Hubert Metalliquoi ? : L’interview

Découvrez ici l’interview de Hubert – Metalliquoi que j’ai réalisée en Avril 2021 et que vous pouvez également retrouver sur YouTube !

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Bonjour à tous ! Aujourd’hui, et après l’interview que j’avais fait de Max Yme, j’ai été rencontrer le célèbre Hubert de la chaîne « Metalliquoi ? » dans son antre… Bienvenue, donc, dans cette interview que j’ai réalisée d’Hubert – Metalliquoi ?.

Vous en apprendrez davantage sur cet amoureux du Metal, sur ses projets musicaux, sur son métier d’artiste, mais également sur le lancement de sa chaîne YouTube ou encore sur l’écriture de son livre « Metal Never Dies ».

Ah et restez bien jusqu’au bout, on vous a prévu une petite reprise d’un bon morceau de Megadeth, son groupe préféré…

Bon visionnage à tous. ?

Antoine : Bonjour et bienvenue chez « Metalliquoi ? »

Hubert – Metalliquoi ? : Bonjour.

Antoine : Oui parce que je suis en compagnie du charmant Hubert, dans son antre de « Metalliquoi ? »

Hubert – Metalliquoi ? : On peut dire ça, oui.

Antoine : Donc merci de « m’accueiller »… comme dirait M. Sarkozy ? […] Ben écoute, merci. Donc, pour les gens qui ne connaîtraient pas, est-ce que tu pourrais te présenter, parce que t’as une chaîne quand même qui est assez copieuse. Dans le milieu du Metal, on te connaît bien, mais moi, dans la thématique de ma chaîne à moi, peut-être un petit peu moins. Donc je te laisse…

Hubert – Metalliquoi ? : Eh bien, je m’appelle Hubert, j’ai 29 ans, bientôt 30, et je suis le créateur de « Metalliquoi ? », la chaîne de découverte du Metal, que j’ai créée en 2014, en Janvier 2014, donc ça fait 7 ans maintenant, et dans la vie, je suis musicien professionnel, grâce au statut d’intermittent du spectacle mais je pense que l’on y reviendra…

Antoine : On y reviendra, effectivement. Donc toi, tu as appris la musique… Tu as commencé la musique à partir de quel âge ? T’avais quel âge ?

Hubert – Metalliquoi ? : En fait, j’ai eu un parcours un petit peu… j’allais dire « chaotique » mais pas vraiment, c’est juste que j’ai un truc un petit peu long, en gros j’ai commencé je devais avoir 5 ou 7 ans, dans l’école de musique associative de la ville où j’habite. C’est une association mais y’a quand même la mairie qui subventionne.. Un truc qui est un petit peu subventionné par la mairie donc, tu vois, c’est pas l’école à la con mais c’était quand même une école associative avec des gens et tout… En gros je suis rentré, j’avais 5 ou 7 ans, je crois, et… Alors ça, je l’ai appris beaucoup plus tard par mes parents, je voulais faire de la batterie à la base, en rentrant, et le directeur est rentré et a dit « ah ouais, non mais t’es trop petit, tu toucheras pas les pédales ou je sais pas quoi, viens plutôt dans ma classe de percussions cubaines, donc ça l’arrangeait bien ça lui faisait des élèves, du coup j’ai fait des percu cubaines jusqu’à 12 ans je crois, et après au bout d’un moment j’ai arrêté parce que ça me gonflait un peu, parce que c’était pas…

Enfin, avec le recul, je sais pas trop pourquoi, mais je pouvais pas mettre ça en application avec la musique que j’écoutais, déjà j’écoutais pas forcément énormément de musique quand j’étais petit, je m’en rendais pas compte, mais quand j’ai commencé justement à faire mes goûts musicaux quand j’étais au collège, je me suis dit « putain mais les percu, en fait ça sert à rien par rapport à ce que j’écoute. Franchement, ça sert à rien. » Donc j’ai arrêté, et en fait j’ai recommencé la musique parce que j’ai découvert le Rock, le Metal et tout ça parce que je me suis mis à fond dedans. Et quand je suis rentré au lycée j’étais là : « non mais en fait, j’ai trop envie de jouer des trucs, vas-y je vais faire de la batterie et tout donc c’était en fin de seconde, début de première donc c’était en 2006 où je me suis acheté ma première batterie, c’était un truc sur eBay que j’avais trouvé, un truc à la con, donc c’était cool quoi. Et j’ai commencé à prendre des cours à partir de Septembre dans la même école, donc j’y suis retourné, mais cette fois-ci en tant que batteur, et j’ai continué à apprendre la batterie… Ben, c’est simple, ma dernière année de cours, c’était 2010-2011.

Antoine : Ah oui d’accord.

Hubert – Metalliquoi ? : Donc ça fait 4 ans et demi quoi. 4 ans et demi, 5 ans à peu près, que j’ai fait dans cette école-là. Et en même temps, en fait, en simultané, en 2010/2011, je suis entré dans une école de musique pro, parce qu’en sortant du lycée j’ai été vite fait à la fac brièvement, ça a pas bien marché…

Antoine : Comme beaucoup de gens.

Hubert – Metalliquoi ? : Voilà. Et du coup, je suis tombé sur cette école de musique professionnelle… En fait, c’est pas vraiment une école de musique, c’est un centre de formation professionnel, ça s’appelle le CFPM, Centre de Formation Professionnel de la Musique.

Antoine : Ah oui, je connais.

Hubert – Metalliquoi ? : Voilà, c’est un truc qui peut être financé par exemple par des financements Pôle Emploi, genre l’AFDAS ou un truc comme ça, qui te finance ça et du coup ça forme des musiciens professionnels, quoi. Donc c’est pas forcément un truc comme un Conservatoire ou quoi où ça va t’amener à un niveau de malade, ça t’apprends juste à être professionnel de la musique. Donc tu peux avoir des cours de pédagogie, par exemple. Il y a aussi pas mal de cours comme Solfège, Harmonie, pour que tu saches de quoi tu parles, après y a des cours en groupe pour que t’apprennes à bosser, après t’as un truc ça s’appelle « bœuf », ça c’est vachement cool, c’est genre… Ils te filent 3 morceaux, et vous bossez dessus, tout le monde bosse dessus, vous tournez un peu, les élèves, ils sont en groupe, il y a une trentaine d’élèves donc chacun fait des instruments différents, vous testez, vous les jouez, l’un avec l’autre, le prof te corrige, il te dit si y’a ci, y’a ça, machin… et puis en fait, au bout de 2/3 semaines, vous changez les morceaux, tu vois.

Alors qu’il y a une autre matière où ils mettent 4 ou 5 élèves ensemble, donc 2 guitaristes, 1 bassiste, 1 chanteur et un batteur, tu vois… Et vous bossez des morceaux qui seront faits sur des concerts trimestriels, et donc là, c’est 3 morceaux sur un trimestre entier, tu vois, histoire que tu prennes bien le temps de bosser le morceau correctement. Le prof est là pour t’encadrer. Donc voilà, le bœuf, c’est pour t’apprendre à apprendre des morceaux super rapidement, les mettre en place et tout, et toi tu passes à autre chose, parce que le métier de musicien, c’est ça. Enfin, en tout cas, moi, le métier que je fais, ça m’arrive tout le temps quoi, c’est…

Relever un morceau, maintenant, c’est, j’ai envie de dire c’est comme une deuxième nature, c’est vite fait, j’ai mon bout de papier et je suis là « tac tac tac c’est bon ». Juste en l’écoutant, sans même avoir à le pratiquer, si le morceau est pas trop complexe, parce que des fois, y’a des morceaux, c’est un peu relou, tu vois. Mais ce que je fais au boulot, on en reparlera peut-être, c’est des morceaux qui sont quand même assez simples, donc je me note juste la structure, et quand il y a des breaks spéciaux, je les note vraiment, mais sinon le reste du temps, c’est hyper basique.

Donc je faisais cette école de musique pro aussi en 2010/2011, en simultané avec mes trucs, donc je l’ai fait en batterie, c’était un cursus général, où y a aussi des cours particuliers d’instruments où j’ai fait le cursus batterie, j’ai eu mon diplôme à la fin de l’année. Et c’est là que j’ai arrêté l’enseignement « académique ».

Antoine : L’apprentissage par l’école.

Hubert – Metalliquoi ? : Voilà, par les profs, et tout. Et du coup, depuis… Si, je prends des cours de chant en ce moment, parce que je suis en train de bosser le chant saturé.

Antoine : Le chant guttural ?

Hubert – Metalliquoi ? : Ouais. Du coup, y’a ça. Mais en terme de batterie, c’est à ce moment-là que j’ai arrêté, et puis pour la guitare, la basse où j’ai jamais pris de cours, j’ai tout fait en autodidacte. La guitare, la basse, le chant aussi à la base, je chantais un peu comme ça pour le plaisir, je prenais des cours de chant, eh ben la même année où j’étais au.. Attends, que je te dise pas de conneries.. Je sais plus si c’était l’année d’avant, ou l’année où j’étais au CFPM, mais je prenais aussi des cours de chant dans l’école associative de mon village. Donc ça, je l’ai juste fait pendant un an. Et après, y a le boulot que je fais qui m’a appris à chanter, parce qu’on chante tous dans le boulot où on est… On est 6 sur scène. Y’a 3 chanteuses, 3 musiciens, et du coup les musiciens chantent aussi histoire qu’on puisse aussi avoir un panel de voix disponibles selon les morceaux à faire qui soient le plus large possible. Mais y’a pas mal d’apprentissage que j’ai fait en autodidacte du coup, mais vraiment les seuls trucs que j’ai fait, encadré avec un prof et tout, c’est la batterie, et un peu le chant.

Antoine : D’accord. Alors, pour ton boulot justement, on va en reparler. Avant de passer à la suite, tu me fais un petit extrait de chant guttural ? Juste comme ça, dans le micro ?

Hubert – Metalliquoi ? : Ben là, déjà, je suis pas chaud. Et en plus, je te dis, je suis en train d’apprendre, donc je maîtrise pas encore du tout. Et en plus, c’est un petit peu galère.

Antoine : Mais je veux bien le croire.

Hubert – Metalliquoi ? : C’est pas aussi facile qu’il n’y paraît de crier dans un micro.

Antoine : Voilà ! Pour tous ceux qui disent « Oh le Metal, c’est juste des criards qui se défoulent »… Méfiez-vous ! C’est pas forcément ça. […] Oui parce que, comme tu disais effectivement, être un vrai musicien aussi, c’est savoir s’adapter avec les autres. Donc quand tu dis que tu apprenais en bœuf, ben justement c’est arriver à.. Voilà, t’as un morceau que t’as un petit peu appris par-ci par-là, un petit peu en développant l’oreille au fur et à mesure, je pense. Avec une tablature, une partition, peu importe. Et t’es avec des musiciens, et paf t’arrives à te débrouiller, à écouter les autres, et c’est ça, je pense, être un vrai musicien.

Hubert – Metalliquoi ? : C’est hyper important, quand t’es musicien, de savoir jouer en groupe, parce que c’est extrêmement rare, les occasions ou les métiers où tu vas jouer tout seul, dans la musique. C’est super important de jouer en groupe, de pouvoir t’adapter, réagir en fonction et de pas être vissé le nez sur sa partoch, donc nous, au CFPM, on avait des lectures de partitions quand on était en solfège, quand on était en harmonie, machin, on bossait avec des partochs… Alors y’avait aussi une matière qui s’appelait « théorie appliquée » où là ils faisaient un peu le lien entre les partochs et le jeu, comme ça. Mais pour tout ce qui était bœuf et le truc où on était dans un groupe où on faisait des concerts tous les trimestres, ça s’appelait « formation collective », et pour ces trucs-là, on me demandait d’apprendre le morceau, tu vois, on me disait pas « tiens, voilà une partoch, etc. », le mec nous disait « ouais ben voilà, je vous ai mis sur le serveur 3 morceaux que vous pouvez choper et vous les apprenez comme vous voulez ». Et aujourd’hui, c’est comme ça que ça fonctionne aussi avec le boulot. Pareil, on pourra y revenir. Quand j’ai passé mon entretien, mon audition, parce que du coup, c’est plus une audition qu’un entretien au boulot… On m’a dit : « les morceaux, ce qui compte c’est qu’ils soient sus, et on s’en fout de comment ». Si tu les apprends à l’oreille, si tu les apprends en lisant une partoch, si tu les apprends en lisant une tablature, si tu les apprends je ne sais comment, on s’en fout. À partir du moment où t’arrives et que tes morceaux ils sont sus, c’est tout ce qu’on te demande, tu vois. Parce que c’est pas un orchestre philharmonique où tu vas avoir les partochs, et il va falloir suivre les partochs… C’est un groupe où y’a aussi de l’adaptation, ça nous arrive des fois de faire des impro quand c’est nécessaire, quand on nous demande des fois, dans le public « ouais, machin, vous pourriez nous jouer tel morceau ? », un mec bourré en général. Et nous on est là, genre si y’en a un qui le connaît, la plupart du temps c’est le guitariste, parce qu’il faut avoir la grille, un truc comme ça, tu vois. Il dit « ouais, ouais ok pas de problème », et maintenant on a la chance d’avoir les smartphones avec Internet et tout donc on a des petits stands, sur les pieds de micro, on peut mettre les smartphones, on va aller choper la grille d’accords. Tac, il suffit que quelqu’un connaisse les paroles, moi je suis là, je m’adapte, sur les trucs. On le fait pas tout le temps, mais ça arrive. Donc c’est très important de pouvoir s’adapter quand t’es musicien et de jouer en groupe, c’est super important.

Antoine : Ouais, je suis d’accord.

Hubert – Metalliquoi ? : Ça t’apprend à rester à ta place aussi.

Antoine : Effectivement, pour ne pas trop en faire. En plus, des fois, quand tu en fais trop sur scène, tu te rends compte que tu foires tout ce que tu fais, enfin moi ça m’est arrivé plus d’une fois et de dire « Allez, j’suis un petit peu chaud », et en fin de compte, faut faire gaffe. Donc ça apprend, effectivement. Ben justement, pour revenir sur ton boulot, alors, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Tu fais quoi exactement ?

Hubert – Metalliquoi ? : Alors, je suis batteur dans un, ce qu’on appelle un « orchestre de variété internationale ». En gros, c’est un groupe avec lequel on anime des soirées du style Mariages, Bals de Pompiers, Anniversaires, des soirées d’entreprise, tu vois. Toutes sortes de soirées qui sont en animation toute la soirée. Donc nous on arrive à 14h pour installer le matos et on repart à 5h du matin quand on a tout remballé. Mais genre l’animation sur un mariage ça commence à 18h30 et ça finit globalement à 3h du matin, pour faire des pauses entre les plats, les machins, tu vois y’a quand même 5/6h de musique sur la soirée, donc c’est pas juste un groupe avec lequel on arrive, on fait un concert d’une heure et demi et merci zizi quoi. Voilà, c’est ça que je fais comme taf, ça fait ben presque aussi longtemps que « Metalliquoi ? », parce que j’ai commencé fin septembre 2013, et « Metalliquoi ? » ça a commencé en janvier 2014, donc tu vois y’a vraiment 2/3 mois que j’ai fait sans avoir les 2 en même temps. Du coup, ben là, en Septembre, ça fera 8 ans que je fais ça, et donc je suis intermittent depuis 7 ans, à peu près, 7 ans et demi. Parce qu’il a fallu le temps de monter le dossier d’intermittence, et tout. Et c’est ce groupe-là qui me fait manger, payer mes factures.

Antoine : Acheter les belles guitares, aussi.

Hubert – Metalliquoi ? : C’est ça, exactement.

Antoine : Et du coup, vous reprenez quoi exactement ? Quand tu appelles « Variété Internationale » ?

Hubert – Metalliquoi ? : Alors, voilà, pour le coup, « Variété », ce qui est important dans le truc, genre c’est pas LA variété, c’est variété dans le sens des « styles » parce qu’on peut jouer de tout. Vraiment, ça va des trucs des bals musette comme ça faisait à l’époque à des morceaux de Rock genre Highway To Hell, on fait du disco, on fait des années 80, Indochine et compagnie. On fait du funk, on fait des trucs plus récents, aussi. Genre, comme on essaye de rester à la page, et c’est ce qui fait un petit peu notre force, parce qu’on est pas un de ces petits orchestres ringards qui jouaient que des vieux trucs, ça nous arrive de jouer des morceaux récents. En ce qui me concerne, c’est pas forcément toujours très plaisant, parce que quand on se tape des Maître Gims feat. Vianney, ça fait mal au cul. [Music] Mais, de temps en temps, dans les nouveautés, y’a de très très bonnes surprises. Je me rappelle d’un morceau qui s’appelle « No Roots » de, la nana je crois c’est Alice Merton. Même en français, genre La Grenade de Clara Luciani qui est hyper cool à jouer, enfin vraiment c’est un petit groove et tout, ça passe super bien. Donc de temps en temps, il y a des bonnes surprises.

En plus, quand on fait des mariages, et des anniversaires, tout ce qui est soirée privée, en fait, on demande aux gens si ils ont des morceaux qu’ils aimeraient qu’on joue, et si c’est dans nos possibilités… Ben on les fait, on les apprend, etc. Donc tu vois, en fait, on en revient sur le fait d’apprendre des morceaux rapidement parce que ben, sur l’été, on va avoir quasiment un mariage chaque week-end ou un sur les 2 week-ends, donc il faut apprendre une vingtaine, une trentaine de morceaux sur tout l’été, quoi. Des trucs que, peut-être, on rejouera jamais mais qui, au cas où, restent dans le répertoire, et que, si jamais on nous les redemande un jour, on dit « ah oui oui, on nous l’avait demandé il y a 4 ans, on peut vous la refaire, y’a pas de problème. » tu vois, ça aussi, ça fait une force. Donc c’est vraiment tous les styles, sauf les trucs un petit peu trop extrême, genre le jazz… tu vois, un peu vénère, et pareil pour le Metal, un peu vénère. Tout ce qui est classique, aussi, on peut pas faire parce qu’on n’est pas un orchestre symphonique, tu vois. Tu vois, on est genre guitare-basse-batterie et un clavier, donc on fait ce qu’on peut. De toutes façons, on a des séquences derrière pour tout ce qu’on peut pas jouer : tout ce qui est cuivre, etc. Tu vois, y’a des samples.

Antoine : Vous avez un mec qui joue au synthé ?

Hubert – Metalliquoi ? : Y’a un mec qui joue au synthé, ou à la basse, selon les morceaux. Par exemple, tu vois, sur Highway To Hell, il est à la basse parce que pas de synthé. Par contre sur les trucs genre Partenaire Particulier, eh ben il est au synthé parce qu’il y a pas de basse. Voilà, tout est fait au synthé, donc ça dépend vraiment, c’est un poste un peu polyvalent qu’il a lui. Et donc ben comme je te disais, tout ce qui est cuivre, éventuellement des fois des parties de cordes, genre le Connemara par exemple, tu vois on a des samples parce qu’on peut pas tout faire guitare-basse-batterie.

Antoine : Tout à fait. Mais c’est vrai. Tu veux apprendre plein de morceaux, à la limite, tu les apprends pas texto-texto à la cymbale près ?

Hubert – Metalliquoi ? : Alors moi je le fais, parce que je suis un malade, mais en général j’aime bien essayer de respecter le morceau au maximum. Ça m’empêche pas des fois, si je m’éclate, de rajouter un break ou un truc comme ça, mais globalement je reste quand même vachement proche du morceau original parce que le but, aussi, c’est que les gens reconnaissent au mieux le morceau qu’on fait, tu vois. C’est pour ça que, comme on est 6, on peut prendre celui ou celle qui a la voix la plus adaptée pour arriver à faire ce morceau-là, et qu’on essaye de rester au plus proche du morceau pour que les gens ils aient limite l’impression d’écouter le CD parce que, comme c’est un peu le principe d’une « discothèque », c’est que, tu sais, les gens ils viennent pour danser, etc. Qu’on a un groupe vraiment pour faire danser les gens, pour animer une soirée et tout, du coup c’est important qu’ils aient l’impression de reconnaître le morceau tout de suite et que ça leur donne envie d’aller danser tu vois. Donc j’apprends pas le morceau à la cymbale près. C’est ce que je fais dans mes covers, par contre, parce que je joue par-dessus la batterie originale,

Antoine : Bon, là, oui.

[Music]

Hubert – Metalliquoi ? : Mais, je suis quand même vachement proche de ça. C’est pour ça que je fais des structures un peu détaillées, des fois, j’te dis, avec les breaks. Genre, j’me dis pas « tiens, là, y’a un break, fais ce que tu veux. ». Je dis : « Là, le break, il fait comme ça. », tu vois. Pour que ça ressemble le mieux, et c’est d’autant plus important sur les morceaux récents. Parce qu’autant, les vieux morceaux, on peut de temps en temps prendre des libertés, des trucs comme ça, autant les morceaux qui passent à la radio et que les gens écoutent toute la journée, ben ça se sent direct si tu fais pas pareil.

Antoine : C’est vrai. Et donc ça fait, toi, combien de temps… Parce que là, effectivement, c’est un métier qui te fait manger. Et donc, là, ça fait depuis tout le temps, que t’es passionné de musique et encore plus du Metal, mais que tu t’es dit que t’allais en vivre, de la musique ? Ça fait longtemps, ou c’est ?…

Hubert – Metalliquoi ? : En fait, ça s’est développé à peu près au moment où j’étais à la fac, parce que je commençais vraiment à m’intéresser à la musique… Beaucoup. Au moment où j’ai commencé la batterie, je me suis dit « Putain, j’ai envie de faire de la batterie, j’ai envie d’avoir un groupe, j’ai envie de faire des chansons, des machins, on fait des compos… », j’ai eu 2/3 groupes de compos… Et puis, au fur et à mesure que je faisais mon cursus scolaire, quand j’ai commencé à rentrer à la fac, en fait, je me suis rendu compte pendant l’année que, le seul truc qui m’intéressait, c’était de faire de la musique en fait, j’en avais rien à foutre du reste. Et en plus, ma hantise, c’était vraiment de me retrouver à gratter du papier dans un bureau, ça c’est vraiment le pire truc que je pouvais faire comme travail donc… Et en découvrant ça, et en tombant sur cette école, j’me suis dit « p’tain c’est cool, ça forme à être professionnel de la musique, donc c’est possible de vivre de la musique ! » Et j’me suis dit « p’tain ça serait trop bien en fait si j’arrivais à vivre de la musique… » donc depuis ce jour-là j’me suis dit « P’tain allez faut que je le fasse, et tout » donc j’ai été faire l’école, j’ai eu le soutien de mes parents, que je remercie beaucoup d’ailleurs, de m’avoir permis de faire cette école-là, et tu vois je regarde pas en arrière depuis que j’ai fais ce choix-là parce que je suis très content de faire le métier que je fais aujourd’hui.

Antoine : Parce qu’effectivement, on se pose beaucoup cette question : Si on veut vivre de la musique… On fait comment ? Tu vois, y’a plein de façons.

Hubert – Metalliquoi ? : Y’a plein de façons, effectivement. Y’a pas que ce que je fais, moi. Moi, c’est le truc que je souhaitais le plus parce que j’adore être sur scène, aussi, donc c’était important pour moi. Mais un professeur de musique, par exemple, un professeur de batterie, de guitare, de machin, ben si il fait suffisamment d’heures pour payer son loyer et compagnie, ben il vit de la musique, en étant prof. Donc tu peux faire plein de trucs : Tu peux être prof, tu peux être ben euh compositeur, tu peux être musicien de studio, même si aujourd’hui, je sais plus si ça se fait toujours beaucoup, mais en tout cas à l’époque, ça existait des mecs qui étaient vraiment formés, c’était des bêtes, on appelait ça des requins de studio, des mecs ultra-balèzes que t’embauchais, n’importe qui. Tu disais « Ah tiens, j’ai besoin d’un guitariste et tout, ah tiens lui, il est vachement balèze… » hop, il est là, il vient, il paye, il fait son truc…

Antoine : … comme Van Halen pour Michael Jackson, ils l’ont payé avec des bières…

Hubert – Metalliquoi ? : Voilà. Donc t’as musicien de studio, t’as musicien de scène comme je fais, et y a aussi des beatmakers, des machins, c’est plus des compositeurs, aussi, tu vois, y’a plein de facettes… Même, y’a des trucs… De la musicothérapie, t’as déjà entendu parler de ça ?

Antoine : Ah oui, oui.

Hubert – Metalliquoi ? : Eh ben ça, par exemple, je pense que c’est un métier qui te permet de vivre de la musique aussi. Même si je pense, tu fais pas que faire de la musique, y’a aussi une dimension… Mais y’a quand même de la musique qui tient une grosse partie dans ta vie. Donc y’a plein de façons de vivre de la musique, moi c’est celle-là que j’ai choisie, et selon ce que tu fais… moi, par exemple, c’est grâce au statut d’intermittent que je peux vivre de la musique aujourd’hui, parce que si j’avais pas l’intermittence, si je comptais juste sur mes cachets que je faisais, ben j’irais pas bien loin.

Antoine : T’as les métiers du son, aussi, qui sont reliés…

Hubert – Metalliquoi ? : Les métiers du son, oui effectivement, là pour le coup, c’est plus de la technique que de la musique mais effectivement, ingé son et compagnie, ça fait partie des trucs que tu peux vivre de la musique, ouais.

Antoine : Et puis, les métiers, c’est très vague. Bon, moi je travaille à la radio, bon on passe juste de la musique mainstream, voilà, mais effectivement, après, être embauché dans une salle de spectacle, de théâtre, aussi, ben c’est super cool, tu rencontres des artistes, c’est aussi super cool, voilà. Mais après, il y en a qui supportent pas de se retrouver derrière la console, plutôt que sur scène. C’est un choix pour chacun.

Hubert – Metalliquoi ? : On peut pas toujours faire ce qu’on veut. Y’en a aussi que ça arrangent bien, d’être derrière la console, comme ça ils sont pas emmerdés. Tu sais, y’a des fois où j’me dis, quand on monte sur scène, qu’on a des morceaux relous, que la soirée se passe pas hyper bien, ou truc comme ça, j’me dis « P’tain, j’serais quand même vachement mieux, être technicien, à pousser des caisses et de pas avoir de stress par rapport à si je vais bien faire le morceau qu’on m’a demandé de faire et être sous le feu des projecteurs », tu te dis des fois « Ouais, c’est… J’me ferais peut-être un peu chier de temps en temps, mais, tu vois, en même temps, ça serait plus détente. »

Antoine : D’ailleurs, c’est quoi l’endroit le plus insolite dans lequel vous ayez joué avec votre groupe… Enfin, si y’en a un ?

Hubert – Metalliquoi ? : Oh putain, y’en a pas mal. Ben, souvent, on joue dans des garages ou des camions, parce qu’en fait, on avait été embauchés pour la sortie du dernier camion, le modèle T, le dernier camion de Renault Trucks. Et du coup on avait une espèce de tournée qui était… Enfin, on était embauché sur une tournée, on jouait dans les usines là où y’a les garages, les trucs comme ça. Ils nous faisaient une petite scène, t’avais une espèce de réception, donc vraiment ils avaient transformé le truc tu vois, y’avait des petits buffets, et nous on était là, on faisait de la musique en accompagnant et tout. Et il y a un garage avec qui on s’est bien entendu, enfin un des décisionnaires des garages Renault, en région lyonnaise, qui nous a beaucoup aimé. En plus, c’est un fan de « Metalliquoi ? ».

Antoine : Ah oui !

Hubert – Metalliquoi ? : Ouais, le hasard a fait que c’était un fan de « Metalliquoi ? », du coup le mec comme il nous aimait bien et tout, et que eux ils avaient l’habitude de faire chaque année une soirée un peu d’entreprise, pour célébrer l’année « Machin, merci, les employés, etc, on se fait une petite soirée … », du coup on a joué quasiment tous les ans dans 3 garages Renault de Rhônes-Alpes pendant 4 ou 5 ans je crois. Donc le garage Renault, c’était pas mal, après des fois on joue dans des châteaux, des trucs comme ça, ça arrive, mais ça c’est plutôt stylé, enfin c’est pas trop stylé en terme de son, parce que souvent, le son est dégueulasse vu que c’est pas du tout fait pour, sauf les châteaux où ils ont gardé la partie château et ils ont aménagé en plus à côté une salle de spectacle/salle de réception pour tout ce qui est mariage, etc. On a joué dans des casernes de pompiers aussi, parce que les bals de pompiers ça se fait dans des casernes.

Antoine : Pareil, ça aussi, ça résonne ?

Hubert – Metalliquoi ? : Hum, ça dépend, parce que des fois c’est en extérieur, souvent, les casernes de pompiers, on joue en extérieur donc ça résonne pas tant que ça. Mais oui, c’est vrai que des fois on avait… Putain, faudrait que j’y pense, ça me prendrait super longtemps d’essayer de me rappeler les pires endroits où on a joué, mais des fois on a fait des petites salles de spectacle à la con, on a déjà joué dans les salons de particuliers aussi. Y’avait un mec qui voulait nous avoir, il avait organisé une soirée chez lui, y’avait 30 personnes et nous dans son salon, donc on était vraiment très très limités en terme de matos, tu vois, en terme de lumière, machin, on avait pas la place de mettre tout ce qu’on pouvait mais on a quand même mis la batterie, les grattes et tout. Je crois que c’est à peu près tout. Après, enfin dans ma carrière de musicien, avant de rentrer dans cet orchestre-là, j’ai bossé 2 ans en faisant les saisons à St-Martin dans les Caraïbes, donc ça m’est déjà arrivé de jouer sur la plage, en fait, ils avaient monté une petite scène sur la plage…

Antoine : C’est merveilleux !

Hubert – Metalliquoi ? : Voilà, c’était plutôt cool.

Antoine : Un petit cachet paradisiaque. Bon alors maintenant, bifurquons sur la chaîne YouTube, parce que justement, tu vas nous parler de « Metalliquoi ? », donc alors, sur YouTube, tu disais que ça fait depuis 2014 que tu y es dessus, c’est ça ? Et alors, au début, c’était quoi l’idée que tu voulais faire pour lancer ta chaîne ?

Hubert – Metalliquoi ? : En fait, le boulot que j’ai fait a joué un peu dedans aussi, parce que comme ça m’intéressait pas du tout, je me suis tenu très loin de tout ce qui était morceaux récents et compagnie, parce que je m’en foutais, en fait, moi ce qui m’intéressait, c’était le Metal, c’était vraiment la musique qui me passionnait, et de temps en temps quelques autres trucs aussi, mais c’était toujours aussi un peu soit du Rock, soit du classique, etc. Et genre là, en rentrant dans ce boulot, il a fallu que j’apprenne les morceaux récents et tout, et qu’on continue à les écouter, parce que forcément ça se perpétue quoi, c’est vraiment… Autant la série Disco elle a quasiment pas bougé depuis que je suis là, autant la série nouveautés ben, forcément, c’est plus la même quoi. Tous les 6 mois, elle est renouvelée complètement, on change de morceaux et tout. Et genre, j’écoutais ça et je me disais « Mais putain, la vache, y’a rien quoi, y’a pas d’effort, c’est vide, putain les mecs ils font des morceaux, ils font les 4 accords maudits là, dont on parlait, en boucle, et c’est tout quoi. » et genre « putain, mais les gars, faites un peu de… », ça me foutait les boules.

Et à côté de ça aussi, ça me saoulait un peu de voir que, y’a des gens qui avaient encore des énièmes clichés sur le Metal, genre « Ahlala t’écoutes du Metal t’es forcément sataniste… Ahlala, le Metal, c’est des gens qui gueulent dans leur micro, ils ont aucun talent, machin… », enfin tu vois, plein de clichés un peu relous, et en plus j’avais bouffé 3615 USUL, là, pendant le mois de décembre 2013, j’ai quasiment tout regardé parce que j’étais tombé dessus comme ça, par hasard, et puis j’ai regardé, regardé, et je me suis dit « putain, c’est hyper cool, cette façon qu’il a, un peu didactique d’apprendre des trucs sur les jeux vidéos. Tu vois, y’a un épisode, genre, y’a des épisodes sur tout, un épisode sur le support CD, quand c’est arrivé, y’a un épisode sur les temps de chargement, les conditions de jeu, les machin, j’me suis dit « putain ça serait pas énorme de faire un truc pareil avec le Metal qui serve à faire découvrir le Metal aux gens ? » tu vois, ce que c’est vraiment, leur montrer que le Metal ça se limite pas au Death Metal qu’ils ont sûrement vu dans Ace Ventura ou des trucs comme ça, tu vois, et qu’ils se disent « Ah ouais, en fait, dans le Metal, y’a des musiciens super bons, ah ouais, en fait, y’a des mecs qui chantent sans gueuler, ouais en fait y’a des gens qui ont vachement de talent ! »

Antoine : Ah mais c’est fou ça !

Hubert – Metalliquoi ? : Les morceaux sont bien travaillés, complets, tu vois, c’est pas juste Lam Fa Do Sol tout le long du truc, tu vois. Et en plus, comme ça, ça permettait de tordre le coup à quelques clichés donc, voilà, j’me suis dit « Fuck It », j’ai pas l’impression qu’il y ait quelqu’un qui le fasse sur YouTube à ce moment-là, la chaîne Metal qui existait, la plus grosse, c’était 2guys1tv, et 2guys1tv ils s’adressaient déjà à un public beaucoup plus averti de métalleux, en fait. Y’avait rien entre guillemets pour les débutants, tu vois. Moi, je m’adressais vraiment, je suis la seule chaîne de Metal qui s’adresse pas à des gens qui écoutent du Metal, à la base, tu vois. Mais forcément, tout mon public, c’est des métalleux parce que je parle de Metal, ça leur fait plaisir, mais y’a des gens qui découvrent le Metal grâce à ma chaîne et ça fait plaisir, c’était vraiment le but de cette chaîne YouTube, je me suis lancé parce que personne le faisait, et que du coup, vu que j’avais fini de bosser le répertoire, j’avais quand même un peu de temps à côté, et plutôt que de, je sais pas, faire d’autres trucs dans la musique, j’me suis dit « ben tiens, je vais utiliser le temps que j’ai où je suis pas sur scène ou en répète ou en train d’apprendre des morceaux pour faire des vidéos sur YouTube.

Antoine : D’accord. Ben oui, tu vois, moi, je t’avais découvert, je crois que c’était en 2017/2018, tu vois, assez tardivement, on va dire, et effectivement, moi, le Metal, j’en écoutais un petit peu, mais j’écoute aussi beaucoup de choses à côté, et du coup y’avait beaucoup de choses que je connaissais pas, donc tu m’as appris pas mal de choses, ça c’est clair, et puis, tu vois, en l’espace de 2/3 vidéos, ah j’ai dû enregistrer une vingtaine d’albums, déjà juste pour dire « mais c’est bien ça, mais c’est bien ça, etc. »

Hubert – Metalliquoi ? : Eh oui, c’est un peu le but de la chaîne. J’adore faire découvrir des morceaux aux gens, et je suis bien content aussi quand y’a des potes qui viennent et qui disent « ah tiens, il faut que t’écoutes ça, et tout… », c’est comme ça que j’ai découvert Lost Society, par exemple, qui est un de mes groupes préférés aujourd’hui, c’est un pote à moi qui est venu un jour, on a bu des bières, on a joué un peu de guitare, il m’a dit « ‘tain, faut que t’écoutes ci, faut que t’écoutes ça » et voilà, j’ai découvert des trucs super grâce à ça, donc j’aime bien aussi être ce mec-là qui dit « ‘tain, tu vas voir, faut que t’écoutes ça, tu vas kiffer et tout », et le mec écoute et il dit « p’tain mais c’est trop d’la balle, j’ai écouté tout l’album, et tout, j’arrête pas d’écouter ça maintenant… » et qu’on se retrouve, après, en concert, tu vois, à avoir ce groupe ensemble, c’est mon plaisir, ça.

Antoine : Trop bien. Et effectivement, tu m’as fait découvrir des groupes genre, je pense à Whispered là tout de suite, parce qu’on en parlait tout à l’heure, mais quand j’ai écouté le… Comment ça s’appelle l’instrument qu’ils utilisent et qui est assez atypique ?

Hubert – Metalliquoi ? : Le shamisen ?

Antoine : Ça doit être ça, ouais, qui a une sonorité un peu de banjo un peu mongole ?

Hubert – Metalliquoi ? : Ouais, le shamisen. Non, c’est japonais, pour le coup.

Antoine : C’est japonais, d’accord.

Hubert – Metalliquoi ? : Enfin, je crois que ça a des origines chinoises mais ça a été amené au Japon, du coup il a un peu évolué à la japonaise. J’en parle dans la vidéo sur les instruments insolites parce que, justement, je parle de Whispered avec cet instrument-là en particulier. D’ailleurs, c’est pas moi qui en parle, c’est Letiz de la chaîne « L’instrumentarium de l’Insolite », parce que elle, pour le coup, c’est son rayon.

[Extrait]

Antoine : Eh ben, tu vois, ce genre de groupes-là, j’ai pris une claque. Et puis, même, en terme de production, quand la production est bien faite…

Hubert – Metalliquoi ? : Whispered, mais c’est de la folie. Franchement, pareil, aujourd’hui, c’est l’un de mes groupes préférés. En fait, plus t’écoutes, et plus tu te rends compte que c’est dingue, putain. Y’a de l’orchestration symphonique, plus les instruments japonais, plus la partie Death Mélodique. C’est un bonheur absolu, Whispered. Les morceaux… Si je peux vous conseiller UN seul morceau de Whispered, euh, Upon My Honor. Écoutez Upon My Honor de Whispered, il dure 10 minutes pile. Prenez 10 minutes de votre vie pour écouter ce morceau, voilà. S’il vous plaît.

Antoine : Effectivement, ça vaut le coup.

Hubert – Metalliquoi ? : Rendez vous compte que, même s’il y a du chant guttural, c’est un morceau qui est tellement sublime que tu peux passer outre tellement le morceau est chanmé. Voilà.

Antoine : C’est placé. Et donc après, au niveau des formats dans lesquels tu t’es lancé sur ta chaîne, donc t’avais L’Émission en elle-même avec toutes les vidéos que t’as sorties, c’est par là que t’as commencé majoritairement, et après t’as évolué vers d’autres styles comme les vlogs, le Made In France, mais ça c’est arrivé un peu plus tard, t’avais les interviews des différents groupes que t’as fait, euh, je ne me souviens plus après…

Hubert – Metalliquoi ? : Thrash Or Die. La première émission qui est arrivée en plus de « Metalliquoi ? » c’est le Made In France que j’ai commencé en 2015, vers mars-avril 2015. Après, je sais plus si j’ai commencé les interviews avant. Les interviews ça a commencé en 2016, soit fin 2015, soit fin 2016, je ne me rappelle plus exactement, avec celle de Ghost, parce que j’ai eu l’occas’ de le faire et voilà. J’avais déjà fait quelques interviews pour la chaîne, notamment pour l’épisode sur le chant guttural mais là j’ai fait des interviews vraiment où c’étaient des vidéos à part entière, et après j’ai développé Thrash Or Die je sais plus exactement quand, parce que je sais pas, j’ai été pris d’une espèce de passion pour le Thrash j’me suis dit « putain, c’est un putain de bon style, ça, j’ai trop envie d’en parler » donc voilà j’ai fait des émissions comme Thrash Or Die et puis des fois, y’a des trucs qui sortent, soit des « Metalliquoi ? » hors-série, soit des trucs qui ont un peu rien à voir. Ben c’est comme ça que les vlogs sont arrivés, d’ailleurs : « Tiens, je vous raconte mon Wacken… ». Voilà, ça dure je sais pas combien de temps, presque 2h je crois. Je sais plus combien de temps elle dure cette vidéo, mais elle est super longue.

Antoine : J’en ai regardé une partie hier parce que je voulais revoir un peu, elle fait 1h et quelques.

Hubert – Metalliquoi ? : Ouais, voilà, c’est ça. C’est le genre de truc que tu sais, y’a quasiment rien à voir dans la vidéo, donc c’est juste un truc que t’écoutes un peu comme un podcast, etc. C’est un peu l’esprit de mes vlogs. Souvent, c’est pas, je montre pas des choses, je parle de choses et j’en fait écouter certaines, voilà quoi.

Antoine : Et après à toi de prendre des notes pour voir ce qui t’intéresse pour aller écouter.

Hubert – Metalliquoi ? : Voilà, c’est ça.

Antoine : Bon alors, très bien pour ta chaîne. Donc allez vraiment découvrir, ça vaut vraiment le coup, et si surtout vous connaissez pas le Metal, ben y’a pas meilleur moyen je pense, même si les premières, elles datent un peu quand même…

Hubert – Metalliquoi ? : Vous me flattez, monsieur !

Antoine : Non, franchement, tu pars du début et tu vas très loin. Je veux dire, tout le monde peut trouver un petit peu son bonheur…

Hubert – Metalliquoi ? : Je suis sûr, j’en suis sûr. Le Metal, c’est un style beaucoup trop riche pour que tu puisses pas trouver un style de Metal qui te plaise.

Antoine : Voilà. Et on dit des fois « c’est du Metal », mais par contre, par exemple, quand on prend Steppenwolf avec Born To Be Wild, c’était un des premiers morceaux.

Hubert – Metalliquoi ? : Oui, voilà, un premier truc qui peut être considéré comme du Heavy Metal.

Antoine : AC/DC, pour ceux qui savent pas, c’est du Metal. On dit que c’est Hard-Rock, mais…

Hubert – Metalliquoi ? : Ah, c’est plus Hard-Rock que du Metal, mais ça fait partie de, entre guillemets, la Grande Famille du Hard-Rock/Metal.

Antoine : On peut dire ça. Après, moi je voulais dériver sur ton livre. Parce que du coup, on s’était rencontrés à la Fire Master Convention à Châteauroux en Février 2020 avant toute cette merde de confinement, voilà. Et donc on a un petit peu parlé, et du coup je connaissais pas l’existence de ton livre et je me suis dit qu’il fallait absolument que je le prenne parce que, avec tout ce que j’apprenais dans tes vidéos, il fallait absolument que j’en découvre un peu plus.

Hubert – Metalliquoi ? : C’est l’époque où il m’en restait. Parce qu’il m’en reste plus maintenant. Il m’en reste un, celui qui est là-bas, et c’est tout. J’en ai plus de libre.

Antoine : Yeeees.

Hubert – Metalliquoi ? : Bon ça fait un moment. Ben tu vois, j’ai écoulé mes derniers en février/mars 2020, parce que j’en avais pris un peu plus que ce qu’on avait produit pour le financement et…

Antoine : Et t’as pas eu d’autres demandes qui t’auraient incité à en faire plus ?

Hubert – Metalliquoi ? : Ben, en fait, c’était pas prévu, quoi. Parce que c’était un financement participatif et j’ai dit « on fait le bouquin que pour les gens qui sont là » et ça serait un peu moche de dire : « Ah ben, du coup, finalement, on le réédite et on va le mettre en librairie, et tout, alors que, dans le financement, un des arguments, entre guillemets, c’était que ben c’étaient les seuls trucs disponibles, c’est vraiment une grosse exclusivité et que, ben voilà.

Antoine : D’accord. Eh ben, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ? Je te laisse…

Hubert – Metalliquoi ? : Ben, oui bien sûr. C’est un très beau livre, très très bel objet.

Antoine : Avec des pages dedans, c’est merveilleux.

Hubert – Metalliquoi ? : Avec une photo de Claudia Mollard, photographe, ma sœur.

Antoine : C’est Ghost, ça, dessus ?

Hubert – Metalliquoi ? : Ouais, c’est une photo de Ghost, effectivement, donc prise par ma sœur qui est photographe, notamment photographe de concert mais elle fait aussi des mariages, des événements, donc n’hésitez pas à l’embaucher si vous recherchez des photographes de talent, elle a besoin de travail, surtout en ce moment. C’est un livre que j’ai… un projet qui m’est un peu tombé dessus sans que je m’y attende en 2019, y’a un mec qui m’a contacté via… Ben le gars qui a fait le graphisme, je sais pas exactement ce que c’est, son métier… graphiste, c’est lui qui était le directeur artistique du bouquin, c’est lui qui a tout mis en pages, etc., qui connaissait quelqu’un tu vois avec qui il avait discuté et tout, il me contacte et il me dit « Ouais, machin, est-ce que ça t’intéresserait de faire un livre ? », comme souvent ça arrive avec les YouTubeurs qui se mettent à faire des livres et tout, parce que c’est vrai que ça peut intéresser la communauté, notamment la communauté Metal qui est quand même une communauté très fidèle en terme d’achats, de merchandising, et tout, pour ce qui est des groupes et des trucs comme ça, donc ben c’est un peu pareil avec YouTube.

Et du coup, il m’a dit « Ouais, machin, ça serait cool, et tout » et lui, l’idée est venue un petit peu de lui, il me dit « Moi je suis dans le milieu de l’édition et tout, et je vois que, tout ce qui sort en Metal, quasiment c’est que des bouquins, notamment en France, c’est que des bouquins style l’anthologie du Metal, la biographie de Motörhead, de Maiden, de machin, et y’a rien ou très peu sur le Metal récent, tu vois. » Et on s’est dit, ça serait bien de montrer quand même, que, ben, ne serait-ce que les 20 dernières années, y’a eu des groupes de dingues qui sont sortis, quoi. Et du coup je dis « Ouais, ben allez, pourquoi pas ». Donc on a travaillé là-dessus, on a fait un financement participatif, qui a été couronné de succès, puisqu’on a fait je sais plus combien de pourcents de notre objectif, mais genre on avait 30 000 à la base comme objectif et on a fini à 135 000, un truc dans le genre, 134 000 et quelques, et du coup ça a vraiment beaucoup marché et donc on a écrit le bouquin avec les mecs de Metal Orphans, dont un des 2 c’est le graphiste qui fait le bouquin.

Antoine : Ah oui, d’accord.

Hubert – Metalliquoi ? : Et un petit peu d’aide pour tout ce qui était mise en forme textuelle du fameux mec qui m’a appelé, qui repassait derrière, qui changeait 2/3 tournures pour que ça fasse un peu plus bouquin, tu vois. Parce que moi j’écrivais comme quand j’écrivais des scripts de « Metalliquoi ? », j’étais pas très littéraire dans l’histoire. Du coup, lui, il repassait derrière pour embellir, pour mettre un petit coup de polish comme il dit.

Antoine : Ouais, y’a de belles tournures de phrases.

Hubert – Metalliquoi ? : Ouais, y’en a certaines, je me suis emballé et elles sont de moi, mais y’en a quand même pas mal qui sont de lui. Et voilà, on a fait ce truc-là qui nous a permis de, en plus, de toucher beaucoup de monde, de sortir un livre, ben c’est quand même quelque chose dans une vie, tu vois, d’avoir fait un livre. J’suis très très heureux de l’avoir fait. Ça nous a permis aussi… Eh ben tu vois, c’est un truc qui peut faire un cadeau aussi, pour des gens, si tu sais qu’il y a quelqu’un…

Antoine : Quand il était disponible.

Hubert – Metalliquoi ? : Ouais, voilà c’est ça. Mais, à l’époque, quand t’avais le truc qui sortait, les gens, ils disaient « tiens ben je vais l’acheter pour mon mec, je vais l’acheter pour mon oncle qui est métalleux, je vais l’acheter pour machin… », donc ça fait un joli objet. Et puis nous, ça nous a permis de sortir aussi un peu de merch, tu vois genre le t-shirt que je porte, on avait fait ça pour le bouquin, euh, qu’est-ce qu’il y avait d’autre aussi, des trucs où y’avait des bracelets-éponges « Metalliquoi ? », des trucs comme ça, le médiator, effectivement.

Antoine : Je l’ai toujours sur moi, ça me sert toujours.

Hubert – Metalliquoi ? : Rah, c’est trop bien. Et ça nous a permis, aussi, pour le lancement du livre, on a fait une soirée à Paris, une soirée VIP, et puis on a fait une soirée à Lyon la semaine d’après, donc on a fait 2 soirées avec concerts, donc moi ça m’a permis de monter sur scène avec des potes à moi qui sont d’ailleurs dans le groupe là, le groupe Gordon, qui maintenant n’existe plus, un groupe français avec qui j’étais devenu vachement pote et des gars avec qui ça m’a fait plaisir de monter sur scène pour jouer des morceaux tirés de ce livre-là et avec qui aussi… Ben on devait jouer au Plane’R’Fest en 2020, en juillet 2020, on avait eu… En gros, le mec qui s’occupe de la programmation du Plane’R’Fest, il était là, quand on a fait la 2nde soirée au Rock’n’Eat, pour Halloween.

Antoine : C’est à côté de Lyon, ça ?

Hubert – Metalliquoi ? : Le Rock’n’Eat, c’est un bar Lyon, ouais, et le Plane’R’Fest c’est juste à côté l’aéroport de Lyon. Et il me dit « Ouais, j’aime bien ce que vous faites, là je suis en train de monter une 2nde scène avec des groupes un peu moins connus… », parce que tu sais, ils ont la scène principale avec les groupes connus et tout, et il me dit « j’ai une 2nde scène avec des groupes un peu moins connus sur le truc, est-ce que vous voulez jouer dessus ? », ben OUI, carrément, on veut jouer dessus, donc pour l’instant ça s’est pas fait, mais techniquement, l’affiche est quasiment sensiblement la même et toujours reportée à chaque année donc ça s’est pas fait en 2021 non plus mais là, pour l’instant, ils ont prévu Juin 2022 et il m’a contacté pour me demander si j’étais toujours chaud, je lui ai dit « bien sûr, je suis toujours chaud pour moi de participer », donc ça nous a aussi ouvert des portes de concerts, ben grâce au concert qu’on a pu faire, nous, sur scène, qui s’est très bien passé, d’ailleurs, dans les 2 salles, le Rock’N’Eat était blindé. Et je crois qu’on a joué au Backstage à Paris qui était, je sais pas si il était blindé mais en tout cas, c’était pas loin, parce que y’avait vraiment pas mal de monde donc c’étaient vraiment des super soirées.

Antoine : Ben ouais, tout ça, ouais.

Hubert – Metalliquoi ? : Et voilà, donc bel accomplissement dans ma chaîne.

Antoine : Eh ben, j’espère qu’il y en aura d’autres, des projets comme ça, peut-être ?

Hubert – Metalliquoi ? : Des bouquins, honnêtement, je sais pas. Là maintenant, aujourd’hui, à l’instant T j’suis pas plus motivé que ça pour en faire un autre. Je l’ai fait une fois, c’était cool, c’est pas forcément le truc qui m’a le plus passionné à faire sur ma chaîne donc, ouais je verrai, p’têtre si j’ai une occas’ d’avoir un sujet en particulier, etc. Mais j’aimerai bien essayer d’autres choses. Tu vois par exemple, je suis hyper fan de documentaires, de documentaires musicaux genre les « Megadeth, Behind The Music », les trucs comme ça, même à la limite « Some Kind Of Monster » de Metallica, hyper intéressant. Et genre, ça c’est plus un truc que je me verrai faire à l’avenir. Ça serait genre un documentaire sur un truc en particulier.

Antoine : Un rockumentaire.

Hubert – Metalliquoi ? : Voilà, un rockumentaire sur quelque chose qui touche au Metal. Je pense que ça sera un bel accomplissement en plus pour ma chaîne. Donc voilà, je vois plus des projets comme ça, et éventuellement avec le groupe qu’on a, si on commence à faire le Plane’R’Fest machin, peut-être, je sais pas si y’en a qui se sentent de faire des compos. Moi, je suis pas hyper compo mais si y’en a un qui… Tu vois, si je tombe sur des musiciens avec qui je m’entends bien musicalement et tout qui disent « Ouais machin, on aimerait bien faire tel groupe, tiens écoute, on a tel et tel morceau… », ouais pourquoi pas, tu vois, faire aussi ce truc-là donc, c’est plus des projets comme ça qui me tentent maintenant, des trucs que j’ai pas encore fait tu vois ?

Antoine : Ouais, je vois, je vois totalement. Et puis, peut-être qu’il y a un truc qui va te plaire vraiment bien et que tu feras, ben comme ton émission, tout simplement.

Hubert – Metalliquoi ? : Exactement. Ouais, si ça se trouve, ouais, ça me plaira bien de faire un groupe, ça va bien marcher et puis, au final, je pourrai finir par vivre de ce groupe-là plutôt que d’avoir à me taper des David Guetta jusqu’à 5h du matin dans des mariages. Enfin, je suis content de faire le taf que je fais, mais c’est sûr que si, demain, y’a, j’sais pas, y’a, bon, j’dis n’importe quoi, mais demain, y’a Megadeth qui m’appelle, qui me dit « Gros, on n’a plus de batteur, est-ce que ça te tente d’être batteur de Megadeth ? », ben OUI, j’abandonne toute ma vie, j’abandonne tout ce que je fais, j’me dis « Ok d’accord, j’ai trop envie de vivre de la musique en étant batteur de Megadeth, quoi ! », complètement. Bon, c’est un rêve, on est d’accord que ça arrivera jamais, mais voilà, pour le coup c’est le genre de trucs que je me verrai plus faire que le métier que je fais actuellement. Ça reste dans la musique mais c’est de la musique qui me parle beaucoup plus personnellement.

Antoine : Bien, sûr, bien entendu, ouais. Alors, pour ceux qui ont ton livre, quand même… Parce que du coup, il s’en est écoulé combien d’exemplaires au total ?

Hubert – Metalliquoi ? : Euh, alors, j’ai plus les chiffres en tête, mais je crois que c’était un truc genre 2500. Il me semble que, avec tous les gens qui ont participé dessus, on a fait 2500 bouquins donc pour le financement, et moi je m’en été fait faire une centaine, 100 ou 150 de plus pour moi, que du coup, c’est comme ça que j’en avais à vendre sur la Fire Master Convention et que j’ai pu aussi donner à des amis, des trucs comme ça qui avaient pas forcément vu passer le truc ou le bouquin, ou des gens que je rencontre après, j’lui dit « ben tiens, j’ai envie de te filer mon bouquin ! ». Genre, un de mes anciens profs au CFPM, je lui ai filé un bouquin, par exemple.

Antoine : Bien, pour ce qu’ils nous apprennent les profs, on leur doit bien ça.

Hubert – Metalliquoi ? : Surtout qu’il y a un de ses groupes dedans, en fait.

Antoine : Lequel ?

Hubert – Metalliquoi ? : Backroads, dans le chapitre Hard/Rock, c’est un groupe français.

Antoine : D’accord, je dois pas encore être dedans, justement alors, parce que justement, c’est fou, mais je l’ai pas encore fini ce livre, alors que ça fait quand même plus d’un an, ouais un peu plus d’un an que je l’ai acheté. Justement, moi j’ai une façon de le consommer entre guillemets, c’est, déjà au bout de 6 mois, j’avais lu je crois à peine un tiers du livre parce que, des groupes, des groupes, des groupes que je connaissais pas, y’en avait à la volée, et donc je me suis dit « Bon ben, je l’enregistre, je l’écoute, je l’enregistre, je l’écoute », sur Spotify avec les titres likés, machin, tout ça. Et du coup, le temps de tout écouter et de bien s’y faire, etc., je voulais prendre le temps et pas enregistrer 400 albums d’un coup et puis plus savoir où j’en étais, voilà. Et toi, du coup, ben tu conseillerais de le consommer entre guillemets comment du coup toi ?

Hubert – Metalliquoi ? : Ben, c’est vraiment une super manière de le faire, je trouve, de faire ça. Enfin, il faut avoir la patience, bien sûr, mais je trouve que c’est une super manière d’aborder le bouquin parce que le principe, c’est justement, de ce livre-là, enfin c’est pas un roman ou un machin ou quelque chose qui se lit avec une histoire, qui se suit, ou un truc comme ça, c’est un recueil de groupes qu’on avait envie de mettre en avant. Donc si ça te donne envie d’écouter ces groupes-là et que tu les écoutes et qu’il y a des trucs qui te plaisent et qu’il y a des trucs qui te plaisent moins, mais tu fais le tri et machin et au final que tu auras terminé le livre, et ben tu vas garder des centaines et des centaines de morceaux, de groupes que t’adores et que tu pourras écouter, c’est vraiment le but principal de ce livre-là, tu vois. Donc, oui en fait je conseillerai à tout le monde de le lire de ta façon, parce que, pour moi, c’est la meilleure façon de pouvoir s’approprier tout ce qu’il y a dedans, mais c’est possible aussi de le lire juste comme ça, d’avoir la curiosité de lire quelques pages, de dire « Ah ouais, y’a tel groupe, y’a tel groupe… », mais le but, quand même, primaire, si je parle de ces groupes-là, c’est pour essayer de piquer la curiosité des gens au niveau du texte et de me dire « vas-y, j’ai envie d’écouter ». Mais, y’a, si les gens ont pas forcément autant de motivation et tout, dans le livre, y’a des pages exprès qu’on a prévu à chaque fin de chapitre, y’a une page rouge avec une playlist, voilà, où on a sélectionné…

Antoine : Killer tracks !

Hubert – Metalliquoi ? : Où on a sélectionné des morceaux. Euh, y’a je crois une quinzaine ou une vingtaine de morceaux là, donc y’a 2 morceaux de chacun des groupes dont on parle en développement plus un morceau de chaque groupe de Made in France, plus les morceaux du truc Metal Orphans, je crois. Euh, non, j’suis pas sûr Metal Orphans, pour le coup, et des morceaux de groupes dont on parle pas forcément mais que ça nous faisait plaisir et que ça allait bien avec le thème, qu’on rajoute, donc voilà ça ça fait un espèce de joli petit résumé de tout ce qu’il peut y avoir dans le chapitre en question, et donc si on n’a pas le temps, éventuellement, ben ça peut être cool, je crois qu’en plus y’a quelqu’un qui a fait des playlists Spotify avec chacun des chapitres. Du coup, tu peux lancer la playlist Spotify pendant que t’es en train de lire le chapitre pour te rendre compte un peu, et juste déjà avec cette playlist, si y’a des trucs qui te plaisent, tu te dis « ben tiens, ça j’aimerais bien en écouter un peu… », tu vois, et du coup ça te permet d’y aller dessus de façon un peu moins extrême que toi tu le fais, mais honnêtement, moi je suis un peu comme toi. Alors, faut avoir le temps, faut pouvoir prendre le temps, c’est quelque chose que je fais moins aujourd’hui, mais à l’époque quand je découvrais un groupe et que je me dis « p’tain, ça a l’air trop cool », j’écoutais toute la discographie, je gardais tous les morceaux que j’avais, et je les foutais dans ma musique, quoi.

Antoine : Oui, parce qu’effectivement, en fait, moi y’a un truc que je me suis rendu compte, et c’est bien de faire cet effort-là, après ça ne tient qu’à moi, mais j’ai l’impression que ça fonctionne bien, c’est que, on aime ce que l’on a l’habitude d’écouter. Donc, en fait, y’a des trucs qu’on va pas du tout aimer et à force d’écouter, à force d’écouter, d’essayer de comprendre aussi et puis voilà, d’analyser un petit peu, on se rend compte que, ben, c’est pas si mal que ça et puis en fait, regarde, c’est comme, tu prends des trucs qui passent à la radio qui peuvent être de la grosse m****, ben en fait, soit on déteste vraiment, soit on finit par l’apprécier un petit peu, et en fait voilà, ben y’a des mecs comme Devin Townsend, par exemple, t’en avais parlé sur un épisode de, j’crois, « Metalliquoi ? », non ? Non, peut-être pas ?

Hubert – Metalliquoi ? : Devin ? J’en ai parlé, ouais, dans un épisode, je me rappelle plus lequel.

Antoine : Je sais plus, non plus, et en fait j’avais voulu aller écouter et j’ai trouvé ça hyper bizarre, au début, et ce que t’as dit dans le livre à son propos comme quoi, tout ce qu’il touchait, ça se transformait en or, et ben du coup, j’me suis dit « Mais, c’est pas possible, faut que j’aille réécouter ça ! », et en fin de compte, comme on disait aussi avant, ben y’a des trucs, effectivement, qui sont super bien, ah y’a des trucs où j’ai un peu de mal, mais je suis sûr qu’en me forçant à réécouter, peut-être qu’il y a des trucs qui viendraient aussi.

Hubert – Metalliquoi ? : Oui, après, il faut pas non plus trop te forcer. Tu vois, si y’a un truc que t’apprécies pas, c’est normal, ‘fin, on peut pas tout aimer non plus, tu vois. Mais l’avantage avec Devin Townsend, c’est que, comme je te disais tout à l’heure, il est tellement versatile, ce mec, que y’a, normalement, y’a forcément un aspect au moins, un morceau à lui que tu vas pouvoir aimer quoi, parce qu’il fait tout quoi. Il fait des morceaux qui sonnent limite pop et il fait des morceaux qui sont ultra, enfin, même avec sa carrière principale, parce que je parle même pas de son groupe Strapping Yound Lad où là, c’est vraiment un truc ultra bourrin, tu vois faut vraiment aimer ça. Mais y’a plein plein de morceaux qu’il fait, notamment dans ses albums qui sont récents tout ça, des fois ça part en live dans tous les sens, mais c’est quand même hyper appréciable, tu vois. Je me souviens de l’une de mes plus belles découvertes de Devin Townsend, c’est, eh ben le pire, c’est que j’ai découvert super récemment, genre ça fait à peine un an, c’est un morceau qui s’appelle Higher, sur son avant-dernier album Transcendence, et il est vraiment sublime, ce morceau. Y’a tout, en fait, je crois qu’il dure genre 8 ou 10 minutes, pareil, et y’a plein de…

Ça commence avec une espèce de petite intro acoustique, on dirait limite une berceuse tellement c’est doux et tout. Et après, bam, ça commence à exploser, tu sais t’as les trucs Devin Townsend, t’as un passage qui est ultra bourrin avec des trucs, enfin ça fait très très prog, tu vois, avec des changements de signatures, de machins, des gros riffs, des trucs et tout, y’a un peu de chant guttural, et puis après ça revient sur un truc hyper éthéré… Et puis, la fin, putain la fin elle est tellement… Ahlala, c’est trop beau. En plus, dans le live à Plovdiv, là, où il la joue, juste avant de te faire la fin, il te balance un truc, le mec, il est là, comme ça, il fait son morceau et puis d’un coup, il parle aux gens, pendant le morceau, juste avant de lancer la truc et il dit, il dit un truc, putain ça m’a… Ahlala, rien que d’en parler, je vais avoir les larmes aux yeux, ça m’a bouleversé quand il a dit ça, il a dit… Tu sais, il est en train de jouer le truc et tout, et puis il dit « Chaque fois que t’allumes les nouvelles, ça te fait penser que le monde ça devient de la merde… », et après il dit « Croyez pas ça mes amis, la vie est belle… », et là paaah ! L’explosion qui est, oooh…

[Music]

Hubert – Metalliquoi ? : Putain, rien que d’en parler, ça me.. Donc, vraiment…

Antoine : On se croirait vraiment… « ailleurs », bref, c’était nul.

Hubert – Metalliquoi ? : Ohlala, ohlala ! Oui, « Higher », c’est en anglais, ça veut dire « plus haut ».

Antoine : Voilà.

Hubert – Metalliquoi ? : Bravo ! Mais bravo, quand même.

Antoine : Y’a un autre groupe aussi, que j’ai découvert dedans. Alors, je connaissais le style du Djent, tu vois mais bon, je trouvais ça vachement, mais limite… parodique. Tu vois, les mecs « tindin, tin, tin tin… », un peu comme la chaîne du mec, euh…

Hubert – Metalliquoi ? : Ouais, la vidéo que j’ai conseillée, de Steve.

Antoine : Ouais, voilà !

[Extrait Vidéo]

Antoine : Eh ben, je le connaissais un petit peu, mais il est tellement drôle, ce gars tu vois ! Et en fait, bon ben le djent, effectivement, voilà, avec Jared Dines aussi, je connaissais un petit peu, je me suis dit « bon, ben, je vais pas écouter ». Et y’a UN groupe, tu m’as mis une claque, là. C’est Kadinja. ÇA, c’est fou.

Hubert – Metalliquoi ? : Ouais. Groupe français, en plus.

Antoine : Oui, en plus. Et, ils sont d’où, eux, déjà ? De Paris ?

Hubert – Metalliquoi ? : Euh, y’en a pas mal qui sont de Paris, leur batteur est pas vraiment de Paris, c’est Morgan Berthet, c’est le même batteur que Myrath, qui du coup, lui, il me semble qu’il est plutôt en région Rhônes-Alpes, quand il est en France, mais il est souvent en Tunisie parce que je crois qu’il est marié à une tunisienne donc euh…

Antoine : Donc voilà, excellent groupe ! Mais bon, euh, je pense que ça peut paraître bizarre comme musique au premier abord surtout si on n’aime pas le Metal, donc, je vous conseille pas de commencer par ça si vous êtes pas un initié. Par contre, après, Pfffouuu… Et puis même, en terme de mixage, c’est super bien, c’est super bien, c’est, enfin… Le mélange entre les arrêts de guitare, enfin les arrêts entre les passages de guitare, enfin, c’est merveilleux quoi. Bref ! Voilà, je me suis tapé les 2 albums là, qu’ils ont fait, c’était terrible.

Hubert – Metalliquoi ? : Très très bon groupe, ouais.

Antoine : Alors ben, du coup, maintenant, j’aimerais passer aux questions alors… J’aurai voulu faire un truc un peu avec Shotgun comme t’avais fait avec Steel Panther mais bon, c’est pas des questions Shotgun… Euh, c’est juste quelques questions de quelques fans qui voulaient te demander 2/3 trucs. Alors, bon, la 1ère question, c’est la plus simple. En gros, bon, quel est ton groupe préféré, c’est…

Hubert – Metalliquoi ? : Megadeth !

Antoine : Voilà, bon ça, on est tous au courant, mais d’ailleurs, on peut peut-être vous réserver quelque chose pour après… On va voir. Alors, après aussi, hier, dans tes vidéos que j’ai un peu re-regardées, parce qu’il fallait bien que je me rôde aussi un petit peu, bien sûr que je loupe rien, et je me suis souvenu que t’avais fait une vidéo sur tous les concerts que t’avais fait avec toutes les places de concert.

Hubert – Metalliquoi ? : « UNE vidéo ». Y’en avait 7 en fait.

Antoine : Oui, « UNE vidéo », en 7 parties, voilà !

Hubert – Metalliquoi ? : 7 fois une demi-heure, quand même, c’est un truc que j’ai fait pendant le premier confinement où il fallait que je bouge des meubles. Non, c’est même pas ça, en fait, c’est même pas du tout ça. C’est que, je mets mes places de concert sur un mur, et genre j’étais arrivé en bas du mur, j’avais plus de place, donc j’ai déplacé une vitrine que j’ai mis du coup sur un meuble, machin, pour libérer de la place, et j’ai du coup déplacé toutes mes places de concert pour continuer à avoir de la place et je me suis dit « Tant qu’à faire, en bougeant chaque truc, vas-y je fais un vlog, au pire ça me prend un petit peu de temps, mais voilà, et je verrais ce que j’en fais si y’a moyen de faire des vidéos intéressantes et du coup je raconte mes anecdotes de concerts, ce qui me fait aussi un moyen de faire découvrir des groupes pour lesquels, par exemple, je pourrai pas faire de vidéos parce qu’ils s’incluent pas dans le sujet de la vidéo en question, et tout, j’me dis que ça fait toujours un moyen de faire découvrir des groupes aux gens en disant « tiens ben celui-là, c’est super cool ! », de temps en temps, je mets des extraits et tout, voilà. Donc c’est vraiment un truc, j’ai fait… En fait, la vidéo totale, elle dure, ben 7 fois 0,5, ça fait quoi ça ? Ça fait 3h30, un truc dans le genre ? 3h30, donc plutôt que de faire une vidéo de 3h30, vu que c’était sur la fin du confinement, je me suis dit « ben tiens, je vais sortir une vidéo par jour jusqu’à la fin du confinement », et voilà. Ça m’a bien fait marrer et donc ben c’est un truc à écouter vraiment plus qu’à regarder, comme la plupart de mes vlogs, et ça m’a fait plaisir parce que ça m’a fait revenir aussi un peu dans le passé, de me rappeler tous les bons moments, voire quelques mauvais moments, je crois que j’en ai raconté 2/3, et je me suis bien marrer à faire ça.

Antoine : Et du coup, la question, c’était… Enfin, si tu pouvais estimer, je sais pas si c’est possible, le nombre d’heures que t’as passé en concert ?

Hubert – Metalliquoi ? : Ben, le nombre d’heures, c’est compliqué, après tu peux faire un calcul, parce qu’à la fin je fais une petite partie statistiques, où j’dis « ben j’ai vu tant de concerts au total, sachant qu’il y a pas tous les concerts qui étaient aussi en général des concerts gratuits… », ça arrive, genre y’a une salle à Lyon qui s’appelle le Blogg, avec 2 -g, qui fait des concerts gratuits, quand j’allais voir Gorgon, par exemple, comme c’étaient mes potes, ben je payais jamais mes places, donc du coup j’avais pas les billets de ceux-là non plus. Donc, déjà, c’est même pas tous les concerts que j’ai eu dans ma vie, et puis les festivals c’est pareil, tu peux pas vraiment les compter parce que tu sais pas quel groupe t’es allé voir et machin, mais… Déjà, juste en prenant le nombre de concerts et en multipliant par, à peu près, le temps de musique que t’as sur un concert, donc mettons, première partie plus tête d’affiche, y’en a peut-être pour 2h, ouais, 2h30 maximum, enfin, ça dépend des concerts mais globalement, t’en as à peu près pour 2h30, c’est facile de faire le calcul mais il doit y avoir pas mal d’heures, effectivement.

Antoine : Effectivement. Alors, une question qu’on m’a posée aussi : comment vois-tu l’avenir du Metal, de brut en blanc, comme ça ? Alors, après, tu le vois, je pense, en terme d’évolution de…

Hubert – Metalliquoi ? : … voilà !

Antoine : Tout est dedans, effectivement.

Hubert : Presque. Non mais, grosso modo, c’est en voyant ce genre de, enfin, avec cet ouvrage, on a voulu montrer que le Metal il allait pas mourir quand Maiden, Metallica et, ben du coup Motörhead, c’est déjà le cas, mais, tu vois, les groupes comme ça, ils allaient s’arrêter, tu vois ? Judas Priest et compagnie, une fois qu’ils seront plus là, t’inquiète pas qu’il y a la relève, elle est là. Y’a pas de souci, ça c’est les groupes des vingt dernières années, du coup dedans, il peut y avoir autant de groupes, tu vois Devin Townsend, il a commencé un peu plus tôt, je crois, en 1997, un truc comme ça. Townsend il fait déjà partie entre guillemets des vieux, mais c’est vraiment mis entre gros guillemets, et y’a des groupes hyper récents tu vois genre, Alien Weaponry, par exemple, dont je parle dans le dernier chapitre, qui est un groupe néozélandais, ils en sont pour l’instant qu’à leur premier album tu vois, mais c’est hyper prometteur donc tu dis, c’est cool, la relève est là, il va y avoir plein de groupes, tu vois tu me parlais du djent, pareil, c’est un style qui est né hyper récemment par rapport au Heavy qui date de quasiment les années 80, tu vois 70-80, et y’a toujours des évolutions, des nouveaux styles qui vont se créer et tout, maintenant j’entends beaucoup parler de post-Metal, post-black, post-truc, donc y’a toujours des styles qui se créent avec des groupes… Y’a aussi du renouveau, tu vois, genre, Night Flight Orchestra, par exemple, dont je parle dans le chapitre Hard-Rock, c’est vraiment un peu revival années 80, tu vois ? Un peu Rock – Hard-Rock, euh, comment on appelle ça ?… Classic-Rock des années 80 et tout, donc y’a même des groupes qui se remettent à faire des trucs un peu… Mais, c’est vraiment sublimé, et puis en plus, y’a une bien meilleure qualité d’enregistrement aujourd’hui qu’à l’époque et tout donc, c’est un bonheur pour moi d’écouter Night Flight. Enfin, ils ont sorti un morceau la semaine dernière d’ailleurs, White Jeans, putain, qu’est-ce qu’il est cool, bref.

Antoine : Faut que j’aille écouter, voilà !

Hubert – Metalliquoi ? : Du coup, c’est… enfin, y’a toujours du renouveau parce que c’est un style qui passionne tellement de gens, enfin j’veux dire… Le Hellfest, c’est quand même le 2nd festival Metal, le 2nd festival en France où y’a le plus de monde, et c’est un des plus gros festival Metal européen, donc c’est pour dire que, même en France, alors que, ben le style est vachement boudé par les médias, on a des fans. Tu vois ? Enfin, je le vois : je veux dire, j’ai fait une chaîne YouTube sur le Metal, j’ai plus de 100 000 abonnés aujourd’hui. 100 000 abonnés en France, sur YouTube, sur une chaîne qui parle de Metal, c’est incroyable, même moi j’en reviens pas d’être arrivé ça, tu vois, donc je pense qu’il y a encore un bel avenir devant lui, le Metal, parce que y’a plein de gens qui s’y intéressent, y’a plein de gens qui y amènent leur petit grain de sel et qui font leur groupe et leur machin, donc, l’avenir du Metal en lui-même, ben moi, je le vois plutôt radieux, parce que c’est vraiment un style qui marche beaucoup, après savoir exactement de quoi il sera fait, ça j’en n’ai aucune idée.

Antoine : À la limite, y’aura p’têtre encore un peu les anciens qui aimeront toujours un peu le Heavy, etc.

Hubert – Metalliquoi ? : C’est ça, mais les anciens, au bout d’un moment, ils vont mourir, surtout avec le Covid… Pardon, c’était facile ! Mais tu vois, y’a plein, y’a pas mal de, c’est un truc qui se développe aussi beaucoup aujourd’hui, les tributes, les tributes bands, des groupes qui font vraiment que des reprises de tel groupe, etc. Donc c’est une sorte d’échappatoire, justement pour tous les boomers qui se disent « p’tain, on peut plus voir Motörhead, maintenant, bon c’est pas grave, y’a des tributes Motörhead ! » et tout, donc tu vois, même le Metal d’il y a 40-50 ans, il est toujours là, il continuera toujours à vivre par ces tributes bands, et par des groupes qui sont inspirés de tels et tels groupes dans leur musique, dans leurs compos et tout, donc moi j’ai aucun souci par rapport à l’avenir du Metal, je ne me fais pas de souci.

Antoine : Ben, je pense, ouais. Alors, on m’a demandé aussi : quels sont les indispensables que tu prends quand tu pars en festival, en concert ? Quel est ton barda que tu emmènes avec toi ?

Hubert – Metalliquoi ? : Ah mais attends, il faudrait que je te sorte ma liste ! Moi y’a plein de trucs, des trucs un peu hors-du-commun, de tente, machin, tente-matelas ?

Antoine : Ouais, en gros, tu pars avec quoi ?

Hubert – Metalliquoi ? : Alors, y’a un truc qui est hyper pratique auquel on pense pas souvent, c’est une petite lampe, genre un espèce de truc que j’ai trouvé chez Decathlon, pour éclairer… Parce que quand t’es rentré sur ton camp, le soir, ou etc., et qu’il y a pas de lumière, ben t’es bien content de trouver une petite lampe pour pas niquer la batterie de ton téléphone avec la lampe de poche et tout. T’as une espèce de petite lampe où en plus, c’est trop pratique parce que y’a une dynamo pour la recharger. Enfin, genre, tu peux la recharger en USB, donc t’arrives avec le truc pleinement chargé, si jamais tu tombes en rade de batterie pendant le fest’, tu fais un coup de dynamo pendant 5 minutes pendant que t’attends un concert, un truc comme ça, tu la recharges, et c’est vraiment hyper pratique parce que ça te permet de bien éclairer et tout.

Euh, qu’est-ce qu’il y a d’important à prendre dans un fest’ ? Moi, perso, je prends un masque pour les yeux pour la nuit, parce que dormir en tente, tu vois, autant en camping, c’est pas grave parce que, enfin j’allais en camping en hiver aussi, euh en été pardon, pendant les vacances d’été, je vais en camping et tout donc moi j’ai un peu grandi là-bas donc tu vois, au pire, c’est pas grave si t’es un peu réveillé par le soleil et tout, tu te démerdes pour caler ta tente à l’ombre et tout. Mais au Hellfest, y’a pas beaucoup d’ombre, en fait. À part avec les barnums ou les trucs comme ça, mais en général, voilà, donc c’est cool pour essayer de pas se lever trop tôt le matin, parce que c’est quand même en été, le Soleil se lève très très tôt, à l’époque où les jours sont les plus longs, en plus. Donc ça, c’est vachement pratique, les boules Quiès, aussi, pour la nuit, parce qu’il y a quand même beaucoup de gens bourrés qui gueulent et tout.

Antoine : Avec les sonos, aussi, qu’ils laissent toute la nuit ?

Hubert – Metalliquoi ? : Voilà, y’en a. Après, le Hellfest, de toutes façons, c’est pas l’endroit où tu vas le mieux dormir de toute ton année, mais c’est prévu, tu perds des heures de sommeil là-dessus, mais tu vas au Macumba le soir, quoi. Enfin, moi, c’est un truc que j’adore faire. Depuis que j’ai découvert l’existence de ce truc, sur le Red Camp, il y a une tente, un espèce de barnum de 6 mètres par 2, et les mecs ils mettent des sonos, et c’est genre ben Macumba, c’est leur boîte de nuit des années 80. Quasiment, tout ce que je joue au boulot, tu vas y avoir, dedans et tout, c’est vraiment la folie. C’est histoire de terminer sa nuit en rigolant parce que tout le monde est bourré, enfin c’est n’importe quoi, tu vois, donc en général, tu vas au Macumba jusqu’à 3-4h du matin et tu te couches, tu dors à peine 6 heures, et puis à 10 heures c’est déjà reparti. Donc ouais, les boules Quiès, le truc pour dormir, éventuellement, la petite lumière pour la nuit, voilà. Et surtout, des trucs pour si jamais t’as besoin de ton téléphone ben pour joindre tes potes, pour t’organiser un petit peu par rapport au Hellfest, pour faire des photos si jamais tu croises des gens que t’as envie de prendre en photo. Et tout ça, les batteries externes de téléphones, moi, à chaque fois que je vais en festival, j’en emmène 3, j’en ai 3 différentes, j’emmène les 3, toujours chargées à fond et tout. Et comme ça, je sais que j’ai de la batterie tout le long du fest’, qu’il y a aucun souci, que je peux continuer à m’en servir, appeler des gens, poster des trucs éventuellement, genre des stories, des trucs comme ça, ça m’a bien servi quand j’étais au Wacken il y a 2 ans là bientôt, en 2019 où j’ai fait… Ben, comme j’y allais un peu tout seul, j’ai pas mal partagé mon Wacken sur mes stories Insta, j’étais bien content de pouvoir le faire.

Antoine : 2500 kilomètres pour y aller…

Hubert – Metalliquoi ? : Ouais, ouais, tout seul en bagnole, y’avait à peu près 11 à 12 heures de bagnole depuis Lyon donc j’ai fait une étape mais c’était très long. Je crois que j’ai jamais autant conduit dans ma vie que quand je suis allé au Wacken.

Antoine : Tu m’étonnes, ouais. Alors après, j’avais une autre question, c’était : plutôt tartiflette ou raclette ?

Hubert – Metalliquoi ? : Ooooooh, putain, ça, c’est compliqué comme question. Euh…

Antoine : On remercie Fred !

Hubert – Metalliquoi ? : Putain la vache, c’est super dur à choisir, en fait. Je dirai tartiflette, parce que la raclette c’est vachement cool, mais au bout d’un moment, tu sais, t’as toujours un peu l’espèce de fatigue, t’as toujours la chaleur de l’appareil qui te fait prendre des trucs et tout, en plus moi je suis pas hyper fan des patates cuites à l’eau, genre comme on a dans la raclette, donc déjà je prends pas de patate avec la raclette. Alors que, dans la tartiflette, du coup, comme elles sont grillées au four, et tout, c’est vachement meilleur, donc t’sais la tartiflette, c’est vraiment, tu prends une grosse part et tu la bouffes et tout. Je pense que je dirai… Tartiflette pour le goût, éventuellement, vu que j’ai pas les patates, et raclette pour la convivialité, on va dire.

Antoine : Eh ben, voilà.

Hubert – Metalliquoi ? : Chacun… J’essaie d’équilibrer un petit peu les deux, mais…

Antoine : On va pencher plus pour la raclette parce que c’est des tôles en Metal, voilà, c’est tout.

Hubert – Metalliquoi ? : Voilà, c’est ça.

Antoine : Ensuite, quelle est la marque de ton shampooing ? Parce que, pour avoir des cheveux aussi soyeux ?

Hubert – Metalliquoi ? : [rires] La marque de mon shampooing ? Putain, j’en ai aucune idée ! Euh, je crois que c’est un Garnier, et en fait… Le plus important, c’est pas forcément le shampooing, parce que le shampooing, à la limite, c’est le truc avec lequel tu traites tes cheveux. Le plus important, c’est un truc que j’ai découvert récemment, c’est l’après-shampooing, et ça fait à peu près 2 ans que je mets de l’après-shampooing et en fait c’est ça qui fait tout, quoi. Et mon après-shampooing, je crois que c’est aussi un truc Garnier, un truc genre à l’avocat ou au beurre de karité, je sais plus… J’ai pris ça à ma mère ou à ma sœur, j’ai vu ça traîner, j’ai dit « vas-y, je vais essayer », et puis comme ça marchait bien, j’ai continué donc depuis ce jour-là, c’est toujours le même.

Antoine : Eh ben, c’est parfait ! Euh, combien tu estimes de litres de bières que tu as bu en festivals, apparemment, ça serait ça, je pense, la question, ou en concert ? Parce que bon, on en boit tous à côté.

Hubert – Metalliquoi ? : En concert, je bois pas beaucoup, parce que souvent, les concerts, j’y vais en voiture, du coup on peut pas vraiment se bourrer la gueule, sauf le dernier concert que j’ai fait, juste avant le premier confinement, c’était Night Flight Orchestra, et c’était au CCO à Lyon, c’était pas loin, et y’avait ma mère et ma sœur qui sont venus aussi. On était super nombreux et du coup comme c’était pas moi qui conduisait, ben j’ai enchaîné les pintes et tout mais c’est difficile de compter en litres, c’est comme quand tu demandes combien d’heures t’as passé en concert, ben c’est chaud.

Antoine : On veut des chiffres, nous !

Hubert – Metalliquoi ? : Beaucoup trop, de toutes façons.

Antoine : Bon, eh bien pour terminer, donc, comme on l’a dit tout à l’heure, à propos de Megadeth, est-ce que ça te dit éventuellement de terminer sur un petit cover en duo sur un morceau de Megadeth ?

Hubert – Metalliquoi ? : On peut essayer, ouais, on peut essayer.

Antoine : On va voir ce que ça donne, on est un peu à froid comme ça, mais…

Hubert – Metalliquoi ? : Oui oui, on verra. Ouais, on va tenter de se faire un petit Megadeth.

Antoine : Ok, ça mache.

[Extrait Tornado Of Souls – Megadeth]

Antoine : Bon ben écoute, merci Hubert, merci de m’avoir accueilli chez toi comme ça. C’est super cool, enfin, j’ai pu découvrir l’antre de tes, de tous tes projets, on pourrait dire, c’est là que tout a commencé.

Hubert – Metalliquoi ? : C’est vrai. C’est ici que je bosse beaucoup.

Antoine : Ben, merci beaucoup. Et puis donc, ben si, ben pour rejoindre sa chaîne, je mettrai le lien en description, donc « Metalliquoi ? », tout simplement, voilà. D’ailleurs, on l’a même pas dit, mais pourquoi « Metalliquoi ? » ? Bon, ça paraît simple, mais…

Hubert – Metalliquoi ? : Ça m’est venu d’un coup. En fait, quand j’ai écrit mon premier script, j’ai commencé, j’ai dit : « Bonjour à tous, bienvenue dans… » et puis je me suis « Bon ben, je sais pas, je trouverais un nom », tu sais, genre, j’y ai réfléchi 30 secondes, et je me suis dit « attends, un truc de découverte du Metal qui s’adresse aux gens qui ont jamais entendu de Metal de leur vie, du coup ils connaissent pas le groupe le plus connu du Metal qui est Metallica », tu vois ? Alors, tu sais je me dis « « Metalliquoi ? », y’a un p’tit jeu de mot, un truc, je me dis « Allez, vas-y, je mets ça et puis j’y reviendrai tout à l’heure », parce que j’étais lancé dans le truc. Du coup, j’ai tout écrit, et après je suis revenu à la fin je me suis dit « Bon, je vais essayer de trouver un autre nom que ça, pour voir », et puis genre, j’ai cherché, cherché, pendant un quart d’heures, et je dis « Ben, non, en fait, y’a rien qui est aussi… Enfin, ça définit vraiment l’idée de ma chaîne, quoi. » Genre, tu connais Metallica ?… Metalliquoi ? Voilà, si tu connais pas Metallica, va voir ma chaîne et tu vas découvrir tout ce que c’est le Metal, quoi.

Antoine : Un pur génie. Bon ben parfait Hubert, merci beaucoup !

Hubert – Metalliquoi ? : Merci à toi !

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