Bienvenue dans cet article dans lequel je vais vous expliquer comment construire le cycle des quintes.

Mais avant tout, qu’est-ce que c’est que cette bestiole-là, le « cycle des quintes » ? Un nouveau programme de machine à laver pour joueurs de poker ?… Bon, je vais un peu loin, là. 😅

Plus sérieusement, il s’agit à la fois d’un grand principe liant la musique aux mathématiques et d’un outil plus qu’important pour respecter les règles de l’harmonie musicale.

« Ok, c’est bien beau, mais en quoi ça consiste exactement ? »

L’harmonie musicale, c’est le fait de respecter ce qui permet que certaines notes sonnent bien avec d’autres… Ou bien encore, la façon avec laquelle on va pouvoir jouer certains accords spécifiques pour accompagner une mélodie, un thème ou un riff. Rien que ça. Pour te dire, ces principes sont plus qu’utilisés dans plus de 98% des musiques actuelles que l’on peut écouter aujourd’hui…

Aujourd’hui, savoir respecter les règles harmoniques, les comprendre et savoir les reconnaître à l’oreille est devenu l’une des priorités principales pour les musiciens. Ne serait-ce que pour savoir retrouver la mélodie et les accords d’une chanson à l’oreille, par exemple.

D’ailleurs, si ça vous intéresse d’en savoir plus à ce sujet et que vous souhaitez enfin comprendre comment fonctionne la musique de A à Z et ainsi vous débarrasser de la vision du solfège comme étant la « bête noire » qui vous empêche d’avancer, je vous propose de télécharger dès maintenant mes livres : L’Essentiel de la Musique au Piano et à la Guitare (mais applicables à n’importe quel instrument) et L’Oreille « Absolue » Pour Tous.

Et grâce à ces livres, vous maîtriserez une bonne fois pour toutes toutes les bases théoriques, vous comprendrez par quels principes il est possible de développer son oreille et vous pourrez, vous aussi par la suite, retrouver n’importe quelle mélodie, n’importe quel accord à l’oreille.

Alors, si l’un de vos objectifs est de pouvoir rejouer toutes les chansons que vous écoutez à l’oreille sans utiliser de partition, renseignez simplement les 2 champs requis et je vous envoie ces 2 livres dans la minute… et gratuitement, s’il vous plaît ! 😉

Alors, si on suggère que tout ceci est plus qu’important pour pouvoir créer de la musique commerciale de m**** des bases solides pour quelque composition que ce soit, pour improviser librement sans faire de fausses notes, ou pour aider grandement au déchiffrage de partitions (puisqu’on pourra savoir d’avance où on devra poser les doigts dans les grandes lignes), je pense qu’il est nécessaire que vous compreniez vraiment comment construire le cycle des quintes, et ce qui se cache derrière réellement derrière ce concept.

Allez, c’est parti !

I. QU’EST-CE QUE C’EST ?

Tout d’abord, le cycle des quintes est, comme son nom l’indique… un cycle. Whaou. Merci, c’est tout pour moi, bonne journée, hein !

Il s’agit en fait d’un ordre spécifique dans lequel on va classer les notes que l’on connaît (Do, Do#, Ré, Ré#, etc.) autrement qu’en suivant l’ordre chromatique. Mais pour le comprendre, il faut revenir un tout petit peu en arrière dans une des notions de théorie… j’ai nommé : les altérations ! Si vous avez besoin d’une remise à niveau à ce sujet, notamment pour vous rappeler les 3 types d’altérations qu’il existe ainsi que les 2 situations dans lesquelles on peut les croiser (et qui n’ont rien à voir), j’ai fait tout un article consacré à ce sujet que vous pouvez consulter juste ici :

Mais, pour faire court, dans l’une de ces 2 situations (ou catégories, comme vous préférez), on y retrouve les altérations à la clé, constituant ainsi l’armure. Et l’armure, c’est une suite d’altérations dans un ordre spécifique qui est à l’origine de tous les principes harmoniques du morceau. Oui oui, ma p’tite dame. 😉

Par exemple, on pourra avoir « 3# » à l’armure, ou bien « 5b ». Je ne vais pas tous vous les faire, il y a 15 au total. Mais encore une fois, si vous voulez tout savoir à leur sujet, je vous invite à télécharger mes 2 livres (qui sont gratuits, encore une fois), et vous apprendrez tout ce qu’il y a à savoir à leurs sujets, notamment dans le 1^er.

En tout cas, lorsque l’on dit que l’on a « 3# » à l’armure, de quels dièses parle-t-on ? Eh bien, des 3 PREMIERS dièses. Oui, il y a un ordre pour les dièses, et un ordre pour les bémols.

• Pour les dièses, c’est : Fa – Do – Sol – Ré – La – Mi – Si

• Et pour les bémols, c’est l’inverse : Si – Mi – La – Ré – Sol – Do – Fa

Du coup, si on dit qu’on aura « 3# », alors on aura Fa#, Do# et Sol#, tout simplement !

Maintenant, si je vous demande de compter l’intervalle que l’on a entre chacune de ces notes (pour l’ordre des dièses pour commencer, par exemple), vous remarquerez que ce ne sont que des intervalles de… Quintes !

Et forcément, comme la Quinte est l’intervalle opposé à la Quarte, alors on retrouvera ce cycle chez les bémols, mais en Quartes ! (puisque l’ordre des notes est inversé) Voilà d’où vient ce nom de « cycle des quintes ».

Mais même si tout ceci nous donne un premier jet pour comprendre, on ne va pas s’arrêter là. Oui parce que, pour construire le cycle des quintes, il va nous falloir déterminer, pour chacune des armures, leurs tonalités associées. D’où notre 2^nd point…

II. POURQUOI SAVOIR CONSTRUIRE CE CYCLE HARMONIQUE ?

Oui, pourquoi diable construire le cycle des quintes peut-il nous servir en musique ?

Pour énormément de choses. Tellement de choses que je ne pourrai pas tout vous décrire dans cet article. Mais déjà, comme je l’ai mentionné juste avant, c’est grâce aux tonalités que l’on va pouvoir construire la musique.

En effet, une tonalité, c’est un peu comme le règlement intérieur de l’harmonie d’un morceau. Sans elle, ça serait le Dawa. C’est elle qui tire les ficelles pour construire les différentes gammes que l’on pourra construire (Majeure, mineures naturelle, harmonique, mélodique, pentatonique, blues, toutes les gammes modales, etc…), les degrés sur lesquels vont pouvoir reposer les accords, les intervalles, les cadences, et tout un tas d’autres codes spécifiques. Plutôt utile, n’est-il pas ?

Mais là où savoir construire le cycle des quintes devient d’autant plus important, c’est au moment où l’on va vouloir identifier les différentes tonalités voisines d’une tonalité, en Majeur comme en mineur, pour pouvoir moduler, par exemple, ou encore savoir quelle autre gamme voisine on va pouvoir emprunter, en rajoutant une altération accidentelle subtile par-ci par-là.

Je vous ai un peu perdu ? C’est normal. Du moins, si vous n’avez pas encore été confrontés à utiliser les tonalités dans votre utilisation quotidienne de la musique. Mais pas de panique, encore une fois, je vous explique tout dans mes livres, de A à Z. Et après ça, cet article vous paraîtra aussi clair que de l’eau de roche. Bon mais, maintenant, la question que vous vous posez sûrement, c’est :

« Comment on calcule ces fameuses tonalités ? »

Ben oui. Comment ça se passe derrière ces armures ? Alors, en réalité, j’ai déjà fait un article TRÈS complet sur le sujet des armures et des tonalités que vous pouvez trouver juste ici et qui vous explique tout :

Mais je vais rapidement vous rappeler comment faire, surtout parce que je tiens à vous montrer comment construire le cycle des quintes. 🙂

III. COMMENT CONSTRUIRE LE CYCLE DES QUINTES ?

Tout d’abord, un petit schéma pour que vous compreniez mieux ce que je vais vous raconter :

Le voilà, le fameux Cycle des Quintes.

Vous remarquerez, pour chaque case, que l’armure indiquée rajoute (ou enlève, tout dépend du sens dans lequel vous le lisez) à chaque fois un dièse ou un bémol. Ainsi, en faisant le tour de la pendule, on arrive à clôturer le cycle en ayant utilisé nos 15 armures différentes.

Et, pour chaque armure, 2 tonalités associées : une Majeure (écrite en blanc dans les grosses cases) et une mineure relative (écrite au centre).

Pour passer de l’armure à la tonalité Majeure, les règles sont simples :

• Pour une armure en dièses, il faut prendre le dernier dièse et l’augmenter d’un demi-ton diatonique. Par exemple, si l’on a 2# (soit Fa# et Do#), on augmentera le Do# d’un demi-ton diatonique pour obtenir un Ré. On sera donc en Ré Majeur.

• Pour une armure en bémols, on prendra simplement l’avant-dernier bémol, on tombera immédiatement sur la bonne tonalité. Par exemple, si on a 3b (soit Sib, Mib et Lab), on prendra l’avant-dernier, soit Mib, et on sera donc en Mib Majeur.

C’est simple comme bonjour. Mais bon, ça, c’est dans les grandes lignes. Il y a quelques cas particuliers à connaître (le Do Majeur et le Fa Majeur, par exemple), le calcul dans l’autre sens, de la tonalité vers l’armure, incluant d’hypothétiser si on sera dans une armure en dièses ou en bémols, etc. Sans compter le passage de la tonalité Majeure vers sa tonalité mineure relative. 😉 … Vous voulez savoir comment ça marche ? Ahah ! Tout est expliqué dans mon autre article, les amis ! Mais bon, comme vous êtes restés jusqu’à la fin de l’article, je vous donne les grandes lignes :

• Prenez votre note de la tonalité Majeure et descendez-la d’une Tierce (T pour Tierce) ;
• Regardez si la note obtenue est à l’armure ou non. Si c’est le cas, ajoutez-lui l’altération correspondante (A pour Armure) ;
• Contrôlez si vous obtenez 3 demi-tons entre la note de départ et la note d’arrivée (C pour Contrôle).

Vous obtenez la méthode… « TAC » (c’est le petit nom que je lui ai donné…) !

Petit exemple parce que je suis gentil : Si vous êtes en La Majeur :

• Vous descendez d’une Tierce et vous obtenez La – Sol – Fa ;
• En regardant l’armure en La Majeur (3#), on remarque que le Fa en fait partie. On ne va donc pas le laisser comme ça, il faudra que ce soit donc un Fa#. On serait donc en Fa# mineur…
• On contrôle si on a bien 3 demi-tons entre le La et le Fa#… Oui, tout est ok !

La tonalité relative du La Majeur sera donc le Fa# mineur, comme c’est bel et bien indiqué sur le schéma. 😉

Voilà ! Maintenant, grâce à l’ordre des dièses et des bémols, à la façon dont vous savez calculer une tonalité Majeure et sa relative mineure, vous êtes capable de construire le cycle des quintes dans n’importe quelle situation !

Et la magie de l’harmonie musicale est encore plus belle quand on se rend compte que, justement, ce cycle des quintes apparaît :

• Dans l’ordre des dièses et des bémols ;
• Dans le nom des notes des tonalités Majeures, au fur et à mesure qu’on ajoute un dièse ou un bémol ;
• Dans le nom des notes des tonalités mineures relatives.

Enfin, même si des fois, ça ne paraît pas correspondre, remplacez l’intervalle de Quinte par un intervalle de 7 demi-tons (c’est l’intervalle de Quinte Juste) ou l’intervalle de Quarte par un intervalle de 5 demi-tons (c’est l’intervalle de Quarte Juste). Par exemple, au niveau des tonalités mineures, entre le Lab et le Do#, on a une tierce… Et pourtant, il s’agit d’une Tierce Augmentée, soit l’équivalent sonore d’une Quarte Juste faisant donc 5 demi-tons.

Bref, les maths ne se trompent jamais, et je vous laisse regarder ça de plus près par vous-même. 😉

En attendant, si vous avez quelque question que ce soit, dites-le moi en commentaire, et je serai heureux de vous apporter la réponse la plus claire possible !

Et encore une fois, si vous souhaitez vraiment en savoir plus sur toutes les notions théoriques que j’ai évoquées dans cet article, je vous invite vraiment à télécharger mes 2 livres et à consulter les autres articles mentionnés plus haut. Croyez-moi, ça peut grandement vous aider. 🙂

Vous pouvez également télécharger cet article en PDF pour le consulter où vous voulez et quand vous le souhaitez ! 🙂 Pour cela, cliquez simplement sur ce lien :

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