ce moment, qui est un projet Heavy Metal que je fais avec mon pote chanteur Terry. Donc, allez voir sa chaine TDF’S Metal Forge. C’est un super chanteur et il habite pas loin de chez moi en plus. Et on a vraiment une approche musicale qui est trĂšs similaire, ce qui fait qu’on compose trĂšs vite. L’album on l’a commencĂ© il y a 5 mois et instrumentalement il est dĂ©jĂ  fini, au niveau des tests, c’est dĂ©jĂ  bien, bien avancĂ©. Et au niveau des chants, lui il est encore entrain de faire les chants, mais cette annĂ©e ça sort quoi.

 

Antoine : On a hĂąte d’écouter ça alors.

 

**************** MUSIQUE ******************

 

Antoine : Tu es sur YouTube depuis un bout de temps maintenant. Pour revenir lĂ -dessus, tu m’as dit que ça t’a beaucoup aidĂ©, pour avoir des clients bien sĂ»r, aprĂšs Fiver


 

Max : Ouais.

 

Antoine : Du coup, toi au niveau de ta chaüne, tu expliquais aussi que tout ce qui te passe à l’esprit, tu aimais bien le faire partager aux autres


 

Max : J’essaye de garder une ligne directrice quand mĂȘme, mais sinon ouais.

 

Antoine : Du coup, ce que tu Ă©voques dessus, en gros c’est quoi ? Pour ceux qui ne connaissent vraiment pas, sans entrer dans les dĂ©tails ?

 

Max : Metal, Metal progressif, Metal d’un point de vue « sociologique », je n’aime pas le dire comme ça, parce que ça fait pompeux, ça fait genre je suis un intellectuel et tout alors qu’en fait je passe mon temps Ă  gueuler sur les autres. Mais, globalement j’aime bien parler de Metal, de musique. Par exemple, moi ce qui me tient Ă  cƓur c’est aussi de dĂ©fendre le droit des artistes, parce que putain j’en ai vraiment marre qu’on se foute de notre gueule, Ă  un moment donnĂ©, il faut arrĂȘter les conneries. Et ça c’est mon format des Raw Talks qui me permet justement de faire valoir un petit peu la considĂ©ration pour les artistes. Ce qui m’a permis entre autre d’avoir une tribune pour pouvoir dĂ©zinguer le Rockin’1000 de Philippe ManƓuvre lĂ , puisqu’à un moment donnĂ© il faut arrĂȘter de se foutre de notre gueule. Des gens comme ça qui ne font rien de leur putain de journĂ©e, qui sont payĂ©s des milliers pour faire
 Lui il a Ă©tĂ© payĂ© des milliers pour faire la setlist du Rockin’1000, pour en faire un peu la com’. Sans dĂ©conner l’avocat qu’il y a dans mon frigo il s’y connait mieux en Rock, c’est incroyable.

 

Antoine : C’est vrai que dire que Eddie Van Halen c’est le seul meilleur guitariste que le monde ait connu


 

Max : Non mais tu vois bien quoi.

 

Antoine : Juste Devin Townsend, juste ce mot. Tu prends ce mec, c’est un artiste


 

Max : En fait, le problĂšme avec Philippe ManƓuvre c’est que ce mec-lĂ  est au Rock ce qu’un fer Ă  repasser est Ă  une course de formule 1. C’est-Ă -dire qu’on ne sait pas ce qu’il fou lĂ , il ne sert Ă  rien tout simplement. Et du coup, moi ce qui m’énerve aussi c’est que les gens qui font des chroniques, les chroniqueurs, les gens qui parlent en fait
 C’est-Ă -dire qui consomment de l’art, et qui ne font que parler de l’art sans jamais rien produire d’eux mĂȘme.

 

Antoine : En théorie quoi.

 

Max : Non mais il en faut de ces gens-lĂ . Le problĂšme c’est qu’aujourd’hui, on a tendance Ă  plus Ă©couter ces gens-lĂ  que les artistes eux mĂȘme. Les artistes, on a tendance Ă  dire, ferme ta gueule toi, tu ne sais que faire de la musique, mais ton avis il ne vaut rien, tu ne sais pas rĂ©flĂ©chir en fait. À un moment donnĂ© fermez-lĂ  quoi, on est là


 

Antoine : C’est grñce à vous qu’il y a de la musique


 

Max : Oui. C’est ça en fait. Les gens ont souvent plus tendance Ă  respecter les chroniqueurs, les gens qui vont consommer de la musique toute leur vie machin, des fois qui n’en consomment pas, mais qui ne connaissent rien, et qui parlent quand mĂȘme, comme Philippe ManƓuvre. Mais le problĂšme c’est qu’on oublie un peu la parole des artistes. DĂ©jĂ  c’est un mĂ©tier, il faut arrĂȘter de penser que c’est juste le plaisir ou c’est une passion. C’est un mĂ©tier qu’on passe notre temps Ă  dĂ©nigrer.

Tu vois mon YouTube m’a permis de parler quand mĂȘme de la condition des artistes en tournĂ©e, j’ai parlĂ© dans un de mes Ă©pisodes d’une tournĂ©e complĂštement Ă  chier qu’on avait fait avec mon groupe Drenalize Hard Rock, on sort notre album cette annĂ©e. On va sortir des clips aussi prochainement donc, je tiendrai des gens informĂ©s par rapport Ă  ça. Et ça s’est renforcé  Ma conviction de dĂ©fendre les artistes avec ce format-lĂ  s’est renforcĂ© quand j’ai fait un Ă©pisode sur Christine Angot chroniqueuse chez « On n’est pas couché », qui avait dit que artiste c’était un plan B, un truc comme ça. Artiste c’est toujours le plan B parce qu’avant on veut toujours faire autre chose parce que c’est systĂ©matiquement mieux. Artiste c’est le truc moins bien quand on n’a plus de solution. C’est vraiment le dĂ©nigrement constant de ce mĂ©tier qui fait que Ă  la fin les artistes ne sont pas reconnus, les artistes vivent dans la prĂ©caritĂ©, et ça commence Ă  faire chier quoi. Et tu vois, ces gens-lĂ  qui te disent que tu ne vas jamais rĂ©ussir dans la vie, c’est les mĂȘmes qui ne veulent pas te payer quand tu fais un truc.

 

Antoine : Ah oui, parce que ça va de pair.

 

Max : C’est vraiment des connards


 

Antoine : Le mot est dit !

 

Max : Non mais sĂ©rieusement, ces gens-là
 Je ne vais pas citer de nom en particulier, parce que sinon, c’est injure publique. Mais ces gens-lĂ , ce sont des connards. Mais regarde, Philippe ManƓuvre, ce n’est pas lui le problĂšme, mais l’évĂšnement, le Rockin’1000, rien que le fait d’aller Ă  Paris pour apprendre 20 putains de morceaux, se faire chier Ă  faire une rĂ©pĂšte avec 1 000 autres musiciens sous la canicule et ne pas ĂȘtre logĂ©, ne pas ĂȘtre dĂ©frayĂ©, ne pas ĂȘtre payĂ©, enfin rien du tout.

 

Antoine : Oui, surtout sur Paris.

 

Max : VoilĂ  c’est ça. Ne pas ĂȘtre dĂ©frayĂ©, ne pas
 DĂ©jĂ  ne pas ĂȘtre payĂ© je trouve ça scandaleux, mais en plus ne pas ĂȘtre dĂ©frayĂ© ni quoi que ce soit, mais on marche sur la tĂȘte. Et les gens ils applaudissent, ils font, oui, c’est un bon moment, tu rages. Mais, oui, je rage parce que vous ĂȘtes cons. C’est tout.

 

Antoine : J’ai vu quelques commentaires quand mĂȘme des gens qui y ont Ă©tĂ© et qui ont dit « Ouais, c’était super » effectivement. Moi je l’ai fait, mais pas Ă  Paris, le mĂȘme jour il y avait
 Moi je l’ai fait dans les arĂšnes de Dax, ça s’appelait le We Are The Band, et c’était beaucoup plus humain que ça, qu’apparemment, moi de mes connaissances, de ceux qui l’ont vĂ©cu par rapport Ă  Paris. Je veux dĂ©jĂ , les arĂšnes de Dax c’est un peu plus petit, on Ă©tait 750 musiciens, pas 1 000, mais c’est presque pareil. Mais mĂȘme sans ça franchement, c’était vraiment super. En plus c’est beaucoup moins cher d’accĂ©der Ă  Dax qu’à Paris au Stade de France. C’était vraiment une association qui crĂ©ait ça en fait.

 

Max : Oui non mais d’accord. Je ne sais pas, tu prends des pilotes de formules 1, tu prends des boulangers, je suis sĂ»r ils adorent faire leur mĂ©tier ces gens-lĂ , mais va leur dire de faire ça gratuit. D’accord eux, ce n’était pas leur mĂ©tier, c’étaient des amateurs, tout ça. Mais quand est-ce que les gens comprendront que tout travail mĂ©rite salaire en fait. À un moment donnĂ©, il faut savoir se faire respecter, il faut arrĂȘter de se foutre de la gueule des gens.

Et j’irai mĂȘme plus loin : C’est que Philippe ManƓuvre, lui il va dire qu’il adore chroniquer des trucs, il adore le Rock, le Rockin’1000 pour lui c’est un Ă©vĂšnement, machin
 Tu crois qu’il n’a pas Ă©tĂ© payĂ© peut-ĂȘtre ? Donc voilĂ , il faut arrĂȘter de se foutre de la gueule du monde. Et puis lui il a servi Ă  pas grand-chose, il fait juste une setlist avec 20 morceaux que tout le monde connaĂźt. Genre, waouh, bravo la culture, merci champion, et puis il a quand mĂȘme Ă©tĂ© payĂ© je pense, un sacrĂ© bon cachet quoi. Alors qu’au final ceux qui ont fourni le plus de travail, c’était les mecs qui Ă©taient dedans, le stade. Qui pour la plupart ont trouvĂ© ça trop gĂ©nial machin
 Oui, mais dĂ©solĂ© mes cocos, vous, vous ĂȘtes fait bien niquer, parce que normalement, on est payĂ© pour ce genre de prestations. VoilĂ . Alors, ça ne t’empĂȘche pas de kiffer, mais il faut quand mĂȘme ĂȘtre payĂ©. Parce qu’en fait, je t’explique le principal problĂšme de ne pas payer ces personnes-lĂ  pour un tel service, c’est qu’aprĂšs tu vas disrupter complĂštement le marchĂ©. À partir du moment oĂč les gens se rendent compte que tu peux inviter des musiciens pour jouer gratos, eh ben ils vont arrĂȘter de te payer en fait. Tu es un groupe, tu veux faire un concert dans un cafĂ©, c’est dĂ©jĂ  extrĂȘmement dur d’avoir un cachet. Les gens tellement c’est des gros rats, ils ne veulent pas te filer d’argent. Alors, si en plus, il y a des gens qui revendiquent le fait de jouer gratuitement pour le plaisir, on ne va pas s’en sortir en fait. ArrĂȘtez de buter l’industrie de la musique, parce que sinon, il n’y aura plus d’artistes et ce sera bien fait pour votre gueule. Non mais clairement.

 

Antoine : Pour le coup, effectivement, un Ă©vĂšnement comme ça, au stade de France, ça peut coĂ»ter trĂšs cher, il y a besoin comme tu disais de faire payer les gens qui venaient en voiture, avec les tarifs entre bus, hĂŽtel


 

Max : Ouiiiii, c’est du foutage de gueule.

 

Antoine : C’est vrai que ça en est. AprĂšs le prix aussi il faut justifier si seulement tout revenait aux techniciens Ă  tous ceux qui mettaient ça en place effectivement. Mais pas pour qu’il y ait du salaire, faudrait que ce soit associatif encore une fois. Qu’il y ait un minimum de budget en jeu quand mĂȘme. Comme ce qui s’est passĂ© Ă  Dax. Moi je pense qu’il n’y a personne dans les groupes qui a Ă©tĂ© payĂ© et tout ça


 

Max : Justement un exemple, à Évreux


 

Antoine : En Normandie ?

 

Max : VoilĂ , en Normandie, ils ont fait la mĂȘme chose avec 1 000 musiciens. Ils ont fait un peu moins de compos, je crois qu’ils ont fait 7 ou 8, ils Ă©taient 1 000, voilĂ . Et en fait, c’était gratuit, ils n’ont pas engrangĂ© d’argent avec ça. À la limite quand c’est un Ă©vĂšnement gratuit, je comprends que les musiciens viennent gratuitement. Personne ne gagne d’argent, ok. Mais lĂ , dans ce truc-lĂ , ils se sont fait, je ne sais pas combien de pognon, mais ils n’ont mĂȘme pas donnĂ© un billet de 100 aux musiciens alors que ce n’est pas beaucoup au final. 50 000, 100 000€ qu’est-ce que c’est par rapport Ă  toute la thune qu’ils ont engrangĂ© avec ça. Donc, voilĂ , Ă  un moment donnĂ©, il faut arrĂȘter de se foutre de la gueule du monde.

 

Antoine : Je voulais rebondir juste sur ce que tu disais tout Ă  l’heure comme quoi, ĂȘtre musicien, c’est un plan B en fait. Pour moi je le vois diffĂ©remment, tu aimes la musique, tu le fais en plan A, ça ne marche pas, ton plan B c’est un mĂ©tier que tu n’aimes pas forcĂ©ment. Si les gens aiment vraiment la musique et veulent en faire un mĂ©tier, il faut vraiment qu’ils voient ça comme un plan A et pas comme, oui d’abord je vais faire caissier et puis ensuite je ferai. Caissier c’est trĂšs bien, il faut de tout bien sĂ»r, mais ce n’est pas un mĂ©tier de rĂȘve je pense. 

 

Max : Bah attend, ce n’est pas un mĂ©tier de rĂȘve pour tout le monde, aprĂšs
 je veux dire, effectivement, tu n’as pas forcĂ©ment de
 je ne pense pas que tu es de grandes aventures en Ă©tant caissier, mais il y a des gens, ça leur convient.

 

Antoine : Oui !

 

Max : Il y a des gens ça leur convient, parce qu’ils disent « voilĂ , j’ai mon petit mĂ©tier tranquille et le soir je peux faire mes autres trucs. » Mais moi je ne veux pas ça. Est-ce que tu crois vraiment que les gens comme Johann Sebastian Bach, ou Wagner, ils composaient leurs symphonies en rentrant de 12 heures d’usine ? Non. Tu rentres de 12 heures d’usine aujourd’hui qu’est-ce que tu as envie faire ? Tu as juste envie d’enlever tes putains de godasses, te mettre devant Netflix et ne rien foutre de ta putain de soirĂ©e.

C’est ça, tu n’es pas productif, tu es lessivĂ© aprĂšs une journĂ©e de travail manuel ou des trucs comme ça. À voir des connards dĂ©filer devant ta caisse : « Ah j’ai oubliĂ© de peser mes carottes, attendez madame, je reviens. » Oh la la. Ça doit ĂȘtre vraiment chiant. Tu arrives chez toi, ton cerveau dĂ©gouline par tous les trous en fait, tu n’as absolument plus aucune substance nĂ©cessaire Ă  la crĂ©ation de quoi que ce soit. Donc, Ă  un moment donnĂ©, oui, il faut comprendre qu’un musicien c’est un taf Ă  plein temps. Et moi lĂ , je suis sur 4 projets musicaux en mĂȘme temps. LĂ  on a fini l’album avec Terry, donc ça fait un album sur les 4. Quasiment 2, parce que l’album de Drenalize moi mes parties instrumentales, elles sont terminĂ©es. Je suis lessivĂ©. Il me faut un temps de rĂ©cupĂ©ration. Et ça, tu ne peux pas l’avoir quand tu as un autre mĂ©tier Ă  cĂŽtĂ©.

 

Antoine : Je comprends. Ou alors, tu le fais comme ça. Et du coup pour finir sur YouTube, tu expliquais que dans tes vidéos, dÚs que la caméra est allumée, tu as un petit personnage qui est en toi et qui ressort ?

 

Max : Ouais. Mais mĂȘme lĂ  un peu.

 

Antoine : Oui, ça se ressent trĂšs bien effectivement. Ce n’est pas une vidĂ©o Raw Talk mais on n’est pas loin !

 

Max : C’est la camĂ©ra qui me fait cet effet. Je deviens tout fifou devant une camĂ©ra. Non mais c’est parce que dĂ©jĂ  YouTube c’est un monde qui est
 Enfin, internet de base, c’est un monde qui est sans pitiĂ©. C’est-Ă -dire, tu fais une connerie, les gens, ils vont retenir, ils vont te lyncher dessus pendant des annĂ©es, des fois. S’ils n’aiment pas ta gueule ils vont te lyncher dessus. Et des fois ils vont passer Ă  autre chose, mais s’ils te revoient ils ne vont pas hĂ©siter Ă  te ressortir ça, ou des trucs comme ça. C’est trĂšs cynique, les gens ont tendance Ă  dire ce qu’ils pensent, un peu plus. MĂȘme des fois, Ă  exagĂ©rer le cĂŽtĂ© mĂ©chant, parce qu’ils sont derriĂšre l’ordi alors
 Quand ils me voient en vrai, les gens n’osent rien faire, ils n’osent rien dire parce que bizarrement un clavier c’est plus facile. Et du coup, en fait, quand tu es sur Internet, il faut faire attention. Donc, si tu fais attention, il te faut une protection. Moi ma protection, c’est le personnage.

Et moi c’est ma façon de sĂ©parer le privĂ© et le professionnel. C’est pour ça que j’ai horreur des YouTubeurs life style par exemple. Des gens qui vont essayer de faire des trucs zens, machin et tu sens qu’ils balancent les mĂȘmes conneries dans la vrai vie. Moi ces gens-lĂ  me font peur. Non mais si tu veux, c’est trop intime pour moi ce genre d’approche. Donc, j’essaye de mettre ça un petit peu en scĂšne, d’avoir une grosse verve devant la camĂ©ra, d’écrire aussi mes vidĂ©os. J’essaye d’écrire le plus de vidĂ©os possible. Je ne les Ă©cris pas toutes, mais j’essaye d’en Ă©crire. Et j’essaye d’avoir un ton qui s’éloigne assez du ton que je peux employer dans la vraie vie. Comme ça les gens ils voient bien la diffĂ©rence, et ils voient bien
 Enfin, les gens qui me sont proches, ils voient bien que je ne suis pas pareil et qu’au final c’est plus gratifiant pour les personnes de mon entourage de savoir qu’elles connaissent le vrai « moi », le « moi » d’Internet, je le rĂ©serve Ă  Internet. Et aussi il faut savoir que comme moi j’ai beaucoup de choses Ă  dire, parce qu’il y a beaucoup de choses qui m’énervent, donc je gueule, donc je suis cynique, donc des fois il y a des trucs qui ne vont pas plaire aux gens, c’est obligĂ© que je vais me prendre un retour de flamme. Donc Ă  un moment donnĂ©, si tu n’es pas solide en fait, tu te fais bouffer sur Internet. Donc, il faut ĂȘtre solide. Tu vois ce que je veux dire ?

 

Antoine : Oui. Et puis effectivement, le personnage, ça permet au moins, question de critique, on critique ton personnage aussi dans ce cas-là, plus que toi.

 

Max : Ouais bien sĂ»r. Et du coup, ce qui est vachement bien, c’est que les gens ils me critiquent, ils essayent de faire ma psychologie, en essayant de se baser sur la psychologie du personnage qui est en vidĂ©o, et du coup, moi je suis lĂ , quand je regarde leurs commentaires, je fais : cette personne n’a pas du tout cernĂ© ma mentalitĂ©. Et du coup ça fait que
 je te jure, la quasi-totalitĂ© des haters tapent Ă  cĂŽtĂ©. Les mecs ne me touchent pas, c’est un truc de fou. Et c’est pour ça que moi je le vis trĂšs bien d’avoir des vagues de haters parce que


 

Antoine : Ils te font de la pub gratuitement.

 

Max : Non mais, ils font de la pub gratuitement, et en plus ils sont complÚtement cons. Moi ça me fait rire tu vois, vraiment.

 

Antoine : Mais je pense que c’est compliqué  enfin ce n’est pas fait pour tout le monde aussi, en fonction du caractĂšre. Moi peut-ĂȘtre aussi je pense. Arriver Ă  se dĂ©tacher de ce qu’on dit. J’en ai quelques-uns, alors que je ne pense pas ĂȘtre mĂ©chant. Non mais il y en a toujours qui ne sont pas d’accord avec moi, avec ma façon de faire, que ça marche pour moi, mais que eux, ce n’est pas leur façon de faire. Notamment entre les professeurs de musique, surtout Ă  leur compte. « Mais toi, tu as la mĂ©thode universelle  » Non, ce n’est pas vrai du tout, en fait c’est ma mĂ©thode, je sais qu’elle marche depuis
 Moi c’est comme ça qu’on me l’a enseignĂ©e, c’est comme ça que je l’enseigne, ça marche. AprĂšs si tu as une façon diffĂ©rente, tant mieux pour toi.

 

Max : Non mais de toute façon, quoi que tu fasses, tu auras toujours des connards qui ne font rien pour te dire que tu ne fais pas bien. « Toi tu fais quoi ? – Je vais au McDo. » C’est bien, super projet de vie connard, rentre chez toi putain. Tu vois, c’est des gens qui ne vont rien foutre de leur vie, de leur putain d’existence en fait, qui vont toujours te faire la leçon, te dire que « gnagna, tu devrais faire ci, tu devrais faire ça. » Ta gueule en fait, je fais ce que je veux.

 

Antoine : Et ça plaira forcĂ©ment Ă  d’autres gens.

 

Max : VoilĂ . En fait, si tu essayes de trouver le truc parfait, tu ne fais pas. Moi ce que je dis, voilĂ , il y a des gens, ils essayent de calculer pendant 300 milles ans avant de se lancer dans un truc. Moi je suis plus de ceux qui font, mĂȘme si ce n’est pas parfait, tu fais point. Fais des trucs en fait. Tu fais des trucs et puis tu verras qu’aprĂšs tu vas te perfectionner, aprĂšs ce sera de mieux en mieux. Mais au moins, tu commences Ă  faire des trucs. Parce que si tu attends le bon moment pour le faire, bah tu ne fais jamais rien.

 

Antoine : Ouais voilĂ . Justement c’est le grand principe de l’entreprenariat, il faut oser se lancer. Au dĂ©but, c’est sĂ»r que ce n’est pas parfait. Cyprien ce n’est pas mon idole forcĂ©ment, mais il montrait, sur sa premiĂšre vidĂ©o qu’il avait faite, c’était horrible.

Max : Le YouTube d’avant les annĂ©es 2010, c’était quelque chose.

Antoine : Tout le monde se perfectionne et puis on n’en retient que le meilleur. Aprùs si c’est bien fait, voilà


Max : On retient l’évolution aussi. On retient l’évolution et puis en fait, si tu veux
 je veux juste tempĂ©rer quelque chose que tu dis, c’est que : « lancez-vous dans l’auto-entreprenariat », essayez de vous lancer si vous avez envie de vous lancer ! Je ne force pas les gens Ă  se lancer dans un truc, sinon ça fait trop macroniste.

Antoine : « Les startups ».

Max : Du coup, si tu as envie de te lancer, si tu as un projet. Mais, il faut que tu trouves la force de le faire parce que sinon, tu vas le regretter toute ta vie. En fait, si tu veux, je ne dĂ©nigre pas l’esprit salariĂ©. Je suis entrain de te dire que, si les gens ont envie d’ĂȘtre auto-entrepreneurs, s’ils ont un truc en tĂȘte et qu’ils se disent : Ah ouais, ça serait bien de faire ça. Ben essayez de le faire. Essayez de le faire et mĂȘme si ce n’est pas parfait au dĂ©but, lancez-vous. Parce que sinon, vous allez le regretter toute votre vie.

Antoine : Du coup, on arrive vers la fin de l’Interview. Là je vais poser quelques questions que j’ai eues de mes lecteurs en fait.

Max : Ah vas-y. J’adore moi.

Antoine : Alors du coup : « D’abord tu utilises un ton acide dans tes remarques, qui plait Ă  beaucoup de gens et qui forcĂ©ment en Ă©nerve d’autres, quelle est la raison de cette intonation ? » MĂȘme si tu en as un petit peu parlĂ© dĂ©jà


Max : Parce qu’en plus tu veux que je sois gentil ?! Non mais, Ă  un moment donnĂ© il faut arrĂȘter les conneries lĂ , c’est quoi ce bordel ?

Antoine : C’est le personnage.

Max : Ouais voilĂ , c’est le personnage. Et puis en fait, je ne sais pas moi, ce n’est pas forcĂ©ment
 Le ton n’est pas forcĂ©ment acide, c’est cru surtout. C’est-Ă -dire que, moi ce que j’aime bien ce n’est pas prendre 4 chemins pour arriver Ă  dire un truc. Si tu veux, quand les gens vont parler d’Opeth, si un mec il n’aime pas Opeth et qu’il va prĂ©senter quand mĂȘme ce groupe sur internet, il va faire : « Alors oui, moi je vous explique quand mĂȘme, ce n’est pas tout Ă  fait mon style, ce n’est que mon avis personnel  » C’est bon ta gueule, arrĂȘte de t’excuser pendant 3 minutes. Moi j’arrive, je dis c’est de la merde. VoilĂ . Et puis les gens ils comprennent. Alors, ça les Ă©nerve qu’on touche Ă  leur groupe prĂ©fĂ©rĂ©, mais Ă  un moment donnĂ©, il faut savoir que, que je dise que c’est mon avis ou pas, ça reste mon avis. Les gens ils disent : « Ouais, mais tu prends ton avis pour une vĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©rale. » Mais c’est le cas de tout le monde connard. À un moment donnĂ© quand tu dis, « C’est de la merde » ou alors « je pense que c’est de la merde », c’est quoi la diffĂ©rence ? Parce que dans tous les cas, tu le penses. Tu vois
 ?

Antoine : AprĂšs il y en a qui se fixent quand mĂȘme sur l’opinion gĂ©nĂ©rale pour en dĂ©duire des choses. C’est lĂ  qu’ils disent, du coup ce n’est pas mon avis, mais en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, tout le monde pense ça, donc ça a l’air d’ĂȘtre de la merde.

Max : Ce n’est pas ça que je te dis, c’est qu’il y a des gens, ils vont s’excuser de ne pas aimer un truc. Ils vont dire, oui alors, c’est vrai que ce groupe lĂ , ce n’est pas trop mon style, je n’aime pas trop voilĂ , mais bon
 Moi j’arrive, je dis ça c’est de la merde, mais bon c’est vrai qu’il y en a qui aiment bien. C’est tout. Mais ça reste ce que je pense. Et si les gens, ils n’ont pas compris ça bah tant pis. Je ne vais pas prendre le temps de m’excuser, de dire ce que je pense par rapport Ă  des groupes, et puis je ne vais pas prendre le temps non plus de leur expliquer que tout ce que je dis, ça reste mon opinion. C’est Ă©vident, quand mĂȘme quand tu regardes une vidĂ©o de quelqu’un.

Et puis si tu veux, ce que j’aime bien dans ce style direct c’est que ça va dans le vif du sujet directement. Tu n’as pas de langue de bois et tout. Je pense que c’est ça aussi que les gens aiment bien ou alors ils sont captivĂ©s, mĂȘme s’ils n’aiment pas. Peut-ĂȘtre qu’ils n’aiment pas, mais ils sont captivĂ©s je pense par ce style oĂč tu ne passes pas par 4 chemins pour dire ce que tu penses. Et puis aussi je pense que ce qu’ils aiment bien c’est le fait que je ne passe pas mon temps
 Avant je le faisais plus c’est vrai, mais aujourd’hui, j’ai arrĂȘtĂ© de me justifier ou de faire quoi que ce soit. LĂ  je vois des apprentis haters, des apprentis troll sur le net qui essayent un peu de faire pareil que moi, en Metal ou des trucs comme ça. Ils essayent un peu d’avoir ce ton-lĂ , mais ils n’ont pas les Ă©paules, ça se voit en fait. Parce qu’à toutes les vidĂ©os, ils reparlent des rageux, ils reparlent des haters, ils font : « Ouais bah, si tu n’aimes pas mes vidĂ©os, tu n’as qu’à ne pas les regarder, machin. » Et puis aprĂšs, ils essayent de faire les trolls tu vois. Mais ça se voit que ça ne marche pas, parce qu’ils n’assument pas en fait, ça se voit qu’ils n’ont pas les Ă©paules.

Les mecs, ils se mettent dĂ©jĂ  dans tous leurs Ă©tats, alors qu’ils ont quoi, 30 fois moins d’abonnĂ©s que moi ? Alors, imagine quand tu en as 33 000 et que tu as une grosse exposition, le nombre de haters dans la gueule que tu te prends. Moi aujourd’hui je n’en ai rien Ă  foutre, vraiment rien Ă  foutre. J’ai une superbe vie, je m’en bats les couilles. Et le problĂšme c’est que, quand dĂ©jĂ  Ă  1 000 abonnĂ©s tu fais genre le hater et tout, alors que tu n’as pas les Ă©paules pour le faire, lĂ  tu te casses la gueule tu vois, lĂ  clairement, moi je ne donne pas cher de la peau de ces gens-lĂ . Je ne vais pas citer de noms en particulier puisque ce serait un affront de faire de la pub Ă  ce genre de dĂ©chets. Mais en gros, ce qu’il faut comprendre c’est que ce n’est pas donnĂ© Ă  tout le monde de pouvoir supporter ce genre de ton. Mais aussi le fait est que, quand tu arrĂȘtes de te justifier, quand tu ne prĂȘtes pas attention aux haters et que tu continues quand mĂȘme Ă  donner ton avis de maniĂšre cru


Il y en a que j’adore sur YouTube, il s’appelle Glenn de Spector Studio, c’est un anglophone. Et le mec, il a cet avis cru, sans concession et il balance tout comme ça en mode un peu haters, mais il connait Ă  fond son sujet. J’adore regarder ses vidĂ©os. Dans le mĂȘme style, tu as Become The Night, qui est aussi un progueux un peu Ă©litiste comme ça, comme j’aime, qui fait provoque mais qui dit aussi ce qu’il pense de maniĂšre assez cru et qui a une bonne capacitĂ© d’analyse. Et moi je pense que c’est des gens comme ça qu’il faut en fait. Il faut arrĂȘter d’avoir des gens qui vont te dire « oui alors, ça ce n’est pas trop mon style, mais je reconnais qu’ils ont quand mĂȘme une grande qualitĂ© musicale, ce n’est que mon avis. Tu as trop de gens qui sont comme ça et la plupart de ces gens-lĂ , quand ils font une Interview, quand ils font un Vlog ou quand ils font un truc dans le genre, ils ont tendance Ă  ne se concentrer que sur le bon cĂŽtĂ© de ce qu’ils voient.

Et en fait, le problĂšme quand tu ne te concentres que sur le bon cĂŽtĂ©, quand tu dis que tout est bien, quand tu ne vois que le positif Ă  chaque fois, limite ça dĂ©sintĂ©resse parce qu’en fait, dans la vie on sait qu’il n’y a pas que des bons cĂŽtĂ©s. Et du coup, ça dĂ©crĂ©dibilise ton propos je trouve en fait. Et ça donne l’impression que tu ne sais pas analyser les choses quand tu dis que tout est bien. Donc, moi j’essaye de ne pas me donner de filtre, quand je n’aime pas un truc, je dis que je ne l’aime pas. Quand j’aime un truc, je dis que j’aime bien. Et j’essaye d’analyser les 2 cĂŽtĂ©s et lĂ  les gens, ils voient quelqu’un qui a l’esprit critique derriĂšre en fait. C’est tout. Et en fait, tes vidĂ©os aprĂšs elles sont plus captivantes.

Antoine : Je suis d’accord. Mais je pense que ce n’est pas donnĂ© Ă  tout le monde.

Max : Ce n’est pas donnĂ© Ă  tout le monde, ça je te l’accorde. Il faut ĂȘtre capable d’affronter le shitstorm, moi honnĂȘtement, ça ne me fait rien, mais il y en a que ça touche beaucoup, moi je le comprends tout Ă  fait.

Antoine : AprĂšs, moi je suis plus dans « l’éducation », c’est genre, plus Ă  titre d’apprentissage de la musique plutĂŽt que de rĂąler sur un sujet. Donc, c’est moins mon style et c’est plus pour ça que je me suis orientĂ© sur ce genre de vidĂ©o. MĂȘme, tu vois, d’interviewer des gens comme toi qui savent de quoi ils parlent. AprĂšs moi je pense que je n’aurais peut-ĂȘtre pas autant les Ă©paules que toi pour le supporter, mais de toutes façons, au bout d’un moment, si jamais j’ai beaucoup, beaucoup de vues, il va bien falloir que le fasse quand mĂȘme, que je fasse du tri quoi


Max : Mais fais ton style. Chacun son style et c’est trùs bien comme ça.

Antoine : Du coup, j’avais encore 2 autres petites questions. Absolument rien Ă  voir du coup. Quelle est l’utilitĂ© de la connaissance de l’harmonie en composition ?

Max : Ben, ça te permet de rendre les trucs plus beau quoi, c’est tout. D’habiller les compos, savoir ce que c’est qu’une tierce par exemple. Moi qui fait du Heavy Metal, si tu ne sais pas ce que c’est qu’une tierce, tu es mort. Alors, là clairement tu ne peux pas composer de Heavy Metal si tu ne sais pas ce que c’est.

Antoine : Pour ceux qui ne connaissent pas, comment tu pourrais clarifier ce que c’est que l’harmonie en fait ? Parce que peut-ĂȘtre que la question est un petit peu floue pour beaucoup.

Max : Je n’en sais rien. Je n’ai pas de formation, mais pour moi, l’harmonie c’est la connaissance des gammes, des modes, des intervalles.

Antoine : Des accords aussi.

Max : Oui des accords. Un accord, c’est juste une suite d’intervalles en fait qui sont jouĂ©s simultanĂ©ment. VoilĂ , pour moi c’est ça.

Antoine : Je pense que c’est plus compliquĂ© que ça dans le fond, mais effectivement ça se rĂ©sume Ă  ça. En tout cas du coup, c’est important. Intervalles, degrĂ©s, gammes, modes.

Max : Oui exactement, j’ai oubliĂ© les degrĂ©s.

Antoine : Du coup la derniĂšre petite question et c’est plus en mode « vas-y » : Qu’est-ce que tu penses du Metalcore ? Parce que j’ai eu cette question aussi, donc je te le demande comme ça.

Max : Je trouve que
. C’est intĂ©ressant que tu poses la question parce qu’en fait, c’est de la merde !

Antoine : Moi j’aime bien, mais j’aime tout
 Enfin, j’aime beaucoup, beaucoup de choses, mais c’est vrai que du coup
  

Max : MĂ©fie-toi, parce que les gens qui disent « J’aime tout », en gĂ©nĂ©ral c’est ceux qui n’aiment rien.

Antoine : Si j’aime beaucoup, beaucoup de choses


Max : Tu sais les gens qui disent « j’écoute de tout », en gĂ©nĂ©ral, ils Ă©coutent de la pop, du RNB de l’électro, c’est terminĂ©.

Antoine : Ça on est d’accord. En covoiturage souvent : « Tu Ă©coutes de tout ? – Ah oui, oui, de tout. – Donc, du Rock aussi ? – Ah non, pas le Rock. » 

Max : Non mais, tu leur fait écouter du Root Rock des années 70 ou alors du Free Jazz tu vois. Et tu regardes comment leurs visages se décomposent comme ça.

Antoine : « Moi j’écoute NRJ, j’écoute FUN
 – Donc, tu n’écoutes pas tout quoi. » C’est 1 %.

Max : Tu n’écoutes rien. 1 % tu es mignon. 0.0001 % de tout le spectre musical. Sachant que lĂ , on va parler que de musique occidentale. Si on commence Ă  aller dans les autres pays, et qu’on s’intĂ©resse aux musiques traditionnelles dans le monde entier, c’est un spectre qui est


Antoine : Énorme.

Max : Oui, Ă©normissime. Enfin bref, le Metalcore


Antoine : Ce n’est pas ta tasse de thĂ© en tout cas.

Max : Non, ça ne m’intĂ©resse pas. HonnĂȘtement, je pourrais dĂ©velopper mais je n’ai pas envie, c’est de la merde.

Antoine : Typiquement des groupes Metalcore ? Bullet For My Valentine, Killswitch Engage.

Max : Killswitch Engage
 Bullet
 Il y en a d’autres si tu veux, mais


Antoine : C’est vrai que ça fait un peu Rock Ado en fait


Max : Il n’y a pas que ça
 Si tu veux moi, il y a des trucs de Killswitch que j’aime bien, ce n’est pas le problĂšme. C’est juste que, le problĂšme c’est que c’est des gimmicks vus et revus. Moi je trouve que ça tourne un petit peu en rond. Il y a des trucs que j’adore, genre Dream Shade, qui est considĂ©rĂ© comme du Metalcore, trĂšs mĂ©lodique que j’aime beaucoup. Mais bon voilĂ , moi ce n’est pas un style qui m’intĂ©resse de base. C’est toute cette hype, des styles « modernes », tu vas trouver aussi de Deathcore, le Djent
 il y a tellement 300 milliards de groupes par an de ce genre de truc, et il y en a tellement peu qui son retenables que moi ça me fait chier. Je prĂ©fĂšre Ă©voluer dans mon style. Moi c’est Prog, Heavy. Je suis plus dans un style des annĂ©es 80, 90. J’essaye d’intĂ©grer des trucs un peu modernes.

Mais moi du Djent, si on s’arrĂȘte Ă  Animals As Leaders, ça ne me pose pas de problĂšmes tu vois. Mais si on commence Ă  aller plus loin dans le Djent, ça commence vite Ă  me faire chier. J’essaye de prendre mes influences qui ne sont pas toutes modernes et de les remettre au goĂ»t du jour, avec ma patte, mon style. Il y a des trucs que je fais, je sais que c’est ma patte parce que les gens quand ils Ă©coutent, ils disent « Ah on sent que c’est toi qui compose et tout. » Donc apparemment j’ai une patte, j’en suis trĂšs content et je ne vais pas chercher plus loin si tu veux. J’ai un groupe
 je le dis souvent mon groupe fĂ©tiche, c’est Freak Kitchen qui a maintenant 26 ans de carriĂšre, 27 je crois un truc comme ça


Antoine : Ah ouais, d’accord.  

Max : Ce n’est pas un groupe tout rĂ©cent. Mais Mattias Eklundh c’est un mec qui va se renouveler constamment. C’est un guitariste de fou, avec un niveau incomparable. Tu Ă©coutes dĂ©jĂ  ce qu’il faisait sur Appetizer, il y a 25 ans c’est dĂ©mentiel. Vraiment, il a un niveau bien, bien meilleur que Malmsteen je trouvais.

Antoine : Ah ouais ?

Max : Ouais, ouais. Et en plus il a une propretĂ© inhumaine, une rapiditĂ© incroyable et puis des idĂ©es, des effets avec sa guitare
 tu ne sais pas d’oĂč il
 moi j’écoutais ça, je me disais « Mais d’oĂč il sort ça ce mec ? » Il n’a aucune pĂ©dale, rien du tout, il fait tout rien qu’avec la guitare. Et mĂȘme aujourd’hui il se renouvelle, il tente des trucs. Ce n’est pas toujours bien, mais il tante des trucs et il n’essaye pas de se mettre dans cette « hype moderne », avec tous ces groupes qui ont un son qui est vraiment beaucoup trop homogĂšne en fait. Si tu veux, les mecs ils allument BIAS FX, ils mettent le preset Tosin Abasi et ils font tout leur album comme ça. Je n’en peux plus. C’est toujours le mĂȘme son de guitare Ă  chaque fois. Quelle horreur.

Antoine : Sur ce, on a terminé, est-ce que tu as un dernier truc à dire ?

Max : Tu n’as pas une question encore ?

Antoine : Non j’ai tout.

Max : Ah d’accord ok. Dernier truc Ă  dire, je ne sais pas ? Chips. J’aime bien terminer mes interviews avec le mot « chips ».

Antoine : Dans mon interview prĂ©cĂ©dente c’était « Brest ». Le groupe disait, un mot de la fin, « Brest ». Toi c’est « chips » ?

Max : Ouais, ouais. J’adore. Du coup, je peux aussi te montrer des trucs Ă  la gratte, si tu veux en derniĂšre partie de vidĂ©o, je ne sais pas.

Antoine : Avec plaisir. CarrĂ©ment, c’est une bonne idĂ©e. Du coup, qu’est-ce que tu aimerais nous montrer ?

Max : Je ne sais pas, toi tu veux que je te montre quoi ? Tu veux des techniques


Antoine : Ouais. Déjà, une petite technique assez sympa, en sweeping tiens ! Autour du sweeping.

Max : Ouais. Si tu veux. Le sweeping
 moi je n’estime pas ĂȘtre super Ă©voluĂ© en terme de sweeping. Moi si tu veux j’aime bien faire des
 Si tu veux j’aime bien m’inspirer de plans un peu nĂ©oclassiques pour faire du sweep et c’est dans ce type de sweep que connaĂźtre les intervalles, ça devient assez utile. En gĂ©nĂ©ral, tu sais, les plans un peu nĂ©oclassiques c’est trĂšs con, c’est octave, tierce, quinte. Et tu fais ça dans tes plans en sweep Ă  chaque fois.

Antoine : D’accord.

Max : Donc là, pour le coup, c’est un truc que je n’avais vu sur un plan à la Jason Becker. Tu le connais Jason Becker ?

Antoine : Ouais

Max : LĂ  en fait, on est en tonalitĂ© de La, et on est en
 c’est du La mineur naturel. Donc on se met en La mineur naturel en gĂ©nĂ©ral. Vu que lĂ  ce n’est que tierce, quinte. Ça peut aller dans d’autres gammes bien sĂ»r. Mais lĂ  si tu veux, on est sur fonda, tierce, quinte. On fait fonda, tierce, quinte, fonda, tierce, quinte.

Antoine : Et, refonda du coup.

Max : Ouais. Si tu veux, ça c’est le genre de plan qui m’intĂ©ressait pour plusieurs raisons. DĂ©jĂ  parce que tu as quand mĂȘme un certain Ă©cart Ă  faire Ă  la fin. Donc, je me dis ouais, c’est cool pour s’entrainer, etc. Tu utilises le petit doigt. Et puis aussi parce que, en plein milieu, tu es obligĂ© d’utiliser un mini barrĂ©, avec ton annulaire. Et donc, ça, ce n’est pas mal pour travailler la technique, tu vois. Tu vois quand tu le places comme ça, de maniĂšre assez propre,  pas comme lĂ  je l’ai fait. J’ai fait un peu dĂ©geulasse pardon. Mais du coup, c’est la classe quand mĂȘme.  Moi ce que j’aime utiliser dans le sweeping
 Comment j’aime utiliser le sweeping, c’est en petits morceaux. Et quand tu l’utilises en petits morceaux Ă  l’intĂ©rieur d’une shred, on appelle plus ça vraiment du sweeping, on appelle ça de l’économy picking.

Antoine : Ah ouais.

Max : Tu vois ce que c’est


Antoine : Comme Néo.

Max : Comme NĂ©oGĂ©oFanatic. Enfin, moi je n’utilise pas ses techniques et puis je n’ai pas son niveau surtout, mais en gros le truc c’est que
 Le sweep, pour ceux qui ne connaissent pas le sweep, c’est une technique qui va balayer les cordes, comme pour un accord, sauf qu’on va le faire plus lentement, on ne va pas le faire simultanĂ©ment. Et du coup, on va pouvoir balayer, on va pouvoir justement faire un effet de balayage sur les cordes, qui va ĂȘtre joli en fait finalement. Et l’économy picking du coup c’est faire, grosso modo, la mĂȘme chose, mais par petites touches. Il y a un plan que j’adore faire, c’est ça.

Et en fait lĂ  si tu veux, c’est assez con, mais en fait tu vas balayer sur 3 cordes, tu vas faire un peu de shred, ensuite tu vas rebalayer sur 3 cordes, un peu de shred
 Donc lĂ  c’est un mouvement qui est assez complet. Et c’est ce genre d’exo que j’aime beaucoup, des exos qui sont complets en fait, qui utilisent beaucoup de techniques
 enfin, plusieurs en tout cas en mĂȘme temps. LĂ  je balaye 3 cordes. Shred ensuite. Un petit slide. Et lĂ  je recommande. Je me suis gourĂ©, on recommence.

Antoine : Ce que tu appelles shred en fait, c’est le fait de jouer vite, de gratter vite en fait.

Max : Oui, c’est de l’aller/retour. De l’aller/retour simple et basique. Mais normalement les techniques de shred en fait, ça inclue aussi le tapping, le sweeping, des trucs comme ça. Aprùs je dis shred par abus de langage.  

Antoine : Tu as un jeu solo trÚs prononcé et trÚs rapide.

Max : En gros quand je vais commencer, je vais faire les 3 premiĂšres cordes en sweeping. Donc lĂ  ce n’est que de l’aller. Ensuite aller/retour. Slide. Donc, lĂ  ce n’est que de l’aller/retour. Et lĂ  en suite, je recommande Ă  faire le mini sweep. Et si tu veux, par petites touches je vais faire, un peu d’aller, un peu de shred, un peu d’aller, un peu de shred. L’économy en fait c’est ça quoi. C’est le fait de place un petit peu de sweep de temps en temps. C’est le fait d’économiser des aller/retour en fait.

Antoine : Oui, au lieu de faire bas/haut


Max : Exactement. Et quand tu Ă©conomises des aller/retour, tu gagnes en vitesse, tu gagnes plein d’autres choses en fait. Tu gagnes en optimisation. Je pourrais te donner aussi d’autres plans. Moi ce que j’aime bien en ce moment c’est de chercher des plans en me basant sur les intervalles. Tout Ă  l’heure je t’ai parlĂ© du sweeping en faisait octave, tierce, quinte. LĂ  je cherche des mĂ©thodes d’économy picking mais en me basant pareil sur des intervalles. LĂ  mon dernier truc c’est un espĂšce de plan qui marie octave, tierce, quinte, septiĂšme. Je te l’ai montrĂ© tout Ă  l’heure, je peux te le remontrer. LĂ  c’est en tonalitĂ© de RĂ©, la pentatonique de RĂ© quoi. LĂ  je me mets en gamme pentatonique de RĂ©. Mais du coup on peut faire des trucs trĂšs sympas avec une pentatonique. Je te montre. Donc lĂ  si tu veux, c’est un truc
 En fait c’est octave, tierce, quinte, septiĂšme.

Antoine : C’est la gate je pense qui fait ça.

Max : Ouais c’est la gate qui fait ça, mais c’est aussi dur de le faire lentement. Mon annulaire Ă©tait en train de chier un petit peu. Mais du coup, ce que j’aime avec cet exo c’est qu’il y a tout. Je me suis créé un plan perso oĂč il y a aurait de tout. C’est-Ă -dire au dĂ©but lĂ  tu as de l’économy. Tu as aussi un peu des hammers-on. Et puis Ă  la fin tu as la petite partie tapping. Alors, la petite partie tapping qui est trĂšs triki, parce que j’utilise mon majeur et mon annulaire. Donc, tu utilises 2 doigts pour le tapping. Et donc lĂ  c’est dĂ©jĂ  un petit peu plus compliquĂ© quand tu as l’habitude de n’utiliser qu’un doigt par exemple. LĂ  je m’entraine Ă  en utiliser 2, j’espĂšre plus tard en utiliser 3 ou 4. Quand j’aurai le niveau de Chris Broderick, enfin j’espĂšre un jour.

Et tu vois, en fait, ce mouvement-lĂ , il y a 3/4 mois, avec l’annulaire, j’y arrivais pas du tout quoi. Et donc Ă  force de m’entraĂźner, ben lĂ  je maĂźtrise un peu mieux. Mais j’espĂšre vraiment, plus tard, utiliser mon annulaire comme j’utilise mon majeur pour le tapping, c’est-Ă -dire beaucoup et de maniĂšre naturelle. Genre comme ça je continue Ă  tenir le mĂ©diator avec mon index et mon pouce et j’ai mon majeur qui est dispo pour faire le tapping. L’annulaire est fort, ne sous-estimez pas la valeur de l’annulaire.

Antoine : Le pouvoir de l’anneau. Alors qu’au piano c’est vrai que par exemple, aux deux mains on travaille tous les doigts.

Max : Alors, t’as moins d’effets sur un piano, tu vois. Par exemple une note Ă  la guitare je peux la faire sonner de 70 000 maniĂšres diffĂ©rentes. Alors que le piano, tu peux travailler la vĂ©locitĂ©, peut-ĂȘtre un peu le vibrato.

Antoine : Le vibrato, non. Tu peux travailler la nuance et la pression effectivement.

Max : Oui, c’est la vĂ©locitĂ©, ça. Tu vois non plus techniquement, tu peux pas travailler quand mĂȘme grand-chose, alors qu’une note de guitare, je peux la jouer normalement, tu peux faire une harmonique, je peux la vibrer, je peux faire un bend, tu vois je peux faire vraiment tout ce que je veux quoi. Et puis des fois, tu changes Ă  peine la direction du mĂ©diator, le son de ton accord ou de ta note il va dĂ©jĂ  changer donc tu vois il y a dĂ©jĂ  plein de maniĂšres de faire sonner une note Ă  la guitare. Le nombre de nuances possible sur ce genre d’instruments, c’est vraiment un truc que je trouve gĂ©nial.

Antoine : Alors au piano attention, on m’a fait souvent travailler sur les diffĂ©rentes nuances, mais c’est comme sur tous les instruments : batterie, violon, flĂ»te
 Mais lĂ , c’est vrai que la guitare, tu peux faire des bends, tu peux faire des harmoniques que tu peux pas faire sur un piano, ça on est bien d’accord. À moins de gratter dans le piano mĂȘme, mais ça c’est un peu compliquĂ©.

Bon alors pour terminer, tu te fais plaisir, avec un solo de la mort qui tue. Tu fais ce que t’as envie ! En « Metalcore » !

Max : Oui, j’en sais rien
 Oui, je peux te faire un truc avec une backing track
 Que j’étais en train de travailler l’autre fois. J’ai travaillĂ© hier sur le morceau de Drenalize
 Un morceau qu’on Ă©tait en train de composer justement pour faire des solos. Je peux peut-ĂȘtre te jouer ça. Je vais essayer de t’improviser un truc. Je sais pas ce que je fais.

 

——————————————-Musique———————————————

Max : VoilĂ  franchement je te l’ai Ă  moitiĂ© improvisĂ© parce que je sais pas, j’avais envie de faire un truc diffĂ©rent de ce que j’allais faire sur l’album. Vous aurez un autre truc sur l’album, je me suis encore plus marrĂ©. Le solo a Ă©tĂ© terminĂ© hier du coup. LĂ  je t’ai fait un truc moins bien. Je suis pas content de ce que j’ai fait mais voilĂ . C’était un peu redondant mĂȘme par endroits mais
 je sais pas si le rendu est sympa mais en tout cas ça c’est
 ce sera un morceau qui sera uniquement dĂ©diĂ© Ă  mettre les solos en avant sur l’album parce qu’on a vraiment envie de mettre la grosse pĂ©tĂ©e, un bon coup de pied dans le Hard-Rock français, et le morceau s’appelle « Passage En Force » 

Donc l’autre gratteux, donc mon pote Julien Brunelo, lui aussi il va faire un putain de gros solo sa mĂšre, et c’est un excellent gratteux Ă©galement, donc on se fait bien plaisir lĂ -dessus.

Ben j’espùre que ça te fait plaisir


Antoine : Ah oui carrĂ©ment


Max : Maintenant casse-toi.

Antoine : Ben en tout cas j’ai hĂąte d’écouter l’album final ! OĂč c’est qu’on pourra le retrouver ? Vas-y, fais ta petite pub !

Max : Ah ben du coup lĂ  normalement si on dĂ©merde bien vous pourrez le retrouver dans les bacs et puis en vente sur le net, sur toutes les plateformes de tĂ©lĂ©chargement et puis en physique, bon on va se dĂ©merder pour avoir une grosse maison de prod qui va nous permettre de le vendre partout. Donc t’inquiĂšte pas lĂ -dessus


Antoine : Ça devrait se savoir. Trùs bien. Et puis toi du coup ta chaüne, on peut te retrouver
 ?

Max : Sur Max Yme. Et me retrouver sur Max Wayne, MaxYmeMusic, ma chaĂźne secondaire qui a pas beaucoup d’abonnĂ©s, qui est pas trĂšs active, mais ça risque peut-ĂȘtre de changer avec mes projets musicaux qui avancent. Mais voilĂ  principalement sur Max Yme, mon Instagram, mon Facebook, j’y suis assez actif donc hĂ©sitez pas.

Bon allez, bisous sur les fesses à tout le monde !

 

Antoine : Et puis merci Maxime ! « Max Yme » ! 😉

 

Max : Max Yme voilà
 ‘tention, toi.

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