Une simple astuce issue du Blues pour savoir improviser

Le Blues, cette musique si iconique. Oui, de nombreux styles sont apparus en déclinaison de celui-ci, mais il permet également d’emprunter les voies de l’improvisation avec brio… Je vous explique tout ici ?

Vous le savez, l’improvisation est quelque chose d’à la fois très complexe,

Mais d’extrêmement plaisant, surtout quand on arrive à s’en sortir à tous les coups.

Mais pour y arriver, il faut commencer par comprendre les rouages de la musique,

S’intéresser au style sur lequel on veut improviser…

… Et se lancer !

Et dans cet article, je vais vous expliquer une règle simple que vous allez pouvoir utiliser dès aujourd’hui,

Que vous soyez pianiste, guitariste ou tout autre instrumentiste,

Et qui traduit parfaitement l’idée d’une musique écoutée, analysée,

Puis arrangée au goût d’une improvisation bien menée.

Mais avant, remettez-vous en cause 2 minutes :

Quel niveau croyez-vous avoir en impro ?

Pensez-vous ne pas être fait pour ça ?

Ne pas avoir la réactivité suffisante pour anticiper et ne pas pouvoir sortir des bonnes notes à tous les coups ?

Ou bien même penser que vous devrez passer encore des années avant de pouvoir commencer à vous initier à cette pratique ?

Toutes ces questions sont légitimes… Mais j’ai une bonne nouvelle pour vous :

Tout le monde peut arriver à improviser… et vous aussi !

Quel que soit votre niveau, votre âge et les connaissances théoriques et pratiques que vous pouvez avoir,

L’improvisation vous sera accessible, oui.

Mais pour ça, il va vous falloir commencer par avoir les bonnes techniques,

Des techniques à suivre méthodiquement à la lettre,

Pour ensuite être davantage libre dans vos choix.

Après tout, on ne commence pas par apprendre à nager dans la mer,

Ou de cheminer sur les trottoirs de Manille, de Paris ou d’Alger pour apprendre à marcher.

Merci M. Le Forestier.

Alors, suivant le style auquel vous vous intéressez, les techniques d’improvisation ne seront clairement pas les mêmes.

Mais ça n’empêche que les bases restent les mêmes pour tout le monde,

Que vous jouiez du classique, de la variété, de la musique argentine,

Du Blues, du Jazz ou du Metal !

Et l’une des bases les plus communes à tous les styles, c’est la technique de la gamme Blues.

Cette gamme est particulièrement unique puisqu’elle associe 2 opposés :

Le côté Majeur d’une gamme… et son côté mineur.

On est ainsi à mi-chemin entre le bonheur et la souffrance,

Entre la prospérité et le tourment…

Oui bon, je pourrais trouver des images pendant des heures…

Entre le dur labeur et les vacances au soleil, quoi.

Et d’ailleurs, on n’est pas si loin que ça de cette idée…

Tout ce mélange ying/yang provient d’une musique en particulier :

Le Blues.

J’aurais pu dire « tout ce mélange blanc/noir », mais ça aurait été un peu déplacé…,

Malgré que ce fut malheureusement vrai.

En tout cas, le Blues résulte parfaitement de cette torsion entre le malheur et le bonheur,

Puisque les principaux sujets évoqués dans les chants ne sont rien d’autres que le désespoir, la détresse,

Mais aussi, à l’inverse, l’espérance d’un lendemain meilleur et d’une perspective d’avenir plus viable.

C’est donc grâce au Blues si, aujourd’hui, autant de styles existent dans nos oreilles.

Et l’un des styles que vous pouvez avoir l’occasion d’écouter le plus souvent et qui provient bien de ce style,

C’est bien le Rock.

Le Rock, sous toutes ses formes.

Et celle qui nous intéresse, c’est plus particulièrement la forme Blues-Rock et Rock Sudiste.

Vous l’avez ?

Je veux bien entendu parler d’un de groupes phares de ce mouvement, les Lynyrd Skynyrd.

Si vous ne les connaissez pas, je vous invite vraiment à aller écouter ce groupe mythique.

D’ailleurs, je vous mettrai un extrait à la fin de l’article.

Ce groupe est intéressant à plusieurs niveaux, et notamment au niveau des solos de guitare.

Oui parce que, comme si cela ne suffisait pas,

Il faut que ces solos déchirent déjà tellement sur album pour que les gratteux décident de les modifier en live,

En improvisant totalement et librement.

Et heureusement pour nous, ce que l’on peut comprendre de leurs techniques de jeu,

C’est l’utilisation de la gamme Blues.

Une gamme issue de la pentatonique, totalement ancrée dans le style,

Et qui sait faire son effet à tout moment.

Si vous êtes guitariste, utilisez donc la gamme Blues de temps en temps pour mettre un coup de peps à vos solos.

Mais si j’ai voulu vous parler de cette technique, c’était plutôt pour vous l’expliquer d’un point de vue pianistique.

Oui, parce qu’au piano, c’est plus compliqué qu’à la guitare pour jouer aisément n’importe quelle gamme pentatonique,

Et encore plus une gamme Blues.

La question à se poser, c’est donc :

Quelle est donc la particularité de cette gamme ?

Et que cache-t-elle derrière ses émanations tantôt joviales tantôt douloureuses, théoriquement ?

En fait, ça réside en une simple chose.

L’ajout de la Tierce mineure.

Eh oui, lorsque vous prenez une gamme pentatonique de Do Majeur, vous obtenez :

Do – Ré – Mi – Sol – La, ce qui vous donne, en gamme penta mineure équivalente :

La – Do – Ré – Mi – Sol.

Eh bien, dans la gamme initiale, Do – Mi est une Tierce Majeure.

Rajoutez donc un Mib (ou plutôt un Ré#, c’est plus juste de l’appeler comme ça, même s’il s’agit de la même note sur un piano) entre le Ré et le Mi.

Vous venez alors de rajouter une Tierce mineure, et c’est ce qui nous permet d’obtenir notre fameuse gamme Blues !

Maintenant, tout ce qu’il vous reste à faire pour enjoliver votre impro au piano,

C’est de faire en sorte de tourner autour de cette parité Majeure/mineure,

Et ce, en remaniant sans cesse la Tierce Majeure en Tierce mineure (et inversement).

Vous voyez, je vous l’avais dit :

Une nuance Majeure/mineure à l’état brut,

Et l’un des plus beaux effets de la musique Blues, Rock et Jazz.

À présent, si vous voulez découvrir Lynyrd Skynyrd pour vous faire une idée de ce que dégage ce groupe,

Je vous conseillerai d’aller écouter « Sweet Home Alabama » qui est un véritable monument de la musique, et l’un de leurs plus grands tubes.

D’ailleurs, la version live de 2001 au Fox Theater est particulièrement géniale,

Et vous pourrez la trouver juste ici :

Mais si vous cherchez à écouter ce que je vous expliquais sur la nuance Majeure/mineure

Au sein d’une impro au piano dignement menée,

Alors c’est ce morceau que je vous conseille d’écouter :

Encore une fois, voici la version extraite du même live, beaucoup plus agréable auditivement parlant.

Le solo apparaît sur les coups de 2’45…

Mais je vous recommande encore une fois d’écouter ce morceau du début jusqu’à la fin.

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