Travailler Son Oreille Musicale

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  Bienvenue dans ce nouvel article traitant du thème “Travailler Son Oreille Musicale” !

   Qu’est-ce que signifie, pour vous, « avoir l’oreille musicale » ?

   Est-ce avoir l’oreille absolue, ce don que tout le monde connaît mais qu’il est impossible d’avoir ?

   En réalité, on n’est pas loin… Mais avoir une oreille musicale ne veut pas forcément dire avoir l’oreille absolue. Je m’explique :

   Avoir de l’oreille signifie en réalité que l’on a dû travailler pour développer son oreille avec des exercices, des méthodes, et cela requiert une certaine rigueur.

   En revanche, l’oreille absolue, quant à elle, consiste à repérer du premier coup n’importe quelle note et à la nommer. Mais là où la plupart des gens se trompent, c’est que l’oreille absolue est une faculté que l’on a dès tout petit et que, sans le savoir, des dizaines de personnes ont sans être forcément des musiciens !

   C’est, d’une certaine façon, une sorte d’hyperacousie fréquentielle qui n’en reste pas moins désagréable pour les personnes dotées de ce genre de faculté.

   D’ailleurs, ma 1ère prof de musique m’avait raconté qu’une de ses élèves l’avait et que, lors d’une de leurs balances pour le concert de fin d’année, une voiture était passée à proximité, avait klaxonné et cette élève avait dit « Oula, ce klaxon est entre le Fa et le Fa#, c’est très dérangeant… »

   Vous voyez, très impressionnant.

   Eh bien non, dans cet article, je ne vais pas vous parler d’oreille absolue, mais d’oreille… relative !

   Et l’oreille relative, c’est le mot juste lorsque l’on parle de « travailler son oreille musicale », ou « avoir l’oreille musicale ».

   Tout est une question de technique, de maîtrise, pour parvenir à tout un tas de capacités telles que :

• Déchiffrer plus rapidement une partition ou une tablature de guitare

• Savoir improviser librement et aisément sur tous types de gammes et de styles ;

• Pouvoir composer soi-même ses propres morceaux de façon organisée ;

• Avoir des facilités pour enseigner la musique et transmettre des notions aux autres.

   Tout ceci est génial… Mais le problème, c’est que la majorité des musiciens ne savent pas quelles étapes suivre pour y parvenir et quelles sont les techniques qui permettent de radicalement travailler son oreille musicale relative afin de progresser totalement dans l’apprentissage et la compréhension de la musique.

   Je le conçois, ça fait beaucoup de mots compliqués.

  Alors, sans plus tarder davantage, attaquons dès maintenant avec ces 8 Clés qui permettent de travailler son oreille musicale !

I. UNE MEILLEURE BASE MUSICALE… POUR UNE MEILLEURE OREILLE MUSICALE !

   Tout d’abord, la chose ES-SEN-TI-ELLE que tout bon musicien devrait avoir est celle de maîtriser sur le bout des doigts toutes les notions de solfège.

   Alors, vous devez sans doute penser, comme ça, au 1er abord, que c’est quelque chose d’inatteignable, que vous avez déjà essayé dans le passé de tout comprendre lorsque vous preniez des cours privés ou au Conservatoire où vous en avez bavé pendant plusieurs années mais que vous n’avez jamais compris à quoi cela pouvait bien servir dans la pratique de votre instrument ?

   Vous devez croire qu’il est trop tard pour vous de le comprendre « à votre âge », même si vous n’avez QUE 25 ans, puisque vous pensez qu’après 15 ans, on n’a plus la plasticité cérébrale et la dextérité nécessaire pour y parvenir et que les bonnes habitudes ne viendront plus aussi facilement que chez les enfants et les adolescents en bas âge.

   Eh bien, laissez-moi vous dire une bonne chose : tout ceci est AR-CHI FAUX !

   En ce qui concerne la pratique d’un instrument, le problème ne provient pas de notre capacité à pouvoir apprendre ou réapprendre les bonnes habitudes de positionnement de la main, des doigts, du corps, etc.

   Le problème est beaucoup plus logique que cela, mais pourtant pas autant considéré qu’il devrait l’être : plus nous vieillissons, plus nous croulons sous diverses activités, de nombreuses responsabilités de plus en plus importantes à assumer au travail, dans la vie de famille, de couple, du côté financier, etc.

   En résumé, plus la vie avance, plus elle laisse derrière elle un bon nombre de nos agissements qui, sur le long terme, finissent par s’accumuler et ne nous laissent plus aucun temps disponible pour nous laisser un tant soit peu de temps… pour nous !

   C’est aussi simplement triste que ça.

   De plus, quand on est petit, nos parents nous font pratiquer des activités différentes afin de voir dans laquelle nous nous épanouissons le plus. Et c’est là que l’embranchement se fait : lorsque l’on est petit, on a une énergie folle à dépenser… Et c’est pourquoi la plupart des enfants pratiquent en priorité une activité physique plutôt qu’une activité artistique, même si, bien entendu, beaucoup d’enfants arrivent à pratiquer les 2 (voire plus de 2 !).

Image d'enfants pratiquant le football pour l'article "Travailler Son Oreille Musicale"

   Mais la musique est un domaine artistique qui est populaire chez bon nombre de personnes, et ce parce que, après les réseaux sociaux et la télévision, écouter de la musique fait partie de notre quotidien : que l’on soit en train de lire, de conduire, de manger, de prendre sa douche (pour beaucoup de gens), de pratiquer une activité manuelle ou sportive, la plupart des gens aiment écouter de la musique en même temps, tout simplement parce que cela ne sollicite que l’ouïe et nous laisse tous les autres sens pour s’adonner à autre chose en parallèle.

   Ainsi, pour cette simple raison, beaucoup de gens aimeraient pouvoir apprendre à jouer d’un instrument simple et populaire, tels le piano, la guitare, le violon ou la batterie (entre autres).

   Et c’est pourquoi, passées les étapes du lycée et des études supérieures, avoir du temps pour soi redevient plus envisageable et l’envie de jouer d’un instrument (comme l’envie d’apprendre quelque chose qui nous tient à cœur depuis longtempsresurgit et nous hante.

   Seulement voilà, même si certaines rares personnes ayant un don seront capables de jouer ce qu’elles voudront d’oreille sans ne rien n’y connaître en solfège, cela ne sera pas le cas pour la majorité des gens, hélas.

   C’est pourquoi je vous ai dit, plus haut, qu’il était indispensable de bien connaître tous les chapitres de solfège puisque ce conseil sera vrai pour une grande majorité de personnes. Mais bien sûr, si vous arrivez de vous-même à rejouer des morceaux à l’oreille et que vous n’y connaissez rien en théorie musicale, c’est tout à votre honneur. ?

   Et d’ailleurs, laissez-moi vous raconter brièvement ce qu’il s’est passé avec un de mes élèves dont je tairai le nom.

Image de Spider-Man en train de lire pour l'article "Travailler Son Oreille Musicale"
Ok, vas-y…

   Kévin m’a contacté pour me demander si je pouvais l’aider à intégrer davantage son jeu de piano dans son groupe de jazz en apprenant comment former les accords et à trouver sa place dans la disposition sonore des différents instruments.

   Or, lorsque nous nous sommes rencontrés et que je lui ai demandé de me jouer un morceau de son choix afin d’évaluer son niveau, il a commencé à me jouer quelque chose de totalement improvisé mais digne d’un musicien ayant 20 ans d’expérience musicale derrière lui !

   Des cadences parfaites avec accords renversés 7ème aux gammes blues pentatoniques en passant par des basses continues en accords d’octave pour renforcer la continuité mélodique, tous les ingrédients utilisés par un bon pianiste étaient regroupés.

   Et vous voyez, rien de tel qu’une bonne petite soupe de jargon musical très technique pour vous prouver que je ne rigolais pas (et que lui non plus d’ailleurs) et qu’il était pleinement conscient… qu’il ne connaissait pas l’ombre d’un de ces termes techniques et de ces notions !

   Hallucinant, n’est-ce pas ?

   Eh bien, en réalité, cet élève avait joué plus d’une dizaine d’années dans un bar pour animer des soirées… Voilà qui aide beaucoup. Il a dont tout appris sur le tas tout seul ! Mais il a eu beaucoup de chance d’avoir trouvé le cheminement parfait pour y parvenir sans avoir eu à passer par le solfège. Et, comme lui, seulement une petite poignée de gens y parviennent.

   Voilà, donc, comme je vous le disais, même si au bout d’un moment, elles arrivent à tourner rapidement en rond autour de ce qu’elles savent faire, certaines personnes auront un don pour arriver à jouer ce qu’elles voudront.

   Et c’est pourquoi cette première partie d’article s’adresse davantage à ceux et celles qui auront envie de connaître le solfège sous toute sa carcasse plutôt qu’à ceux qui, comme Kévin, sauront déjà jouer tout ça, même si ils ne savent pas comment ils font.

   Maintenant, et pour terminer cette longue partie, je tenais simplement à vous préciser qu’une autre de mes élèves a beaucoup progressé lorsqu’elle prenait des cours avec moi (oui, en effet, c’est le but des cours de musique…). Mais la différence est qu’elle avait… 75 ans !

   Elle connaissait rapidement les premiers chapitres de solfège mais très peu les chapitres plus avancés. Nous avons donc tout repris depuis le début, et elle a su, en l’espace de quelques mois, tout maîtriser sur le bout des doigts.

   Et d’ailleurs, si vous vous demandez ce que cela implique d’apprendre le solfège, sachez qu’il peut être ENTIÈREMENT maîtrisé en l’espace d’une vingtaine de chapitres/notions et que chacune d’entre elles se retrouvent ensuite omniprésentes en musique, quoi que vous fassiez.

   C’est donc loin d’être une leçon de mathématiques à apprendre par cœur, mais bel et bien toute une ribambelle de petites clés qui vous permettront de déverrouiller tous les petits cadenas qui vous empêchent de comprendre la musique.

II. DÉCOUVRIR DE NOUVEAUX STYLES DE MUSIQUE

   Parmi les 6 techniques que je vous présente, celle-ci paraît tellement évidente mais est pourtant si peu exploitée.

   En effet, faire l’effort et prendre le temps de découvrir de nouveaux styles de musique et de nouveaux artistes permet de changer complètement la vision que l’on a de la musique – notamment de la musique que l’on a l’habitude d’écouter – en terme de composition et d’acquérir de nouvelles bases pour travailler son oreille musicale.

   Bon mais, vous devez déjà peut-être écouter quelques styles de musique différents. Mais le faites-vous suffisamment ?

   Comme je ne suis pas avec vous en ce moment-même, j’ai une solution à vous proposer pour que vous l’évaluiez de chez vous pour remédier à ce problème.

1. Parmi tous les styles que vous voyez apparaître sur cette photo, sélectionnez-en donc 10 qui vous inspirent le plus:

Liste des styles musicaux pour l'article "Travailler Son Oreille Musicale"

2. Sur YouTube ou Spotify, choisissez donc une playlist avec les morceaux les plus connus de ce style, ce qui vous donnera par la même occasion le nom des artistes les plus célèbres

   Pendant longtemps, j’ai écouté les mêmes styles de musique et il m’arrivait même de mépriser certains styles et de les rabaisser par rapport à d’autres.

   Mais aujourd’hui, et depuis quelques années maintenant, j’ai appris à m’ouvrir à plein de nouveaux styles qui m’étaient totalement inconnus jusque-là, tel le Rap, le Jazz ou l’Électro.

   De plus, dans les styles que j’aimais qu’étaient le Rock sous tous ses aspects (Pop-Rock, Punk Rock, Hard Rock – très diversifié tout ça, n’est-ce pas…), j’ai étendu les styles jusqu’à leurs extrêmes, notamment avec les innombrables sous-genres du Metal (Metal Progressif, Nu-Metal, Néo-Metal, Metal Nordique, Speed Metal, Metalcore, etc.) ou bien, d’un autre côté, avec de la musique plus « posée » ou riche en textes (Francis Cabrel, Lomepal, Orelsan) et en mélodies enivrantes (Panda Dub, County Jels, Keane, Faith Hill).

   Mais j’ai également appris à redécouvrir la plupart des artistes que je connaissais depuis longtemps et qui, lorsque l’on s’intéresse un peu à ce qu’ils ont fait en dehors de la sphère commerciale, peuvent nous apporter énormément de choses (Coldplay, Mark Knopfler, Fleetwood Mac, etc.).

   Bien entendu, tous ces artistes et ces styles me parlent profondément à moi, personnellement.

   À vous donc de trouver vos propres styles qui vous apporteront, vous aussi, une grande valeur musicale. Et c’est de cette façon que l’on est le plus en mesure de travailler son oreille musicale.

   Enfin, gardez une chose à l’esprit : plus vous écouterez de nouveaux styles de musique, plus vous en viendrez à développer inconsciemment votre oreille musicale.

   Ceci est notamment dû au fait que vous découvrirez de nouvelles méthodes de composition, de nouveaux procédés harmoniques et mélodiques, de nouvelles familles sonores et de nouveaux instruments.

   Et, devinez ce qui est le plus beau dans tout ça ?

  Plus vous arriverez, par ce biais ainsi que par les autres points présents dans cet article, à comprendre la musique et à identifier de nouvelles entités sonores, plus vous serez appâtés par le fait de découvrir encore de nouveaux styles de musique et de nouveaux artistes qui vous apporteront, à leur tour, une bonne dose de richesse musicale.

   C’est une spirale infernale, mais pour une fois, pour la bonne cause.

   Alors, qu’attendez-vous ? Jetez-vous dedans corps et âme sans plus attendre !

III. EXPÉRIMENTER SOI-MÊME : UN POINT CLÉ POUR TRAVAILLER SON OREILLE MUSICALE

   Le 3ème point qu’il est nécessaire de comprendre pour travailler son oreille musicale correctement, c’est de savoir expérimenter les choses par soi-même !

   Du moins, oser se lancer et tester quelque chose.

   C’est d’ailleurs une pratique utilisée par 50% des gens qui souhaitent déchiffrer des morceaux plus rapidement, et notamment des morceaux qui leur tiennent particulièrement à cœur.

   Mais les autres 50% ne s’osent même pas essayer pour 2 raisons principales :

• Soit par peur de ne pas y arriver directement, ce qui leur demanderai des heures de recherche ;

• La peur de se rendre compte que c’est beaucoup plus compliqué que ce qu’il n’y paraît et que, du coup, ils ne seraient pas faits pour la musique (ce qui est absurde bien sûr).

   D’ailleurs, si vous aussi êtes bloqué lorsque vous essayez de trouver des mélodies ou des accords par vous-même, dites-le moi en commentaire pour me faire part de vos difficultés et dans quelle catégorie vous vous situez.

   En attendant, il ne faut jamais commencer par des morceaux trop compliqués.

   Ce que je vous propose donc MAINTENANT, c’est de chercher simplement les mélodies chantantes des morceaux suivants :

• Dammit de Blink 182 ;

• Let It Be des Beatles ;

• La Sonate n°16 en Do Majeur, K545 (1st Mvt) de Mozart.

Dammit – Blink 182
Let It Be – The Beatles
Sonate n°16 en Do Majeur, K545 (1st Mvt) – Mozart

   La particularité de tous ces morceaux est qu’ils sont tous en Do Majeur !

   Alors, si vous ne maîtrisez pas encore totalement ce langage barbare qu’est la musique, cela signifie simplement que vous ne rencontrez aucune touche noire sur votre piano en essayant de les jouer ! (Enfin, cela peut arriver, notamment dans la Sonate de Mozart, mais cela reste occasionnel)

   D’ailleurs, si vous souhaitez connaître davantage la musique en reprenant vos bases depuis le début et comprendre les notes, les rythmesdegrésintervalles et pouvoir réaliser vos premiers accords au piano ou à la guitare, je vous recommande de télécharger dès maintenant mon livre sur « Les Bases de la Musique au Piano et à la Guitare ». Il est entièrement gratuit et encore disponible actuellement, profitez-en !

Et en prime, vous recevrez également mon autre livre : « L’Oreille « Absolue » pour tous » qui vous expliquera comment apprendre à développer votre oreille pour vous permettre de déchiffrer, d’improviser et de composer plus facilement. Pour recevoir ces 2 eBooks immédiatement dans votre boîte mail, il vous suffit de remplir les champs renseignés :

   Chercher ces mélodies vous sera bien plus abordable que de retrouver les mélodies de Rivers Flow In Yours de Yiruma, ou de n’importe quelle chanson d’Elton John, tout simplement parce que ce dernier, par exemple, n’utilise principalement pas la tonalité de Do Majeur, voilà tout. (j’ai dit principalement, mais même si la chanson Song For Guy est en Do Majeur, elle intègre quand même un Sib qui est une touche noire…)

   C’est comme à la montagne : Si vous attaquez dès le début une piste rouge ou noire, vous allez forcément vous sentir nul ! Il vous faut commencer par une piste verte pour voir si vous tenez sur vos skis puis d’augmenter peu à peu vers les pistes bleues pour commencer à faire vos premiers virages.

Image d'un skieur pour l'article "Travailler Son Oreille Musicale"

   Voilà, en musique, c’est pareil !

IV. SAVOIR IDENTIFIER LES INSTRUMENTS

   Ensuite, pour vous exercer à travailler votre oreille musicale, il faut que vous soyez capable, dans un premier temps, d’identifier les différents instruments présents dans un morceau.

   Cela paraît plutôt simple au premier abord, n’est-ce pas ?

   Bien entendu, si vous écoutez un morceau de Rock, de Punk ou de Metal, cela tournera majoritairement autour de la formation GuitaresBasseBatterie et Claviers.

   Du coup, et si vous essayiez de repérer les différents instruments dans ces 3 morceaux ? : (je ne dis pas que c’est forcément compliqué, mais ça change un peu de ce que l’on a l’habitude d’écouter) :

• November Rain des Guns N’Roses ;

• The Lucky One de Alison Krauss & The Union Station ;

• Sarbacane de Francis Cabrel (en live).

November Rain – Guns N’Roses
The Lucky One – Alison Krauss & The Union Station
Sarbacane – Francis Cabrel (live)

   Alors oui, ces morceaux sont issus du Rock, de la Variété et de la Country, mais étant donné que la Musique Classique n’est peut-être pas votre fort, je me suis dit que ces exemples vous parleraient mieux.

   D’autant plus que, si vous souhaitez identifier les instruments au sein d’œuvres symphoniques, par exemple, ce n’est pas ce qui manque et vous trouverez votre bonheur sur YouTube.

   Mais en effet, savoir identifier les instruments vous permet de porter une oreille différente sur les morceaux que vous écoutez et vous entraîne dès maintenant à isoler chaque élément qui constitue une chanson.

   C’est donc un excellent travail (donné d’ailleurs comme exercice au Conservatoire) pour travailler son oreille musicale encore davantage.

V. DÉVELOPPER SES CAPACITÉS DE CHANT

   Maintenant, pour pouvoir développer davantage votre oreille, la technique qu’il va falloir que vous mettiez absolument en avant est… de chanter !

   Alors, non, pas de panique, je ne vais pas vous demander de devenir des prodiges du chant pour participer au prochain casting de The Voice !

   Non, en réalité, vous devez simplement être en mesure de pouvoir chanter ce que vous écoutez pour, à votre tour, pouvoir le jouer sur votre instrument par la suite.

   D’ailleurs, mon professeur de piano me disait souvent qu’il fallait que je « chante » ma partition, d’abord d’une façon vocalisée – ce qui me mettait plutôt mal à l’aise, je ne vous le cache pas… – puis au piano.

   Et pour pouvoir mieux interpréter ce que j’avais à jouer au piano, il fallait que je comprenne comment les mélodies se décomposaient au niveau des montées et des descentes mélodiques, du choix des nuances, des phrasés – indiqués par les liaisons de legato, etc.

   Ainsi, si l’on souhaite arriver à mieux déchiffrer ou mieux interpréter une partition, il faut savoir se chanter la partition intérieurement.

Image d'une personne en train de chanter pour l'article "Travailler Son Oreille Musicale"

   Et par la suite, cette oreille que vous aurez développé pour y parvenir sera la MÊME OREILLE que lorsque vous souhaiterez improviser ou composer.

   De plus, en chantant une mélodie, vous vous rendrez davantage compte des différents intervalles entre les notes, puisque cela vous demandera un effort supplémentaire pour atteindre ces différentes notes.

   Et travailler son oreille musicale, c’est en grande partie savoir décrypter les différentes notes d’un morceau, et donc les intervalles présents entre chacune d’entre elles.

VI. SAVOIR ACCORDER SA GUITARE D’OREILLE

   Pour terminer cet article, je rajoute une simple petite astuce qui s’adresse aux guitaristes mais également à tous les autres instrumentistes à corde.

   Donc, si vous êtes guitariste, vous accordez sûrement votre guitare avec un accordeur, comme la majorité des débutants en la matière.

   Mais il existe d’autres façons de savoir accorder sa guitare, en utilisant simplement… son oreille, eh oui !

  D’ailleurs, pendant longtemps, les instruments étaient accordés de cette façon et c’est la technologie récente qui a permis au grand public de pouvoir accorder soi-même ses propres instruments plus facilement !

   Mais pour ne pas trop m’étendre sur ce sujet dans cet article, je vous propose de découvrir dès maintenant comment accorder une guitare sans accordeur, à l’oreille, dans un article totalement dédié à ce sujet.

   N’oubliez également pas que les violonistes, altistes, violoncellistes et contrebassistes possèdent des manches fretless, c‘est-à-dire sans petite barre métallique pour délimiter les notes – les frettes.

   Ces instrumentistes doivent donc développer une oreille dès le début de pratique de leurs instruments afin de réaliser les notes de la façon la plus juste possible.

   Allez ! Pour conclure, allez donc déboucher vos oreilles avec un coton-tige et servez-vous davantage de ce petit outil magique pour vous propulser vers de nouvelles perspectives musicales !

   J’espère que, maintenant, vous comprenez mieux pourquoi il est important de travailler son oreille musicale.

   Si vous éprouvez d’ailleurs des difficultés pour arriver à mieux la développer ou si, au contraire, vous y parvenez facilement et que cela a changé votre vie, faites-le moi savoir maintenant en commentaire !


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5 Replies to “Travailler Son Oreille Musicale”

  1. Marie Piano Pianos dit :

    Merci Antoine . Article très intéressant, et toujours pimenté d’humour ce qui est bien agréable !

    Alors moi j’ai plusieurs questions dont certains gros handicaps…

    Tout d’abord « état des lieux »; j’ai appris le solfège à l’âge de 6 ans et 8 ans de cours de solfège 2h par semaine, dictées, lectures .. (je lisais sans problème les 7 clés), plus instrument bien sûr : piano 1 heure de cours par semaine 8 ans aussi, deux heures journalières à la maison. Puis de longs arrêts et reprises… Bref, les bases sont là et assez solides.

    Donc venons-en à l’oreille
    1) Impossible de chanter ça c’est « comme ça » je ne pourrai jamais pas la peine d’insister !!! J’ai une phobie et une horreur de chanter !

    2) la mémoire : je suis incapable de mémoriser dans ma tête plus de 3 notes à la fois sur une mélodie que je n’ai jamais entendue : donc gros handicap sur les dictées musicales où il faut mémoriser mélodie plus rythme sur souvent 2 ou 3 mesures !

    3) Si je veux écrire une mélodie entendue sur le papier, ça va me demander d’écouter 50 fois, de tâtonner, et de criser car c’est trop galère. Par contre si je me mets devant le piano, hé bien les doigts vont instinctivement sur les bonnes notes. Quid de l’information qui semble bloquée (en tous cas tellement inhibée !) quand elle doit passer par le mental , l’intellect.

    4) j’ai parfois du mal avec les demi-tons, difficile de distinguer s’ils sont ascendants ou descendants.

    5) je préfère passer mon temps disponible à jouer plutôt qu’écouter de la musique, donc grosse lacune à ce niveau, je ne te parle même pas de la reconnaissance des instruments que ce soit symphonique ou simplement groupe de rock !

    Pour info, je prends des cours de piano et aussi de FM au conservatoire, et j’en chie, là !!

    • Antoine Bidet dit :

      Merci Marie! 🙂
      Alors, pour répondre rapidement à tes questions :

      1. Chanter, il faut savoir se faire violence et le faire quand même ! 😉 Mais bien sûr, il te faut quelqu’un qui te guide pas à pas pour t’accompagner à chanter d’abord quelque chose que tu connais, de simple, sans pression, pour arriver à débloquer ce problème. Si tu aimes la musique, je pense que cette peur peut finir par te passer à force de, mais en ayant un bon « guide » et de bons conseils.

      2. La mémoire, elle vient au fur et à mesure que tu pratiques : au cours des morceaux que tu vas travailler, tu vas finir par reconnaître par-ci par-là des bribes d’éléments mélodiques et rythmiques que tu auras vu ailleurs. Et pour la reconnaissance d’accords, il s’agit plus de la compréhension en elle-même de la musique que de mémoriser simplement des choses pour les ressortir. Et là, pareil, à force de, tu vas répéter des schémas et des positions que tu auras apprises au cours de tes expériences, à condition bien sûr d’avoir de la matière. 😉 En tout cas, c’est un programme assez complet pour développer sa mémoire, mais sache que ça se travaille également, et pas seulement parce qu’on a « les capacités » de mémoriser ou pas ! 🙂

      3. Cet exercice d’écoute, ça se fait (encore une fois) sur le long terme, en fonction de la fréquence à laquelle tu l’exerces. Il faut savoir commencer par des choses simples (en fonction des critères que ton professeur aura pour qualifier ce qui est « simple » pour toi) qui te paraissent « pff, trop facile ! ». Si ce stade existe, alors c’est clair que tu pourras progresser, sois-en sûre !

      4. Ahah, ça c’est comme la droite et la gauche ^^ Pour ça et pour les différents intervalles, une seule solution : entraîner son oreille encore et encore jusqu’à ce que ce soit évident pour toi. 🙂

      5. Pour écouter de la musique, comme je l’ai mentionné dans l’article, « force-toi » à mettre de la musique (sur YouTube, Spotify, Deezer) durant les tâches pendant lesquelles tu ne pratiques pas l’instrument. Pendant la cuisine, le soir pendant que tu lis (ou si tu ne peux pas, juste pour te détendre avant de t’endormir), en voiture, dans la salle de bain, tout est possible ! 😉 Et encore une fois, si tu aimes la musique, tu vas adorer chercher de nouveaux artistes pour lesquels tu vas te rendre compte que « c’est génial ! ». Et garde bien ça en tête : si tu penses ne pas aimer quelque chose au premier abord, réécoute-le encore et encore, et à force tu vas finir par l’aimer, quel que soit le style (ou presque). En fait, c’est plutôt l’habitude qui nous plaît dans notre société, plus encore que le style en lui-même! D’ailleurs, c’est bien pour cette raison qu’au cours de notre vie, on dévie de styles de musique ! Tout dépend de ce qui se passe dans notre vie à un instant T, des personnes que l’on rencontre, des problèmes, opportunités et expériences que l’on a qui ont un impact direct sur ce que l’on aime, y compris la musique. 😉

      Et pour finir, la FM au conservatoire ce n’est pas ce à quoi j’aspire le plus.. Donc continue ton cursus bien évidemment, mais essaye de complémentariser ça au maximum avec ce que tu peux trouver comme contenu sur Internet, avec d’autres musiciens professionnels, et aussi en développant ton oreille par toi-même (on y revient 😉 ).

      Bon courage à toi ! 🙂

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