Bienvenue dans cet article pour savoir Comment Improviser En Musique !
L’improvisation est un vaste domaine qui demande une certaine technique et une certaine expérience pratique, que la théorie peut d’ailleurs appuyer pour renforcer.
Pour éplucher ce sujet dans ses moindres recoins, il faudrait des dizaines d’heures d’explication et de démonstration en vidéo pour que tout soit plus clair. Et même avec plusieurs dizaines d’heures de visionnage, il restera toujours des choses à apprendre au fur et à mesure que l’on écoutera de nouvelles chansons, que l’on découvrira de nouveaux artistes/groupes et de nouveaux styles.
Et puis, pour réellement progresser dans ce domaine et savoir comment improviser en musique à la manière des plus grands, le mieux reste avant tout… de pratiquer. Encore et encore.
Voilà pourquoi, dans cet article, je vais vous lister une liste non exhaustive de 10 conseils que je vous recommande fortement d’utiliser pour voir votre niveau d’improvisation prendre du grade… très rapidement !
Mais avant ça, laissez-moi vous dicter juste une petite règle d’or à respecter ABSOLUMENT :
LA RÈGLE D’OR AVANT DE COMMENCER À IMPROVISER
Improviser, par définition, c’est d’arriver à « composer » immédiatement et sans préparation au préalable.
C’est-à-dire à poser les bonnes notes au bon moment, pour que tout sonne le mieux possible et que les choix faits soient les plus cohérents et pertinents possibles.
Et pour ça, la première chose à faire avant d’appuyer au hasard sur n’importe quelle touche de votre piano, ou avant de gratter n’importe quelle corde de votre guitare… C’est de déterminer la tonalité dans laquelle vous êtes !
La tonalité, c’est justement, l’ensemble des règles à respecter pour qu’un morceau soit harmonieux et le reste du début jusqu’à la fin. C’est un peu comme un règlement intérieur qui vous « interdirait » d’utiliser certaines notes, les fausses notes en l’occurrence.
Et ainsi, en connaissant la tonalité, vous allez pouvoir en déduire la gamme, l’armure et également tous les accords qui vont pouvoir aller bien dessus.
Connaître la tonalité, c’est la base de la base pour pouvoir « surfer » dessus. Donc, tout d’abord, si vous vous demandiez « comment improviser en musique » si vous partez de zéro, je vous recommande dans un premier temps de maîtriser cette notion-là.
Et croyez-moi, ça ne vous sera pas utile que pour l’improvisation. Elle sera d’autant plus utile lorsque vous souhaiterez vous attaquer au déchiffrage et à l’interprétation de morceaux, et encore plus à la composition. Et puis, si vous souhaitez développer votre oreille, c’est l’outil qui va de pair avec la maîtrise des intervalles pour la reconnaissance à l’oreille de mélodies et d’accords, ainsi que pour savoir chanter !
En résumé, une connaissance à maîtriser coûte que coûte, et de toute urgence si vous ne l’avez pas encore fait.
à D’ailleurs, justement, j’ai écrit un livre qui vous explique tout ce que vous devez savoir sur toutes les notions de solfège de A à Z, de la construction des notes, des rythmes, des demi-tons… jusqu’à la compréhension des gammes, des degrés, de l’armure et de la tonalité (justement), mais aussi de la signature rythmique et de la qualification des intervalles… pour enfin terminer sur l’étude des accords directement mise en application et expliqué à partir d’un clavier de piano et d’un manche de guitare (pour que, si vous êtes guitariste, vous puissiez comprendre plus facilement).
Ce livre, je l’ai appelé « L’Essentiel des Bases de la Musique ».
C’est un recueil de plus d’une centaine de pages qui vous servira de guide tout au long de votre parcours musical, pour vous forger des bases solides et durables dans le temps, quel que soit le domaine dans lequel vous souhaitez évoluer par la suite.
Et en bonus, en plus de ce livre, je vous offre également mon autre livre « L’Oreille « Absolue » Pour Tous », dans lequel je vous explique ce qu’est l’oreille absolue, et pourquoi il ne faut PAS l’avoir, et que c’est plus un handicap qu’autre chose… Je vous montre par contre qu’il existe un autre type d’oreille à développer, et qui vous permettra de savoir rejouer n’importe quel musique immédiatement à l’oreille, sans partition, aussi rapidement et efficacement que Shazam identifie une musique. La classe, non ? 😉
À eux deux, ces livres vous permettront de mieux comprendre le fonctionnement de la musique et vous serviront de guide pour tout le reste de votre aventure musicale. Alors, profitez-en, parce qu’ils sont totalement gratuits ! Tout ce que vous avez à faire, c’est de m’indiquer votre adresse email et votre prénom, et je vous les envoie dans les prochaines secondes :
Maintenant que c’est dit et que vous avez compris l’importance de maîtriser la tonalité et les gammes, on passe aux 10 règles à utiliser pour savoir comment improviser en musique facilement et le plus rapidement possible :
UTILISEZ LA GAMME PENTATONIQUE
Première chose : utilisez une gamme simplifiée par rapport à la gamme « classique » que vous connaissez.
Une gamme pentatonique, c’est une gamme « tronquée » n’utilisant simplement que 5 notes sur les 7 que vous connaissez. Ces 5 notes sont, à elles seules, bien suffisantes pour improviser n’importe quel solo de guitare digne des plus grands solos de l’histoire du Rock.
Mais la beauté de la musique, c’est que cette gamme n’est pas utilisée qu’à la guitare. Elle donne également naissance à la gamme blues, une gamme avec une simple note en plus (la blue note), qui sonne plutôt bien, et ce quelque soit l’instrument que vous pratiquez.
Apprenez donc ces 2 types de gammes, et vous pourrez avoir quelques notes solides sur lesquelles vous pourrez vous rattraper en cas de difficulté et d’égarement si jamais vous vous emballez. 😉
N.B. : À la guitare, ces gammes pentatoniques sont l’essence-même de guitariste improvisateur, débutant comme confirmé. Des « plans » sont à apprendre par cœur et à simplement utiliser dans la bonne tonalité. Et de cette façon, on peut jouer des heures non-stop sans avoir besoin de regarder une seule partition !
J’ai d’ailleurs écrit 2 articles sur la gamme pentatonique et sur la gamme blues. Vous pouvez les consulter juste ici :
SACHEZ VOUS RESTREINDRE
Souvent, les improvisateurs débutants confondent « une bonne improvisation » avec le fait de jouer à 200km/h avec les pieds et d’en mettre partout sans laisser de silence entre les notes. Mais il n’y a rien de plus faux, et rien de moins éducatif et instructif que de chercher à faire ça…
Plutôt que de vouloir jouer le plus de notes possibles à la fois et de ne pas savoir où vous allez, concentrez-vous sur 3 ou 4 notes que vous choisissez au préalable, choisissez une petite phrase mélodique sympa, un petit « gimmick » qui reviendra par-ci par-là et qui sera le cœur de votre improvisation, et tournez autour de ces 4 notes en modifiant la durée entre les notes (en jouant sur le rythme, en gros), et laissez parler vos émotions autour de ces 4 notes harmonieuses.
Et par la suite, qui sait, peut-être que vous pourrez allez explorer d’autres notes, d’autres tessitures, mais seulement si vous savez à l’avance que ça peut valoir le coup, et que ça peut, encore une fois, être pertinent. 🙂
COMMENT IMPROVISER EN MUSIQUE ? IMITEZ LES PLUS GRANDS !
Conseil n°3 pour savoir comment improviser en musique : ne réinventez pas la route et mimétisez ce qui existe déjà… en recopiant ce que font les plus grands !
Attention, je ne dis pas que vous devez plagier tout le solo d’Hotel California…
Mais si, par exemple, dans ce solo, quelques assortiments de notes vous plaisent, rien ne vous interdit de les réutiliser, à condition qu’une fois de plus, pertinence et intention soient au rendez-vous, et que vous y mettiez un peu de votre patte.
Après, si la tonalité, l’harmonie qui accompagne ces notes et le tempo sont différents, la ressemblance ne sautera pas aux oreilles de beaucoup de gens, notamment si vous réutilisez ces quelques notes dans les règles de l’art, sans démesure, et que vous vous en imprégnez pour repartir de plus belle sur autre chose qui, cette fois, sera de votre propre création !
Inspirez-vous, reproduisez quelques-unes de ces notes, et dérivez sur votre propre style d’improvisation. Utilisez ce qui existe déjà pour construire votre propre identité. Le nombre de possibilités de notes, de rythmes et d’accords est illimité, d’autant plus si on les combine avec différents tempos, différentes harmonies et que les sons des instruments utilisés sont différents. Alors n’hésitez pas à aller explorer ces possibilités, même si vous vous trompez !
LA BONNE NOTE AU BON ENDROIT.
Comment, d’après vous, reconnaît-on un bon improvisateur d’un mauvais improvisateur ?
« Eh bien, le bon improvisateur… il improvise et.. c’est un bon improvisateur ! Alors que le mauvais improvisateur, eh ben… il improvise, quoi.. » Ouais, bon…
En effet, c’est un petit peu plus compliqué que la chasse à la galinette cendrée… 😉
Un bon improvisateur, c’est celui qui pose LA bonne note AU bon moment.
Enfin, LES bonnes notes AUX bons moments plutôt. C’est d’ailleurs cette association de bons choix qui provoque tant d’émotion à certains solos, improvisés ou non.
Alors, prenez votre temps, réfléchissez à la façon dont vous allez mener à bien votre improvisation, et faites des choix mélodiques et rythmiques cohérents et efficaces pour que votre moment de gloire soit au plus haut !
SORTEZ DES CHEMINS BATTUS POUR UNE IMPROVISATION PLUS RICHE
Recommandation n°5 : une fois que vous maîtrisez les bases de l’improvisation, n’hésitez pas à aller vous aventurer au-delà des frontières et à emprunter certaines notes, certains rythmes qui n’ont rien à faire là, mais qui pourraient créer une certaine tension… Que vous pourrez plus facilement résoudre par la suite !
Retenez ceci : une fausse note n’est « fausse » que si elle n’est pas accompagnée de notes « justes ». Cette fois-ci, c’est pas Mozart ou McCartney qui vous le dit… c’est moi.
Mais à en juger beaucoup de compositeurs qui utilisent des notes hors-tonalité et le Jazz qui emprunte beaucoup de ces notes, j’estime être dans le vrai. 😉
SACHEZ CHANTER POUR SAVOIR COMMENT IMPROVISER EN MUSIQUE
Le B-A-BA pour savoir comment improviser en musique, c’est de savoir chanter ce que vous jouez, ou ce que vous allez jouer dans les prochaines secondes, voire dans les 10 prochaines secondes.
Dans la continuité de ce que je vous disais tout à l’heure à côté de la galinette cendrée… Un bon improvisateur est celui qui chante son solo avant de le poser sur son instrument.
Après tout, si on y réfléchit bien, l’instrumentation n’est autre qu’un prolongement de la voix et de la mélodie musicale au travers d’un « outil » (si on peut dire qu’un instrument est un « outil »…) qui permet de créer un son différent que le ferait les cordes vocales d’un être humain.
Prenez par exemple le pianiste Keith Jarrett : vous allez voir si lui ne chante pas en plein impro… :
COMMENT IMPROVISER EN MUSIQUE ? UTILISEZ VOS ÉMOTIONS !
La musique, c’est plus que des notes que l’on écoute ou qui sont écrites sur une partition.
C’est avant tout une émotion que l’on veut véhiculer. Et certaines associations de notes serviront certains intérêts émotionnels et d’ambiance que d’autres, tout comme le rythme ou les instruments utilisés.
En fonction de l’instrument que vous pratiquez et du style sur lequel vous allez improviser (et pourquoi pas aussi du style que vous aimez écouter et jouer), sachez rester à votre place, que ce soit en accompagnement ou en partie lead, improvisée ou non, pour que les émotions désirées soient un maximum au rendez-vous.
Et lorsque vous improvisez, ouvrez vos oreilles et écoutez d’abord votre cœur avant de douter 47 fois pour savoir si vous êtes dans la bonne tonalité ou si le rythme de croche pointée – double que vous venez d’utiliser était pertinent. 🙂
L’OREILLE AVANT LES YEUX
De pair avec le conseil précédent, c’est l’oreille qui compte avant tout dans l’improvisation.
Écoutez les autres, adaptez-vous aux changements, notamment lorsqu’ils n’étaient pas prévus, et sachez réagir en conséquence.
Un changement de tonalité ? Pas de problème.
Une accélération soudaine du tempo ? No souci.
Vous devez être capable de réagir face à toute éventualité, et d’adapter votre jeu si les choses se compliquent pour vous simplifier au maximum la vie, pour que, que coûte que coûte, The Show Must Go On ! Et toujours avec pertinence, dans un souci d’équilibre agréable du son, et en se rapprochant le plus possible de l’émotion désirée tout du long.
COMMENT IMPROVISER EN MUSIQUE UNE, DEUX, TROIS FOIS ?…
Enregistrez-vous ! Entraînez-vous chez vous à pratiquer sur des Backing Tracks ou des musiques existantes toutes prêtes, et conservez ce qui vous paraît le plus approprié et convenable.
Vous pourrez ensuite réécouter tranquillement par la suite toutes les idées que vous avez eues, les retravailler et les ressortir pour de prochaines improvisations.
Le mieux est effectivement de toujours rechercher de nouveaux gimmicks, de nouveaux riffs (mêmes solistes), de nouvelles combinaisons de notes et d’emprunter les techniques adaptées pour y arriver. C’est comme ça qu’un bon improvisateur devient meilleur au fil du temps.
Mais vous pouvez très bien décider de choisir un style d’improvisation qui vous plaît, qui vous correspond et d’en faire votre marque de fabrique pour la plupart des improvisations que vous réaliserez par la suite, notamment si c’est souvent dans le même style.
D’ailleurs, on reconnaît certains grands guitaristes, pianistes, saxophonistes, bassistes ou batteurs à leur jeu et lorsqu’ils improvisent, simplement parce qu’ils ont leur propre technique et qu’ils ont su développer une personnalité à leurs improvisations au fur et à mesure d’expérience, d’entraînement et de travail de recherche.
TROMPEZ-VOUS ET PRATIQUEZ !
La dernière règle pour savoir comment improviser en musique, c’est de pratiquer et… de ne pas avoir peur de vous planter comme un manchot sur la banquise !
L’erreur est souvent très constructive et pédagogique. Si vous ne sortez jamais des sentiers battus, que vous restez « bien sage » et que vous n’osez pas sortir de votre zone de confort, JAMAIS vous n’arriverez à développer votre jeu et vos compétences.
Je suis conscient que l’erreur démotive et donne parfois envie de tout abandonner, sur le court comme sur le long terme.
Mais à la place, dites-vous qu’au moins, vous, vous avez essayé de faire quelque chose, tandis que d’autres auront trop peur de le faire !
Et dites-vous aussi que la plupart des grands musiciens que vous connaissez aujourd’hui sont, un jour, passés par des plantages intersidérales (chez eux comme en live d’ailleurs !), mais que c’est ce qui les a fait tenir aussi longtemps et qui leur a donné toute l’exemplarité que l’on peut leur attribuer aujourd’hui.
Ah et aussi, certains ont passé des dizaines d’heures par semaine à travailler leur instrument…
Alors, qu’est-ce que vous faites encore là ?
Prenez votre instrument, et allez pratiquer ! Allez, zou. 😉
En tout cas, si cet article sur « Comment Improviser En Musique » vous a plu, dites-le moi en commentaire et indiquez-moi si vous rencontrez une difficulté, si vous avez une question, et j’essaierai d’y répondre au mieux. 🙂
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bonjour antoine merci pour tes conseils pour l’impro curieux de travailler ta methode
Avec plaisir Patrick! 🙂
Bon d’abord tonalité, accords, gammes, armures, puis se testreindre..J’y cours…